Votre téléphone cellulaire pourrait un jour vous sauver la vie grâce au simple fait d'y avoir inscrit un numéro d'urgence sous une forme internationalement reconnue, le ICE («in case of emergency»).
L'initiative ICE (ou ECU, «en cas d'urgence») a fait ses preuves en Europe et aux États-Unis, mais demeure peu connue au Canada.
La plupart des agents de la Sûreté du Québec vérifient déjà les cellulaires à la recherche de cette mention. Cependant, bon nombre d'autorités policières et médicales ne la connaissent pas encore.
Le ICE consiste en un numéro de téléphone d'urgence que les autorités policières ou les paramédics peuvent composer en cas d'incident. Il suffit de l'inscrire dans la liste de contacts de son cellulaire sous la forme ICE-mère ou ICE-épouse, par exemple. Il est possible d'en inscire plus d'un en les nommant ICE1 et ICE2.
C'est qu'il est souvent difficile pour les secours de joindre rapidement un proche qui connaît bien les antécédents médicaux et la médication que prend peut-être la victime, généralement inconsciente à leur arrivée.
Intervention plus rapide, mais...
L'initiative lancée par un ambulancier londonien en 2005 a rapidement gagné en popularité à la suite des attentats terroristes survenus dans le métro de Londres, en juillet 2005. Des centaines de victimes avaient alors dû être secourues simultanément.
ICE gagnerait à être instauré au Canada, selon un porte-parole d'Urgences-santé. «Ça serait utile, au même titre que les bracelets Médic Alert. On est favorable à tout ce qui peut aider à apporter des soins plus rapidement», a commenté Éric Berry.
Ce dernier ajoute que ICE permettrait aux paramédics de fournir encore plus d'informations vitales aux médecins une fois à l'urgence. Cependant, M. Berry met un bémol.
«Pour qu'on s'en serve, il faudrait d'abord qu'il y ait une loi qui nous permette de fouiller les effets personnels de la personne, comme son téléphone», a-t-il dit. Pour l'instant, seuls les policiers sont autorisés à le faire pour retracer des proches.
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