Depuis des mois, nous observons une baisse constante et
significative des prix des SSD. Et manifestement, cela ne va pas
s'arrêter. Le phénomène pourrait même s'amplifier.
S'il est un domaine dans lequel les consommateurs profitent de la concurrence à l'heure actuelle, ce sont bien les SSD. En l'espace de 4 ans, on est passé de 2 euros au gigaoctet (sur le Kingston SSD Now, qui disposait d'un tarif très agressif à l'époque) à moins de 40 centimes désormais sur un Crucial MX 100. Soient des tarifs divisés par 5. Un phénomène qui trouve principalement deux explications.
La première concerne les économies d'échelle sur les puces de mémoire. Les processus de gravure sont passés en 4 ans de 34 à 16 nm. Une telle réduction de la taille des die a permis d'augmenter leur nombre sur le wafer, le support de fabrication des puces. En une opération, il est donc produit davantage de puces à coût constant. L'utilisation de puces de type TLC (pour Triple Layer Cell) comme en sont équipés les Samsung 840 et 840 Evo est une autre piste permettant de réduire les coûts de production.
La seconde tourne autour des rapprochements stratégiques. Le rachat de Indilinx par OCZ, lui-même devenue acquisition de Toshiba, a par exemple permis au constructeur nippon de contrôler l'ensemble de la chaîne de production, réduisant ainsi les coûts qu'impliquent l'intervention d'un tiers. Samsung et Intel (avec sa joint-venture Micron) bénéficient déjà de cet avantage.
Micron et Hynix, deux fabricants de mémoire, chercheraient à s'offrir une entreprise capable de leur fournir des contrôleurs. Silicon Motion Technologie, Phison Electronics ou JMicron Technology seraient dans leur viseur. Seagate, qui peine encore à s'immiscer sur le marché du SSD grand public, a pour sa part acquis les branches Accelerate Solution et Flash Component de LSI, qui fabrique les contrôleurs SandForce.
La baisse des prix observée est un phénomène qui devrait s'accentuer encore. Selon Digitimes, les pourvoyeurs de puces mémoire que sont Micron, Kingston, Samsung et Flash Forward (joint-venture Toshiba et Sandisk) augmentent actuellement les volumes de production de NAND de manière conséquente. Ces acteurs se sont en effet lancés dans une course à la très convoitée première place parmi les constructeurs de SSD.
Kingston est ainsi parvenu au rythme de près de 600 000 SSD par mois, et bataille avec SanDisk et Samsung pour cette première place. Dans cette optique, Micron aurait même décidé de limiter les livraisons de ses puces à des constructeurs tiers pour les réserver aux SSD de sa filiale Crucial, avec pour objectif de doubler ses ventes au prochain trimestre. Les sorties rapprochées des M550 et MX 100, pour lesquels Crucial a de grandes ambitions, accréditent cette thèse.
Une véritable course en donc en train de se mettre en place entre les différents acteurs pour se faire une place au soleil dans un marché en forte progression : selon Gartner, le chiffre d'affaires global a atteint 11 milliards de dollars en 2013, en croissance de 53 % par rapport à 2012. Cette concurrence accrue et cette offre de plus plus importante devraient en toute logique faire chuter encore le prix des prochains SSD. Une baisse nécessaire tant l'univers du stockage est encore dominé par le disque dur, dont le rapport capacité / prix est encore bien plus avantageux que celui offert par le SSD.
REF.:
S'il est un domaine dans lequel les consommateurs profitent de la concurrence à l'heure actuelle, ce sont bien les SSD. En l'espace de 4 ans, on est passé de 2 euros au gigaoctet (sur le Kingston SSD Now, qui disposait d'un tarif très agressif à l'époque) à moins de 40 centimes désormais sur un Crucial MX 100. Soient des tarifs divisés par 5. Un phénomène qui trouve principalement deux explications.
Types de NAND et concentration des acteurs
La première concerne les économies d'échelle sur les puces de mémoire. Les processus de gravure sont passés en 4 ans de 34 à 16 nm. Une telle réduction de la taille des die a permis d'augmenter leur nombre sur le wafer, le support de fabrication des puces. En une opération, il est donc produit davantage de puces à coût constant. L'utilisation de puces de type TLC (pour Triple Layer Cell) comme en sont équipés les Samsung 840 et 840 Evo est une autre piste permettant de réduire les coûts de production.
La seconde tourne autour des rapprochements stratégiques. Le rachat de Indilinx par OCZ, lui-même devenue acquisition de Toshiba, a par exemple permis au constructeur nippon de contrôler l'ensemble de la chaîne de production, réduisant ainsi les coûts qu'impliquent l'intervention d'un tiers. Samsung et Intel (avec sa joint-venture Micron) bénéficient déjà de cet avantage.
Micron et Hynix, deux fabricants de mémoire, chercheraient à s'offrir une entreprise capable de leur fournir des contrôleurs. Silicon Motion Technologie, Phison Electronics ou JMicron Technology seraient dans leur viseur. Seagate, qui peine encore à s'immiscer sur le marché du SSD grand public, a pour sa part acquis les branches Accelerate Solution et Flash Component de LSI, qui fabrique les contrôleurs SandForce.
Une course à la production
La baisse des prix observée est un phénomène qui devrait s'accentuer encore. Selon Digitimes, les pourvoyeurs de puces mémoire que sont Micron, Kingston, Samsung et Flash Forward (joint-venture Toshiba et Sandisk) augmentent actuellement les volumes de production de NAND de manière conséquente. Ces acteurs se sont en effet lancés dans une course à la très convoitée première place parmi les constructeurs de SSD.
Kingston est ainsi parvenu au rythme de près de 600 000 SSD par mois, et bataille avec SanDisk et Samsung pour cette première place. Dans cette optique, Micron aurait même décidé de limiter les livraisons de ses puces à des constructeurs tiers pour les réserver aux SSD de sa filiale Crucial, avec pour objectif de doubler ses ventes au prochain trimestre. Les sorties rapprochées des M550 et MX 100, pour lesquels Crucial a de grandes ambitions, accréditent cette thèse.
Une véritable course en donc en train de se mettre en place entre les différents acteurs pour se faire une place au soleil dans un marché en forte progression : selon Gartner, le chiffre d'affaires global a atteint 11 milliards de dollars en 2013, en croissance de 53 % par rapport à 2012. Cette concurrence accrue et cette offre de plus plus importante devraient en toute logique faire chuter encore le prix des prochains SSD. Une baisse nécessaire tant l'univers du stockage est encore dominé par le disque dur, dont le rapport capacité / prix est encore bien plus avantageux que celui offert par le SSD.
REF.:
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