La flore intestinale responsable de maladies psychiatriques ?
Pour comprendre le mécanisme de cette emprise des bactéries sur le comportement murin, les chercheurs ont ensuite recherché les différences au niveau des profils d’expression des gènes dans le cerveau
entre les deux types de souris. Certains gènes, particulièrement ceux
impliqués dans des voies de signalisation intracellulaire ou dans
l’activité synaptique des neurones,
ont été retrouvés exprimés de façon différentielle. Suivant toute
logique, ces variations ont pu être mises en évidence dans les régions
du cerveau impliquées dans le contrôle moteur et le comportement
anxieux.
Selon les auteurs, ces résultats suggèrent que le
processus de colonisation microbienne induit un mécanisme de
signalisation qui affecte une partie des circuits neuronaux. Prudent, l’un des auteurs, Sven Pettersson souligne qu’ « il
est important de noter que cette nouvelle connaissance ne s’applique
qu’aux souris, et qu’il est trop tôt pour dire quoi que ce soit au sujet
des effets des bactéries intestinales sur le cerveau humain. »
Cependant, si ces résultats sont transposables à l’Homme, la flore
intestinale pourrait être à l’origine de maladies psychiatriques.
Des bactéries qui prennent le contrôle de notre cerveau ! Notre comportement, dicté par notre cerveau, est-il totalement indépendant ? Il semblerait bien que non, selon une étude très sérieuse. L’activité cérébrale serait influencée par la flore intestinale, de simples bactéries situées dans notre tube digestif.
Microbiote et cerveau : des bactéries qui réduisent le stress
Les liens entre le cerveau et le microbiote, ensemble de bactéries
qui tapisse l’intestin, sont de mieux en mieux compris. Des chercheurs
ont montré que des rats dépourvus de microbiote sont plus susceptibles
au stress et à l’anxiété.
On a coutume de l’appeler « le deuxième cerveau ». Et pour cause, l’intestin possède un vaste système nerveux indépendant. Cet organe bien plus complexe qu’on ne le pensait, est en permanence à l’écoute du microbiote, un ensemble constitué de milliers de milliards de bactéries qui tapissent la paroi intestinale. Le microbiote joue plusieurs rôles cruciaux tels que la conversion des aliments en nutriments et en énergie, la synthèse de vitamines, ou encore, le bon équilibre du système immunitaire.
Les chercheurs savent aussi que l’influence de ces bactéries bénéfiques remonte beaucoup plus haut : cette flore intestinale joue de façon importante sur le fonctionnement cérébral. Ce nouveau domaine de recherche, ouvert depuis une dizaine d’années, est actuellement en pleine ébullition.
Les omégas-3 auraient un effet protecteur sur les neurones. Une carence alimentaire en oméga 3 peut conduire au stress chronique et à la dépression.Les acides gras aident à réguler la communication entre neurones. Pas étonnant alors qu’une carence en omégas-3 ait des conséquences indésirables.En effet, les omégas-3 sont des acides gras que notre organisme ne sait synthétiser. Ils doivent donc être apportés par la nourriture. Parmi les aliments qui en contiennent, citons les poissons gras, les fruits secs et les huiles de colza et de soja.
L’acide rétinoïque produit par l’organisme à partir de la vitamine A joue un rôle important dans la plasticité cérébrale et la formation de nouveaux neurones. Mais avec l’âge, la vitamine A est moins bien transformée, ce qui pourrait déboucher sur des problèmes de mémoire chez les personnes âgées.Les structures cérébrales telles que l’hippocampe qui sont l’assise de la mémoire, deviennent au fil des ans moins plastiques, moins aptes à créer de nouvelles connexions. Or d’après des recherches menées au laboratoire NutriNeuro, il existe un nutriment qui pourrait limiter ce phénomène et rendre aux structures de la mémoire une partie de leur agilité d’antan. Il s’agit, tout simplement, de la vitamine A.Les aliments d’origine animale contiennent de grandes quantités de vitamine A, en particulier le foie. Les légumes et les fruits tels que les abricots ou les carottes offrent quant-à-eux, du béta-carotène, un précurseur à partir duquel l’organisme peut produire de la vitamine A. Cette molécule fonctionne comme une hormone : libérée dans le torrent sanguin, elle apporte de l’information aux cellules et régule le fonctionnement de nombreux gènes.
L’acide rétinoïque a notamment un effet protecteur sur le cerveau âgé. Il stimule notamment la formation de synapses. Ceci permet aux neurones d’établir un plus grand nombre de connections entre eux. Or, la cognition et la plasticité cérébrale dépendent du nombre de ces connections. L’acide rétinoïque stimule aussi la production de nouveaux neurones au niveau de l’hippocampe, ce qui permet de remplacer ceux qui meurent. Mais ce n’est pas tout : cette molécule a aussi un effet régulateur sur ce que les chercheurs appellent l’axe du stress. Lié à l’anxiété et à la dépression, ce jeu d’interactions entre plusieurs structures cérébrales telles que l’hippocampe et l’amygdale, peut affecter différents types de mémoire. Une carence en acide rétinoïque conduit à une sur-activation néfaste de cet axe ayant un impact sur la mémorisation et l’humeur.
On a coutume de l’appeler « le deuxième cerveau ». Et pour cause, l’intestin possède un vaste système nerveux indépendant. Cet organe bien plus complexe qu’on ne le pensait, est en permanence à l’écoute du microbiote, un ensemble constitué de milliers de milliards de bactéries qui tapissent la paroi intestinale. Le microbiote joue plusieurs rôles cruciaux tels que la conversion des aliments en nutriments et en énergie, la synthèse de vitamines, ou encore, le bon équilibre du système immunitaire.
Les chercheurs savent aussi que l’influence de ces bactéries bénéfiques remonte beaucoup plus haut : cette flore intestinale joue de façon importante sur le fonctionnement cérébral. Ce nouveau domaine de recherche, ouvert depuis une dizaine d’années, est actuellement en pleine ébullition.
Les omégas-3 auraient un effet protecteur sur les neurones. Une carence alimentaire en oméga 3 peut conduire au stress chronique et à la dépression.Les acides gras aident à réguler la communication entre neurones. Pas étonnant alors qu’une carence en omégas-3 ait des conséquences indésirables.En effet, les omégas-3 sont des acides gras que notre organisme ne sait synthétiser. Ils doivent donc être apportés par la nourriture. Parmi les aliments qui en contiennent, citons les poissons gras, les fruits secs et les huiles de colza et de soja.
L’acide rétinoïque produit par l’organisme à partir de la vitamine A joue un rôle important dans la plasticité cérébrale et la formation de nouveaux neurones. Mais avec l’âge, la vitamine A est moins bien transformée, ce qui pourrait déboucher sur des problèmes de mémoire chez les personnes âgées.Les structures cérébrales telles que l’hippocampe qui sont l’assise de la mémoire, deviennent au fil des ans moins plastiques, moins aptes à créer de nouvelles connexions. Or d’après des recherches menées au laboratoire NutriNeuro, il existe un nutriment qui pourrait limiter ce phénomène et rendre aux structures de la mémoire une partie de leur agilité d’antan. Il s’agit, tout simplement, de la vitamine A.Les aliments d’origine animale contiennent de grandes quantités de vitamine A, en particulier le foie. Les légumes et les fruits tels que les abricots ou les carottes offrent quant-à-eux, du béta-carotène, un précurseur à partir duquel l’organisme peut produire de la vitamine A. Cette molécule fonctionne comme une hormone : libérée dans le torrent sanguin, elle apporte de l’information aux cellules et régule le fonctionnement de nombreux gènes.
L’acide rétinoïque a notamment un effet protecteur sur le cerveau âgé. Il stimule notamment la formation de synapses. Ceci permet aux neurones d’établir un plus grand nombre de connections entre eux. Or, la cognition et la plasticité cérébrale dépendent du nombre de ces connections. L’acide rétinoïque stimule aussi la production de nouveaux neurones au niveau de l’hippocampe, ce qui permet de remplacer ceux qui meurent. Mais ce n’est pas tout : cette molécule a aussi un effet régulateur sur ce que les chercheurs appellent l’axe du stress. Lié à l’anxiété et à la dépression, ce jeu d’interactions entre plusieurs structures cérébrales telles que l’hippocampe et l’amygdale, peut affecter différents types de mémoire. Une carence en acide rétinoïque conduit à une sur-activation néfaste de cet axe ayant un impact sur la mémorisation et l’humeur.
Des rats dépourvus de germes
Une équipe scientifique1 de laquelle faisaient partie des
chercheurs Inra de l’Unité NutriNeuro se sont intéressés au lien entre
l’anxiété et le microbiote. Pour cela, ils ont utilisé une souche de
rats connue pour sa grande réactivité au stress. Une partie des rongeurs
a été élevée de façon à ce qu’ils soient dépourvus de microbiote
intestinal. Vivant dans des incubateurs spéciaux soigneusement écartés
de tout contact avec des bactéries, toute leur nourriture était
préalablement stérilisée.
Les chercheurs ont alors soumis ces animaux dits « germ free », ainsi que les animaux témoins, à une situation inattendue et anxiogène. Elle consistait à les placer dans une arène violemment éclairée dans son centre. Les animaux dépourvus de microbiote ont montré un comportement anxieux plus marqué, tentant d’éviter le plus possible la zone éclairée pour se réfugier dans les coins les plus sombres. Les autres rats, au microbiote normal, se sont révélés moins intimidés, plus explorateurs.
Les chercheurs ont ensuite mesuré les taux de plusieurs hormones et neurotransmetteurs caractéristiques de la réponse au stress. Ils ont observé que les taux de dopamine, sérotonine et noradrénaline, ainsi que l’expression de certains gènes des rats « germ free » étaient altérés par rapport à ceux des rats témoins. Ainsi, les chercheurs ont montré qu’il existe une relation entre le microbiote et la réactivité au stress.
Les chercheurs ont alors soumis ces animaux dits « germ free », ainsi que les animaux témoins, à une situation inattendue et anxiogène. Elle consistait à les placer dans une arène violemment éclairée dans son centre. Les animaux dépourvus de microbiote ont montré un comportement anxieux plus marqué, tentant d’éviter le plus possible la zone éclairée pour se réfugier dans les coins les plus sombres. Les autres rats, au microbiote normal, se sont révélés moins intimidés, plus explorateurs.
Les chercheurs ont ensuite mesuré les taux de plusieurs hormones et neurotransmetteurs caractéristiques de la réponse au stress. Ils ont observé que les taux de dopamine, sérotonine et noradrénaline, ainsi que l’expression de certains gènes des rats « germ free » étaient altérés par rapport à ceux des rats témoins. Ainsi, les chercheurs ont montré qu’il existe une relation entre le microbiote et la réactivité au stress.
Questions ouvertes sur le microbiote
Ces résultats sont concordants avec des travaux réalisés dans d’autres
laboratoires qui montrent que la nature et la diversité du microbiote
peut aussi jouer sur certains aspects liés à l’anxiété, voire même à la
dépression. Cependant, ce domaine de recherche est encore très jeune et
de nombreuses questions n’ont pas encore trouvé de réponse. Par exemple,
on ne sait pas vraiment par quels mécanismes, les bactéries logées dans
l’intestin influencent la réponse au stress. Les chercheurs pensent
que l’une des composantes de ce jeu de rétroactions entre cerveau et
intestin pourrait être liée aux processus inflammatoires : des facteurs
d’inflammation produits au niveau de l’intestin pourraient atteindre le
cerveau et modifier certains aspects de son fonctionnement.
En tout cas, ces travaux doivent nous faire prendre conscience de l’importance de cette immense biodiversité qui nous habite et à redoubler d’efforts pour bien la connaître. De quoi nous inciter à chouchouter ces minuscules alliés de notre santé physique et mentale !
Nota:
Source.: Travaux menés par l’Unité Micalis de Jouy-en-Josas.En tout cas, ces travaux doivent nous faire prendre conscience de l’importance de cette immense biodiversité qui nous habite et à redoubler d’efforts pour bien la connaître. De quoi nous inciter à chouchouter ces minuscules alliés de notre santé physique et mentale !
Nota:
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