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mercredi 27 septembre 2017

Québec: détecter la maladie d'Alzheimer plus rapidement et d'en suivre l'évolution.


Un nouvel outil québécois pourrait éventuellement permettre de détecter l’alzheimer

 

 

Une méthode mise au point par une équipe québécoise pourrait un jour permettre de détecter la maladie d'Alzheimer plus rapidement et d'en suivre l'évolution.
La médecine peine à établir un diagnostic clair de la maladie depuis sa première description, il y a plus de 100 ans.
Il existe bien des tests psychométriques de mémoire, de langage et de concentration qu'on peut réaliser auprès de personnes qu’on croit atteintes, mais leur taux de précision tourne autour de 80 %, ce qui n'est pas considéré comme très fiable pour identifier la démence.
En outre, il est difficile de tester efficacement un traitement si on n'est pas en mesure de diagnostiquer la maladie avec précision.De sentir moins dès l'âge de 50 ans est un signe.Car une zone a la base du cerveau appelée le cortex entorhinal(rhino pour nez) moins developpée signifie que l'information olfactive sera mal analysée par cette aire.Le lien entre la maladie d'alzheimer pourrait faire partie de l'intervention précoce.A mesure qu'on trouve des médicaments,on pourrait aider ceux qui en ont le plus besoin.C'est ce qui motive beaucoup les chercheurs pour comprendre qui en aura besoin et cibler les bonnes personnes aux bons moments et aider le plus de gens possible.
Le fruit de 15 ans de recherche
L’équipe de Marc-André Bédard, professeur au Département de psychologie de l'UQAM, mais également pharmacologue, a créé une méthode combinant une molécule (la fluoroethoxybenzovesamicol) avec un radio-isotope (18F), qui permet à la fois de déceler précocement la maladie et de quantifier sa sévérité.
La méthode s'avère fiable et sensible pour détecter des lésions, même très faibles, de certaines cellules cholinergiques que l'on sait être touchées dans la maladie d'Alzheimer.

Marc-André Bédard, professeur au Département de psychologie de l'UQAM
Le biomarqueur a été testé en laboratoire afin de s’assurer de sa stabilité chimique, de sa fiabilité et de son innocuité.
Le chercheur a d’ailleurs été le premier à se faire injecter le produit en 2015.
Ses travaux sont publiés dans la revue Molecular Psychiatry.
La recherche piétinait
Deux types de protéines sont présentes dans le cerveau d’une personne atteinte de l’alzheimer : l'amyloïde bêta et la protéine tau.
Les recherches se concentraient donc sur ceux-ci, mais particulièrement sur l'amyloïde bêta.
Plusieurs biomarqueurs de cette protéine ont été identifiés, mais les personnes saines présentent également de l’amyloïde bêta dans le cerveau en vieillissant, ce qui peut mener à un résultat faux positif.
Cette protéine est aussi associée à un effet plafond. Une personne qui est subtilement atteinte de la maladie présente de grande quantité d'amyloïde bêta dans le cerveau. Ce qui signifie qu'un traitement ne pourrait pas être correctement testé avec un biomarqueur de cette protéine.
Cet effet plafond empêcherait de discerner s'il y a détérioration ou amélioration de sa condition.
Il existe un troisième aspect de la maladie : la mort cellulaire.
Le chercheur québécois s'y est donc intéressé dans le but de créer un outil capable de percevoir et de quantifier correctement la mort cellulaire associée à la maladie. Un intérêt qui pourrait mener à la création d’un premier outil de détection fiable de l'alzheimer.
Le saviez-vous?
L'Organisation mondiale de la santé estime que plus de 36 millions de personnes dans le monde sont atteintes de démence, dont la majorité souffre de la maladie d'Alzheimer. Ce nombre devrait doubler d'ici 2030 et tripler d'ici 2050, à 115 millions, si aucun traitement efficace n'est découvert dans les prochaines années.

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