Une norme intermédiaire pour les réseaux télécoms du futur a été validée mercredi.
L'arrivée de la 5G ? C'est pour demain. Du
moins en théorie puisque le 3GPP (l'organisme international chargé de
définir les spécifications techniques des réseaux mobiles) a publié
mercredi soir les toutes premières normes concernant ces réseaux du
futur. Et ainsi ouvert la voie aux premiers déploiements d'envergure.
Concrètement,
l'industrie dispose désormais d'un standard pour les technologies radio
à utiliser. Les antennes 5G, sensiblement différentes de celles
utilisées pour la 4G, décupleront la vitesse de l'Internet mobile.
A
ce matériel, plus efficace, viendront s'ajouter des quantités de
fréquences utilisables beaucoup plus grandes - de l'ordre de cinq fois
supérieures - dans des bandes moyennes (entre 3,4 et 3,8 GHz en France)
et hautes (26 GHz en Europe, 28 GHz aux Etats-Unis et en Asie), aussi
appelées « millimétriques ». Et dans des tuyaux plus larges, le débit
sera mathématiquement plus élevé.
De la 5G sur un réseau 4G
Pour
autant, cette étape est encore loin de couvrir les ambitions de la 5G.
Dans son jargon, le 3GPP parle de « Non Standalone 5G New Radio » pour
cette première salve de normes. En clair, de la 5G pas encore capable de
fonctionner toute seule comme une grande et qui s'appuie sur... un
coeur de réseau 4G.
Un smartphone 5G pourra
ainsi discuter avec le réseau 4G. Celui-ci lui indiquera avec quelle
antenne communiquer - le cas échéant une antenne 5G, avec des débits
impressionnants.
Impatience américaine
La
version « Standalone » des normes est attendue en juin prochain. Mais
pour certains acteurs, il était important de pouvoir avancer le plus
vite possible, notamment aux Etats-Unis. Les premiers déploiements
commerciaux y sont attendus dès l'an prochain. Mais pas avant 2020 en
Europe.
Pourquoi un tel décalage ?
Outre-Atlantique, la 5G est avant tout envisagée comme une alternative
immédiate aux connexions Internet fixes. Et certains opérateurs ont hâte
de commercialiser leurs offres.
« Verizon
a mis la main sur 850 MHz de spectre dans la bande des 28 GHz. Le
groupe veut rentabiliser cet investissement le plus vite possible »,
explique Jean-Pierre Bienaimé, secrétaire général de la 5G
Infrastructure Association, qui regroupe les industriels européens
intéressés par le sujet.
« Vraie » 5G
Seulement,
la 5G doit offrir à terme bien plus qu'un Internet ultra-rapide aux
particuliers. Deux sujets majeurs restent à traiter. D'une part la
question des temps de latence très faibles, critique pour des
applications comme la voiture autonome ou la santé connectée. D'autre
part celle des milliards d'objets à inclure, pour les immeubles ou la
ville connectée de demain.
Autant de raisons pour lesquelles la « vraie » 5G est en réalité pour... après-demain.
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0301055349672-la-5g-passe-une-premiere-etape-decisive-2140420.php#bKYYD3C1ljIKR16L.99
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