Des outils pour une utilisation équilibrée des écrans chez les jeunes 
                        
                        Ressource
Les écrans sont omniprésents et les jeunes sont à risque d’en faire un usage excessif. Avis aux enseignants et intervenants qui les côtoient, ainsi qu’à leurs parents : vous pouvez compter sur des ressources variées pour les sensibiliser à une utilisation équilibrée du numérique.
Tout semble nous pousser à 
utiliser les écrans. Les jeunes n’ont d’ailleurs jamais été aussi 
connectés qu’aujourd’hui. En Amérique du Nord, par exemple, les 13 à 18 
ans passent en moyenne plus de 7 heures par jour en ligne à des fins de loisir. 
Il
 faut avouer que les écrans procurent de nombreux bienfaits. Il existe 
en effet de nombreuses applications, sites Web ou jeux vidéo qui 
proposent des moyens pour adopter de saines habitudes de vie, en 
incitant par exemple les jeunes à bouger, à bien manger, à dormir 
suffisamment, à développer son identité, ou encore à déployer une 
certaine créativité. Mais il est bien établi aussi que lorsque les 
écrans sont mal ou trop utilisés, ils peuvent entraîner des impacts 
physiques et psychologiques négatifs : sédentarité, manque de sommeil, 
problèmes de posture, troubles de la vue, baisse de l’estime de soi ou 
encore isolement. 
Plus influençables et impulsifs, les enfants 
et les adolescents sont particulièrement à risque d’en faire un usage 
excessif. Leur cerveau étant encore en développement, ils éprouvent 
davantage de difficulté à garder le contrôle.
Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures pour les enfants et les jeunes précisent
 que les jeunes de 5 à 17 ans devraient limiter leur temps de loisir 
devant un écran à un maximum de deux heures par jour. « Le temps-écran 
est une donnée importante, mais elle manque de nuances, note cependant 
Emmanuelle Parent, directrice générale et cofondatrice du Centre pour l'intelligence émotionnelle en ligne
 (CIEL). Le contenu que l’on consulte, le contexte dans lequel on 
utilise les écrans, mais aussi notre état psychologique sont des 
éléments cruciaux à prendre aussi en compte pour évaluer l’usage que 
l’on fait des technologies ». Elle ajoute d’ailleurs que les jeunes sont
 souvent capables de se jauger eux-mêmes : ils savent par exemple que 
quatre heures passées devant un écran peuvent, dans un certain contexte,
 ne pas être si nuisibles, alors que dans un autre une seule heure peut 
être dommageable. 
Plutôt que de culpabiliser les jeunes sur leur
 utilisation des écrans, mieux vaut faire en sorte qu’ils en reprennent 
le contrôle. Et pour cela, il faut les informer et les sensibiliser 
correctement, que ce soit à la maison ou à l’école. « Les meilleures 
pratiques en prévention, c’est d’avoir une harmonisation, une cohésion 
dans les informations données, ajoute Julie Mayer, coordinatrice du 
volet familles de PAUSE,
 une campagne sociétale réalisée par Capsana avec le soutien du 
gouvernement du Québec et qui fait la promotion d’une utilisation 
équilibrée d’Internet et des écrans. Pour qu’un jeune adhère à un 
message, il faut qu’il l’entende de la part de ses parents, de ses 
professeurs, des intervenants, etc. Il faut que le message soit le même 
et qu’il soit porté par tous. » 
Du contenu pour sensibiliser les jeunes aux enjeux du numérique
PAUSE créée du contenu pour conseiller et 
outiller les parents, les enseignants et les intervenants afin que les 
jeunes qu’ils côtoient améliorent leurs habitudes numériques. « On est 
là pour informer sur le bon équilibre d’utilisation, décrypter ce que 
disent les données scientifiques, précise Julie Mayer. En fait, on sert 
de courroie de transmission, on fait en sorte que celles et ceux qui 
sont en contact avec les jeunes leur passent les bons messages ». 
Voici quelques exemples d’activités offertes par PAUSE : 
- « Es-tu accro à la techno »
 est un quizz ludique de 10 questions qui s’adresse aux jeunes afin de 
les aider à prendre conscience de la relation qu’ils entretiennent avec 
leurs écrans : « À quel point ça te brûle les doigts de consulter ton 
cell quand t’as une notification ? » ou encore « Ça t’arrive souvent 
d’être en retard parce que tu voulais finir ta game ? ». Les jeunes 
obtiennent un score selon leurs réponses et peuvent savoir s’ils sont 
plutôt « consciemment connectés » ou au contraire « hyperplugués ». En 
bonus, l’enseignant·e ou l’intervenant·e peut leur proposer de choisir 
un défi pour les aider à développer un usage des écrans qui fait du 
bien. 
- Le kit d’activités PAUSE
 a été créé en collaboration avec la fondation Tremplin Santé, pour les 
camps d’été. Il s’agit de 10 activités amusantes clés en main à réaliser
 avec les jeunes, pour les sensibiliser aux bienfaits d’une utilisation 
équilibrée des écrans. 
- Le site Internet de PAUSE propose aussi un répertoire d'outils et de ressources.
 On y trouve un outil de détection, une liste d’organismes publics et 
privés en prévention et en intervention, mais aussi des applications 
pour mieux gérer l’utilisation d’Internet et des écrans. 
Des ateliers et des conférences dans les écoles
Il existe aussi des équipes qui interviennent sur
 le terrain, directement dans les classes et auprès des professeurs et 
des intervenants. Depuis octobre 2020, le CIEL tente ainsi de rendre la 
relation avec les réseaux sociaux plus positive par l’entremise de 
conférences, de vulgarisations scientifiques et d’ateliers.
Par 
exemple, un atelier d’autodéfense numérique est présenté dans les 
classes de secondaire 3 à 5 partout au Québec. Le but est d’amener les 
adolescents à échanger et à réfléchir à la place qu’occupe le numérique 
dans leur vie : est-ce que les écrans affectent leur attention, leurs 
notes, leurs relations humaines, leur sommeil ? « On les questionne sur 
des sujets précis en leur demandant s’il s’agit, selon eux, de mythes ou
 de réalités. On aborde les choses de façon nuancée et participative, 
selon ce qu’en disent les dernières avancées scientifiques », explique 
Emmanuelle Parent. Les professeurs découvrent, parfois avec étonnement, à
 quel point les jeunes sont allumés sur les enjeux du numérique. 
L’équipe
 de CIEL propose aussi des conférences, pour le personnel enseignant et 
les intervenants, qui sont offertes lors de rencontres pédagogiques. Il 
s’agit de présenter des stratégies pour savoir comment être à l’écoute 
des jeunes et être capable de repérer un comportement inadéquat. « On 
veut aussi leur vulgariser les grandes lignes des dernières études 
scientifiques sur les bienfaits ou les méfaits du numérique, qu’ils 
n’ont pas le temps de chercher eux-mêmes, détaille Emmanuelle Parent. On
 fait par exemple le point avec eux sur le téléphone en classe, en se 
demandant dans quelles situations c’est une distraction et dans quelles 
autres il peut être utilisé comme un outil d’enseignement ».
Autant
 de moyens de faire en sorte, directement ou indirectement, que les 
jeunes développent un esprit critique sur leur utilisation du numérique 
et qu’ils en fassent un usage conscient.
*** À noter que le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) lance, en ce mois de février, sa toute première campagne ministérielle sur les écrans et la santé des jeunes. Elle vise à susciter chez les jeunes une prise de conscience quant à leur utilisation des écrans et leurs impacts possibles sur leur santé et leur bien-être. Des messages ont aussi été élaborés pour sensibiliser les parents et les outiller pour encadrer l’utilisation des écrans à la maison. Cette camapne s’inscrit dans le cadre du déploiement de la Stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans et la santé des jeunes 2022-2025. Dans la foulée, le MSSS a aussi procédé à la mise à jour de sa page consacrée à l’utilisation équilibrée des écrans chez les jeunes.
 REF.:  https://centdegres.ca/ressources/des-outils-pour-une-utilisation-equilibree-des-ecrans-chez-les-jeunes

Aucun commentaire:
Publier un commentaire