Quatre étudiants en mathématiques et en informatique de l'université de New York lancent un projet qualifié d'«anti-Facebook». En effet, ils ont élaboré un réseau social open source «contrôlé personnellement et respectueux de la confidentialité des données».
L'essence du projet de Maxwell Salzberg, Daniel Grippi, Raphael Sofaer et d'Ilya Zhitomirskiy est de restituer à chaque membre le contrôle de son identité virtuelle et non pas de discréditer Facebook avec son projet Open Graph, par exemple. Il s'agit d'offrir une alternative où le mot «public» n'est pas le synonyme d'une perte de confidentialité.
«Diaspora est un anti-réseau. Nous ne stockerons pas les informations de tout le monde sur de gros serveurs imposants. Elles seront détenues et gérées par chacun, de sorte que chaque internaute pourra affirmer avoir le plein pouvoir sur les informations qu'il désire partager», explique l'un des étudiants.
Les quatre universitaires luttent d'abord contre l'existence de services centralisés pour lesquels les internautes abandonnent leurs données personnelles: «nous voulons redonner aux internautes le contrôle sur ce qu'ils partagent».
Le projet est né d'une conversation entre les étudiants et la professeure Eben Moglen de l'université de Columbia. «Nos vies et nos identités devenant de plus en plus numériques, la commodité de remettre toutes nos informations dans les mains d'une compagnie dans le nuage nous amène à sacrifier notre confidentialité et nos identités virtuelles», cite en partie Diaspora.
M. Sofaer indique par ailleurs «qu'aussi longtemps que vos données sont détenues par une tierce partie, vous ne pouvez pas contrôler ce qu'elle va en faire maintenant ni dans les années à venir».
Pour l'instant, Diapora est un projet que les étudiants doivent construire. Ils ont déjà récolté 24 950 $ US auprès de 798 personnes et planifient de le construire cet été.
Après trois mois de travail, les universitaires espèrent pouvoir proposer une version d'essai pour les développeurs.
Le projet a toutes les chances d'être populaire, puisque les internautes semblent chercher une alternative à Facebook, un réseau frôlant les 500 millions d'utilisateurs dans le monde.
À ce titre, Information Week rapporte que les termes de recherche «How to quit Facebook» ont été utilisés 16,9 millions de fois dans Google et «How do I delete my Facebook account?» a généré plus de 15,9 millions de liens.