L’histoire de la 4G a été fort différente, même si une fois encore le cycle décennal s’est vérifié, avec les premiers déploiements commerciaux dès 2009 de TeliaSonera en Suède, puis de MetroPCS Communications au Texas. Ces périodes pionnières sont toujours l’occasion pour les continents de relancer une course incertaine devant leur permettre de garder ou de reprendre la main. L’Europe du GSM et de ses champions industriels a été rattrapée par l’Asie de la 3G, alors que les Etats-Unis revenaient dans la course à l’occasion de la 4G. L’Internet pouvait enfin coloniser les vastes territoires du mobile. En permettant un transfert de données de 50 mégabits par seconde minimum, soit une multiplication par deux des capacités offertes par la 3G, le LTE était la seule solution pour que ne se reproduise pas un scénario d’écroulement de réseaux comme ce fût le cas pour celui d’AT&T à New York en ce Noël 2009. De lourds investissements ont ainsi été mis sur la table pour faciliter, dès 2015, l’accès à l’Internet mobile à près de 3 milliards de personnes sur près de 6 milliards d’abonnés mobile dans le monde – dont déjà près de 400 millions d’abonnés au LTE.
L’économie du mobile s’est à cette occasion encore complexifiée. Le réseau ultra-haut débit est en réalité constitué d’une architecture hétérogène visant à optimiser, pour l’opérateur sa gestion et ses coûts d’investissements, et pour l’abonné la qualité et les tarifs. Il y a du LTE en majorité, bien sûr, autant que possible combiné aux déploiements de la fibre pour permettre d’écouler le trafic, mais également du Wi-Max pour intégrer des zones moins denses. Sans oublier la 3G qui reste encore le réseau le plus répandu. Les terminaux intègrent également de nouvelles facilités de connexion autorisant les abonnés à utiliser cette vaste infrastructure locale que constitue les « hot spots » Wi-Fi et les Femtocells, mais également les terminaux mobiles eux-mêmes transformés en autant de « hot spots nomades ».
Même si aujourd’hui la 4G est encore en plein phase de déploiement relayée par la 4G Advanced, les spécialistes ont récemment accéléré les discussions devant permettre le lancement de la 5G, attendue avec impatience pour dépasser les limites du LTE et donner corps au véritable World Wide Wireless Web.