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MONTRÉAL - Attendu depuis plus de dix ans, le Registre national des incidents et accidents, qui rendra publiques notamment les erreurs médicales de tous les établissements de santé, sera finalement opérationnel dès le 1er mai.
EN VIDÉO:Québec se dote d'un registre |
Le registre permettra, selon le ministre de la Santé, Yves Bolduc, d’ «établir des règles générales pour assurer une meilleure gestion des risques» en évitant de reproduire des erreurs fréquentes.
Québec promet donc de rendre disponibles ses données deux fois par année, en décembre et juin.
En 2009, le ministère de la Santé avait obligé tous les établissements de santé à tenir leur propre registre en vertu de la loi 113, adoptée en 2002.
Le ministre Yves Bolduc indique que 74 % d’entre eux ont commencé à transmettre leurs données pour le registre national.
Attente
Afin de justifier l’attente avant de mettre en place ce registre, M. Bolduc affirme que les établissements de santé étaient «hésitants à rendre l’information disponible».
«On ne veut pas chercher les coupables. Si on entretient une culture du blâme, les gens ne veulent plus déclarer», poursuit-il.
Le ministre a tenu à préciser, par ailleurs, que le registre n’offrira pas de garantie pour obliger davantage les établissements à déclarer les incidents et accidents survenus auprès de leurs patients.
Le ministre s’est montré rassurant au sujet des décès survenus dans des établissements de santé, en disant qu’il s’agit «d’une minorité de ce qu’on retrouve dans les accidents» et que «90 % des décès sont dus aux méthodes de travail».
Québec est la première province à tenir un tel registre.
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