Plan Nord
8,2 milliards $ du privé en cinq ans
QUÉBEC - Des investissements privés de 8,2 milliards $ sont souhaités d'ici à cinq ans dans le lancement du Plan Nord du gouvernement du Québec, qui s'appuie principalement sur la renaissance de l'industrie minière québécoise.
Au cours des cinq prochaines années, le gouvernement allouera bien plus que 2,1 milliards $ à ce projet. La majorité de cette enveloppe (1,2 milliard $) servira au développement d'infrastructures sur ce territoire, de manière à faciliter la vie aux entreprises privées qui souhaitent y exploiter des ressources. Le prolongement de la route 167 jusqu’aux monts Otish, la reconstruction de la route 389, entre Baie-Comeau et Fermont, et la construction d’un port en eau profonde dans la Baie-James en sont des exemples.Si les Américains envahisse le Nord ,par le passage des gros cargo pétroliers dans l'arctique ,il sera facile d'avoir du Pétrole par le passage de la Baie James,ou l'implantation d'un méga pipeline du Nord vers le sud qui saient ??!
Le gouvernement du Québec bénéficie réellement de la remontée du prix des métaux sur les marchés qui provoque ce nouveau boom minier. Parmi les 11 projets de mines québécoises dont parle le projet Plan Nord, tous sont déjà entrepris ou envisagés et représentent des investissements de 8,2 milliards $ faits entièrement par les entreprises privées. Québec estime que 11 000 emplois seront créés pendant la construction, dont 8000 dans la région de Montréal auprès des fournisseurs.
Il s’agit de l’expansion de la mine Raglan, près de Salluit, au Nanuvik, par la société Xstrata, des projets d’ArcelorMitttal à Fermont et à Port-Cartier, du lancement du projet aurifère Eleonore par Goldcorp, à la Baie James, ainsi que du projet de diamants Renard, par Stornoway. Québec ajoute aussi à la liste le projet de nickel et de cuivre de la chinoise Jili Jien, toujours au Nunavik, tout comme le projet Bachelor de Ressources Métanor, à la Baie James, et de Bracemac, de Xstrata.
New Millennium fait aussi partie des investissements considérés comme sérieux par le gouvernement pour son gisement de fer sur la Côte-Nord, ainsi que Mines Arnaud pour l’apatite. C’est aussi le cas du projet de niobium, au nord de Girardville, par MDN. Enfin, celui de Strateco, pour l’uranium, du côté de la Baie-James, est aussi dans la mire de Jean Charest.
Réaliste
Ces développements miniers paraissent suffisamment réalistes, aux yeux du gouvernement, pour constituer la base du Plan Nord.
C’est pourquoi Jean Charest ajoute 2,1 milliards d’ici à cinq ans, en investissements publics, principalement pour construire des routes menant aux gisements. Une somme de 500 millions $ est prévue pour acheter des participations financières dans les projets miniers, une initiative qui sera pilotée par Investissement Québec, mais qui n’a pas été précisée lundi par le gouvernement.
Reste à savoir aussi lesquelles des rivières Caniapiscau, aux Feuilles ou Georges seront aménagées pour amener 3000 mégawatts d’énergie supplémentaires au réseau d’Hydro-Québec.
Pas de villages fantômes
Trouver des moyens pour le gouvernement de profiter du Plan Nord reste donc un défi à relever.
Toutefois, contrairement aux exploitations minières passées, l’État n’aura pas à jongler avec une foule de villages déserts, délaissés par les travailleurs une fois la mine fermée.
« On construira plutôt des camps temporaires, vers lesquels migreront des gens de Sept-Îles et de Rouyn, par exemple, pour aller travailler. Ils pourront retourner chez eux aux deux ou trois semaines.
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