Fraude mondialeDes pirates détournent 45 millions de comptes bancaires |
NEW YORK -
Des pirates informatiques du monde entier ont retiré, entre fin décembre et fin février, environ 45 millions de dollars au total, après avoir détourné des comptes bancaires dont ils supprimaient la limite des retraits possibles, a indiqué la justice américaine jeudi.
Les vols se produisaient «en l'espace de quelques heures», a précisé le bureau de la procureure de New York Loretta Lynch.
Huit personnes ont été inculpées à New York mais le complot s'étendrait au total à vingt-six pays.
Sept de ces personnes ont été arrêtées à New York, où elles auraient retiré 2,8 millions de dollars, pour avoir usurpé des dispositifs (bancaires) et blanchi de l'argent.
La huitième personne, Alberto Yusi Lajud-Pena, surnommé «Prime» ou «Albertico», aurait été tuée le 27 avril, selon le bureau de la procureure.
Les prévenus et leurs complices "ont participé à un énorme braquage de banque du XXIe siècle par l'intermédiaire d'internet, qui concerne le monde entier», a souligné Mme Lynch dans un communiqué.
«Au lieu d'utiliser des armes et des masques, cette organisation criminelle informatique a utilisé des ordinateurs et internet», a-t-elle insisté.
Les membres du gang new-yorkais ont d'abord piraté les réseaux informatiques de grands groupes, puis ils sont venus dans le quartier de Manhattan pour retirer «en l'espace de quelques heures» des millions de dollars, à partir de centaines de distributeurs automatiques.
Plusieurs opérations similaires se sont produites dans le monde, le 22 décembre 2012 et les 19 ou 20 février cette année.
Le bureau de la procureure a relevé «la précision chirurgicale» avec laquelle les pirates ont opéré et la «vitesse et la coordination (de) leurs opérations sur le terrain». «Ces attaques relèvent d'un piratage hautement sophistiqué et de cellules criminelles organisées, dont le rôle était de retirer de l'argent aussi vite que possible».
Dans un premier temps, les pirates détournaient les cartes prépayées de comptes bancaires, sur lesquelles ils supprimaient la limite des retraits possibles. Puis, avec l'aide de complices, ils venaient retirer l'argent aux distributeurs.