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dimanche 8 février 2015

5 façons de recycler un vieil iPad de première génération



Le tout premier iPad est lourd, épais, et moins bien équipé que la plupart des tablettes actuelles... mais qu’importe : attendez avant de le ranger au grenier, il peut rendre encore bien des services !


Recyclage iPad
Recyclage iPad
Sortez du placard votre vieil iPad de première génération, et vous vous rendrez compte des progrès spectaculaires réalisés par les fabricants de tablettes depuis son lancement en avril 2010 voilà moins de 5 ans. Une éternité pour les accros aux nouvelles technos que nous sommes, mais pas grand chose, au final, avec un peu de recul. Certes il est épais de plus d’un centimètre (1,34 cm contre 0,94 pour l’iPad 4), son écran affiche une définition modeste de seulement 1024 x 768 pixels, et il est dénué de capteur photo, mais sa configuration est largement suffisante pour assurer dans la plupart des tâches du quotidien. La navigation web et la gestion des e-mails, bien sûr, mais en cinq ans, il est fort probable que vous ayez investi dans une nouvelle tablette ou un gros smartphone qui fait déjà cela, et très bien. Du, coup, pourquoi ne pas consacrer ce bon vieil iPad à une autre tâche bien spécifique ?
Seulement, l’iPad premier du nom n’est plus mis à jour depuis la sortie d’iOS 5.1.1, ce qui l’empêche de faire tourner bon nombre d’applications qui nécessitent une version plus récente du système. On ne peut que déplorer amèrement cet état de fait qu’Apple semble vouloir enrayer, mais pas suffisamment. L’App Store permet bien aux éditeurs de proposer aux utilisateurs d’anciennes versions d’iOS une version antérieure de leurs applis qui serait elle, compatible. Mais c'est un fait : très peu d’éditeurs jouent le jeu. Il faut dire aussi qu'Apple ne fait pas grand chose pour les y inciter davantage. En attendant, les possesseurs d’iPad 1 doivent composer avec cette situation. Voici 5 façons de redonner vie à votre vieille tablette, garanties 100 % compatibles iOS 5.1.1.

Une tablette pour la cuisine

Les tablettes sont des outils de choix pour les cuisiniers en herbe, il suffit de voir à quel point les principaux éditeurs de recettes ont investi les stores d’applications. Mais aucune des applis de cuisine les plus populaires de l’AppStore ne sont aujourd’hui compatibles avec l’iPad 1 sous iOS 5.1.1… Il faudra donc se contenter des rares applis compatibles comme La Conserve ou Des recettes simples, et des versions web des applications citées plus haut. Et pour utiliser l’iPad dans sa cuisine de façon vraiment optimale, mieux vaut l’installer dans un support pour tablette prévu à cet effet.
Vogel\'s TMS 1030
Vogel's TMS 1030
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On en trouve sur le grand bazar high-tech de Pearl aux alentours de 15 €, mais le must reste celui proposé par le spécialiste néerlandais Vogel’s, pour environ 80 €. Son bras articulé permet de le positionner dans toutes les positions, et sa conception soignée le rend compatible avec tous les styles de cuisine. Et le matin au moment du café, on pourra aussi utiliser l’iPad pour écouter sa radio préférée ou jeter un oeil aux infos.

Une tablette que l’on prête enfin aux enfants

Alors certes, ils savent parfois les utiliser mieux que nous et de façon précoce, mais on rechigne naturellement à laisser les plus jeunes jouer avec la tablette des parents. L’intérêt de l’iPad 1, c’est aussi qu’il est un poil plus robuste que les modèles plus récents. On le prêtera donc plus volontiers aux enfants, mais pour prolonger sa durée de vie de quelques mois supplémentaires, on le glissera dans une housse faite pour les mains maladroites.
Speck iGuy
Speck iGuy
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Le modèle le plus populaire chez les tout-petits est signé Speck, et se nomme iGuy : entièrement en caoutchouc, il est suffisamment épais pour encaisser les chutes et ses deux poignées latérales facilitent la prise en main par les enfants. On le trouve aux alentours de 30 euros sur Amazon.

Un iPad comme second écran

Les postes de travail double écran ont tendance à se généraliser dans les entreprises, et font progressivement leur apparition à la maison sur l’ordinateur que l’on consacre essentiellement aux tâches bureautiques. Plutôt que d’investir dans un second écran qui par ailleurs occupera un espace non négligeable sur le bureau, on peut très bien le faire avec un iPad. Certes, de taille et de définition modestes (1024x768 pour 8,9 pouces), mais suffisantes pour afficher la fenêtre d’un navigateur web ou garder à l’oeil un tableau Excel ou un PDF pendant que l’écran principal est occupé. Sans compter que les applications qui permettent d’utiliser l’iPad comme deuxième écran conservent ses propriétés tactiles. Pratique. Mais là encore, il faudra se contenter des applications compatibles avec iOS 5.1.1, ce qui n’est pas le cas de la référence dans ce domaine, Air Display (à partir d’iOS 6). Son alternative compatible iOS 5.1.1 s'appelle Splashtop Extended Wireless Display 2 : elle coûte 9,99 euros dans l'AppStore mais fonctionne parfaitement une fois le client Mac ou Windows installé.
Splashtop Extended Wireless Display 2
Splashtop Extended Wireless Display 2
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Pour dupliquer simplement l'affichage, on lui préfère le protocole VNC, compatible Windows et Mac, et qui permet de prendre à distance le contrôle d’un ordinateur. Une solution gérée nativement par Mac OS X (Préférences système > Partage > Partage d’écran) et qui nécessite l’installation du logiciel TightVNC sous Windows. Sur l’iPad, il suffit d’installer Mocha VNC Lite et de suivre les instructions, et vous voilà avec un second écran prêt à l’emploi !

Un iPad comme tablette graphique

Les tablettes graphiques permettent d’utiliser les logiciels de DAO (dessin assisté par ordinateur) avec un stylet, et donc davantage de précision. Mais les modèles valables sont vendus à partir de 100 euros, et encore, les professionnels leur préfèrent de loin des modèles plus sérieux autour de 500 à 1000 €. Alors certes, l’iPad n’a pas vocation à les remplacer, mais il existe des applications qui permettent de l’exploiter comme une véritable tablette graphique. La plus efficace des applis gratuites compatibles iOS 5.1.1 est sans conteste iGraphicPad.
iGraphicPad
iGraphicPad
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Il suffit de l’installer sur sa tablette, d’installer ensuite l’utilitaire du même nom sur son Mac, et de s’assurer que les deux appareils sont connectés sur le même réseau local. Lancez votre application de dessin favorite, et le tour est joué. Le seul défaut de la solution : elle n’est pas compatible Windows.

Un iPad comme centrale domotique pour la maison

De la station météo au thermostat en passant par les détecteurs de fumée, toutes les pièces de la maison passent progressivement par la case connectée. Et tous ces objets connectés de la maison s’accompagnent d’une application compagnon qui permet de les piloter du creux de la main sur son smartphone. Mais pourquoi ne pas plutôt passer par ce bon vieil iPad 1 pour que tous les membres du foyer puissent en profiter pleinement ? Là encore, nous nous heurtons à l’incompatibilité de la plupart des applications avec iOS 5.1.1. Saluons Netatmo qui maintient dans l’AppStore une version spécifique iOS 4 et + de l’appli compagnon de sa station météo connectée. Par chance, tous les objets connectés pour la maison peuvent également se piloter depuis une interface web disponible par n’importe quel navigateur. Il suffit alors de créer des favoris dans Safari pour y accéder facilement. Et comme pour la cuisine, nous conseillons de placer l’iPad au mur comme n’importe quelle autre console domotique classique !
Et vous ? Avez-vous exploité votre vieil iPad de manière originale ? Partagez vos bonnes idées !
 
 
Source.:

Des pneus trop usés cause un méga carambollage sur la 20

Il n'y a pas de loi pour ça encore ?
Tout le monde saient très bien qu'une voiture qui s'enlise avec ses pneus sur la fesse ,pendant que vous,vous sortez aisément du même banc de neige,amène a penser que certains automobilistes roule avec des pneus d'hiver légalement sur la fesse, dommage !

Aux États-unis c'est le même problême,avec le manque de sel !
Plusieurs sorties de route et collisions ont été signalées sur le réseau routier cet après-midi.


Carambolage sur l'autoroute 20
Comme le montre la photo ci-dessus,les dépressions de la chaussée ,augmente le risque de formation de patinoire routière.Mais c'est rien avec un cave qui change pas ses pneus d'hiver,pour une autre année a vivre avec le risque de perte de controle et le manque de freinage,.......sinon je donne ma langue aux textos,je donne pas ma langue au chat y était pas la !
Ostie,..............on change la loi pour obliger les pneus d'hiver en évitant les 4 saisons,mais rien a faire,si ils sont aussi usés qu'une trippe de caoutchouc de glissade d'eau !

 Le carembollage a Drummond,c'est encore une autre preuve de plus !
Rendez-vous l'an prochain ,si vous pourrez encore respirer ?

La neige cause un carambolage sur l’autoroute 20,......c'est complètement faux !

La SQ dénombre plusieurs sorties de route

DRUMMONDVILLE.En raison des forts vents et des accumulations de neige en bordure de la route, la Sûreté du Québec (SQ) confirme plusieurs sorties de route dans le secteur de la MRC Drummond depuis le début de l’après-midi. La chaussée glissante ,sans sel,et la visibilité réduite ont notamment causé un carambolage de plus de 15 autos sur l’autoroute 20, en direction ouest, quelques minutes avant l’entrée qui mène vers Saint-Charles-de-Drummond.
 En raison du carambolage, l'autoroute 20 direction ouest a été fermée pour une durée de plus d'une heure,en plus de l'embouteillage de la voix de conturnement de la 122 qui a été au ralenti.
Donc, sur les deux voies entre les km 196 et km 191 à Sainte-Brigitte-des-Sault.


 C’est dans ce secteur que sont survenues le plus de sorties de route, selon la SQ, bien que les conditions routières n’étaient pas nécessairement pire qu’en Montérégie.
«Ça dépend de la conduite automobile des utilisateurs du réseau, a expliqué Mario St-Pierre, de Transports Québec. Dans les conditions actuelles, il faut avoir une conduite préventive, anticiper les manœuvres des autres automobilistes, ralentir et se tenir plus loin derrière les autres.»

Source.:

mardi 3 février 2015

Raspberry Pi 2 , a 35$ et compatible Windows 10




La fondation Raspberry Pi crée la surprise en lançant ce matin le Raspberry Pi 2, la nouvelle génération de son célèbre single-board computer, alors qu'elle n'était pas attendue avant un ou deux ans.

Le Raspberry Pi 2 démultiplie les performances au point de devenir « un ordinateur utilisable », et plus seulement « un bon ordinateur pour son prix », selon le fondateur de la fondation, Eben Upton. Le nouvel ordinateur monocarte adopte un nouveau jeu d'instructions et s'ouvre ainsi à des systèmes d'exploitation comme Ubuntu ou même… Windows 10 ! La fondation précise que Microsoft détaillera cet aspect les prochains mois, mais on sait déjà qu'il sera gratuit.

Raspberry Pi 2

Eben Upton, qui est aussi ingénieur pour Broadcom, affirme que le Raspberry Pi 2 est 6 fois plus performant que les Pi 1 Model B en multithread, et 3 fois plus en monothread. Le nouveau modèle adopte donc un nouveau jeu d'instructions, et il passe au multi-cœurs. Il passe plus précisément d'une puce Broadcom BCM2835 à un seul cœur ARMv6 ARM11 à 700 MHz à une nouvelle BCM2836, développée spécifiquement elle aussi, comportant quatre cœurs ARMv7 Cortex-A7 à 900 MHz. La quantité de mémoire vive LPDDR2 est quant à elle doublée et passe à 1 Go. On retrouve en revanche strictement le même GPU double cœur VideoCore IV, « le seul GPU ouvert pour puce ARM ».

La seconde génération maintient ainsi la compatibilité avec la quasi-totalité des solutions conçues pour la première, y compris sur le plan matériel, puisqu'elle reprend la disposition et la connectique du Pi 1 Model B+ lancé il y a six mois. La fondation prépare néanmoins de nouvelles versions de NOOBS et de Raspbian incluant à la fois le noyau ARMv6 existant ainsi qu'un nouveau noyau ARMv7. La compatibilité ascendante ne sera en revanche plus garantie : on risque fort de voir apparaitre des solutions tirant profit de la puissance de calcul du Pi 2 et compatibles exclusivement avec celui-ci. Jusqu'à présent, la quasi-totalité des logiciels pour Raspberry Pi étaient compatibles avec tous les modèles.

Il y a toutefois un dernier aspect important que la fondation est parvenue à maintenir, c'est le prix de 35 dollars. Et le Raspberry Pi 2 est disponible dès à présent auprès des revendeurs habituels. Le premier lot compte 100 000 unités, et les usines produisent quotidiennement des milliers d'exemplaires supplémentaires. Les Pi 1 Model B+ et A+ sont maintenus. La fondation estime enfin qu'il y a un créneau pour un Pi 2 Model A, mais elle ne livre encore rien de concret.

Raspberry Pi 2

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dimanche 1 février 2015

HoloLens: Microsoft dévoile ses lunettes holographiques

HoloLens: Microsoft dévoile ses lunettes holographiques

Redmond, États-Unis - Microsoft a dévoilé mercredi des lunettes de réalité augmentée, permettant d'ajouter des hologrammes d'objets virtuels en trois dimensions au monde réel et d'interagir avec eux avec ses mains, une fonction présentée comme la prochaine génération d'informatique.
«Jusqu'à maintenant, nous nous immergeons dans le monde de la technologie», a commenté Alex Kipman, en charge du projet chez Microsoft, lors d'un événement organisé au siège du groupe à Redmond (nord-ouest desÉtats-Unis).
«Et si nous pouvions prendre la technologie et l'immerger dans notre monde?», a poursuivi M. Kipman, qui avait notamment été l'un des pères de Kinect, le système de commandes gestuelles et vocales de la console de jeu Xbox de Microsoft.
«Les hologrammes peuvent devenir une part de notre vie quotidienne», a-t-il ajouté.
Selon M. Kipman, des acteurs innovants dans la réalité virtuelle, parmi lesquels la société Oculus VR rachetée l'an dernier par Facebook, ont été invités à explorer quelles applications seraient possibles pour ces lunettes.
Les capacités liées aux hologrammes des HoloLens seront intégrées au futur système d'exploitation Windows 10, sur lequel Microsoft donnait davantage de détails mercredi.
Le patron de Microsoft Satya Nadella a vanté l'utilisation de HoloLens et Windows 10 comme des expériences «époustouflantes», qui selon lui ouvriront la porte à un nouveau type d'informatique.

«Si c'est un succès, HoloLens étendra en fin de compte la manière dont les gens interagissent avec les machines, comme la souris dans les années 1990 et les interfaces tactiles après l'introduction de l'iPhone en 2007», a estimé pour sa part James McQuivey, un analyste du cabinet de recherche Forrester.

 HoloLens n'est pas un casque de réalité virtuelle à la Oculus Rift ou Sony Morpheus dans le sens où il n'est pas fermé. Il ne s'appuie pas sur un système d'écran où sont projetées des images. L'HoloLens est "ouvert" avec une visière transparente. L'utilisateur reste en contact avec le monde extérieur. Le concept est d'utiliser le monde réel et de l'enrichir, d'interagir, le modifier avec ce que Microsoft appelle des "hologrammes" (petit abus de langage selon nous). Ces derniers sont un mélange de réalité virtuelle et de réalité augmentée.

 Le casque de Microsoft est un système informatique à part entière qui intègre processeur de calcul, puce de calcul et d'affichage (HPU - Holographic Processing Unit), système audio, connexion sans-fil (Wi-Fi) un système d'affichage et un ensemble de capteurs et de caméras. Microsoft exploite ici son expérience dans la reconnaissance de mouvements acquise avec Kinect pour que l'utilisateur apparaisse dans cet univers réel enrichi d'irréel et puisse y agir. Il a ici une avance sur Oculus Rift où l'utilisateur n'apparaît pas encore. La société vient de faire quelques acquisitions et travaille dans ce sens. Il y a quelques années, Microsoft avait d'ailleurs présenté un projet sur un système de contrôle pour une nouvelle interface homme / machine en 3D.

 Microsoft précis que le projet n'en est qu'à ses prémices, mais que l'aboutissement aurait lieu dans la "fenêtre de vie" de Windows 10. Dans les 3-4 ans à venir donc.

 Aux dernières nouvelles, HoloLens n'a pas encore de date de sortie. Les développeurs devraient cependant recevoir les premières paires à partir du printemps prochain.

Source.: 

mercredi 28 janvier 2015

Le Canada scrute des millions de fichiers partagés par les internautes



Le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CST) va à la pêche aux terroristes et à d'éventuels complots en scrutant à la loupe des millions de documents, notamment vidéo, partagés en ligne chaque jour, a appris le réseau anglais de Radio-Canada.
Les documents sur lesquels CBC a mis la main remontent à 2012 et font ainsi état de la situation à ce moment. On y apprend que le CST a espionné les partages de millions d'individus à travers le monde. Des fichiers partagés par des Canadiens se sont retrouvés par erreur dans les lots de documents analysés. La loi interdisant à l'agence d'espionner des Canadiens, le CST soutient avoir mis en place des mécanismes pour protéger la vie privée de ses concitoyens contre ces intrusions malheureuses.
Les détails du programme de sécurité canadien intitulé « Lévitation » ont été révélés par le lanceur d'alerte américain Edward Snowden.
Les analystes de l'agence peuvent scruter quotidiennement de 10 à 15 millions de fichiers partagés à partir de 102 sites Internet gratuits. L'agence de sécurité a notamment ciblé les sites de partage Rapidshare, Sendspace et Megaupload. Des 30 à 45 millions de documents ainsi analysés chaque mois, seulement 350 d'entre eux sont dignes d'intérêt.
« Chaque geste que vous posez - dans ce cas, télécharger ou téléverser des fichiers de ces sites - est archivé, colligé et analysé », explique le directeur de l'observatoire sur la sécurité Internet de l'Université de Toronto Citizen Lab, Ron Deibert.

Edward Snowden, dans l'oeil de « Big Brother »
Tout en indiquant se trouver dans l'impossibilité de commenter des aspects précis du programme de surveillance, le CST ajoute que certaines de ses ressources sont affectées à l'identification de terroristes étrangers. Ces derniers utilisent Internet pour s'adonner à des activités menaçant la sécurité du pays et de ses ressortissants.
Le document publié par M. Snowden donne un aperçu des capacités canadiennes en matière de cybersurveillance et de son utilisation des immenses bases de données de ses partenaires pour traquer des millions de personnes à travers le monde, notamment des Canadiens.
Cet aperçu pourrait s'avérer d'un grand intérêt au moment où le gouvernement conservateur de Stephen Harper prévoit renforcer les pouvoirs des agences canadiennes de sécurité
Perçu comme un joueur mineur dans le partenariat de cinq pays - qui comprend également les États-Unis, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l'Australie - impliqués dans la traque internationale, le document démontre que le Canada agit à titre de chef de file dans le développement d'outils pour la chasse aux extrémistes.
Le CST défend ses méthodes, affirmant qu'elles contribuent à la lutte au terrorisme. Il rappelle que l'agence est autorisée à récupérer et analyser les métadonnées, mais pas le contenu des fichiers.
Le CST assure malgré tout qu'il prend des mesures pour protéger la vie privée des Canadiens lorsqu'il tombe sur leurs informations.
Les libéraux prônent une surveillance accrue
En réaction aux révélations de CBC, le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a affirmé avoir de « sérieuses inquiétudes » et a estimé que les agences de sécurité doivent être soumises à une surveillance accrue afin de prévenir les abus.
M. Trudeau a souligné que les Canadiens ont droit à la protection de leur vie privée, un principe qui, selon lui, doit prévaloir dans les actions du gouvernement pour faire régner la sécurité.
Une question de lien de confiance avec les citoyens
Pierre Trudel, professeur au Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal, ne s'étonne pas de telles pratiques, car toutes les agences d'espionnage du monde s'y adonnent.
S'exprimant à l'émission Le 15-18 d'Ici Radio-Canada Première, M. Trudel a expliqué que l'enjeu en la matière est la confiance.
« Il faut que les citoyens aient confiance que les organismes d'espionnage font un travail qui est bien balisé dans le but uniquement d'identifier des personnes qui ont des intentions criminelles, plutôt que d'espionner tout le monde. » — Pierre Trudel
Il a rappelé que le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada est soumis à la surveillance d'un commissaire indépendant qui fait rapport sur ses activités. Il a d'ailleurs plaidé pour renforcer le rôle de ce commissaire, d'autant plus que le scepticisme a gagné du terrain depuis les révélations d'Edward Snowden.
Quant à l'énorme volume de données obtenues par le CST, Pierre Trudel fait remarquer que dans le domaine de l'espionnage et de la lutte contre le terrorisme, il peut paraître normal de fouiller plusieurs bottes de foin avant de retrouver une aiguille. Cependant, a-t-il ajouté, il faut s'assurer que l'exercice est nécessaire.