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dimanche 1 mai 2016

Panama Papers: Power Corporation c'était 855 millions de dollars dans les paradis fiscaux

Power Corporation aurait été actionnaire d'une multinationale au coeur des Panama Papers


Power Corporation a été actionnaire, jusqu'à l'an dernier, d'une société chinoise qui a régulièrement fait des affaires avec la firme Mossack Fonseca, a appris Radio-Canada. Les Panama Papers révèlent que cette compagnie, CITIC Pacific, a fait incorporer des dizaines de filiales dans des paradis fiscaux. Pendant de nombreuses années, André Desmarais, dirigeant de Power Corporation, a siégé au conseil d'administration de CITIC Pacific(Chiffre d’affaires 2,153,837 million de Renminbi (yuan)en 2009).Le fondateur de CITIC, Rong Yiren (1916-2005), est le fils de l'un des hommes d'affaires les plus riches de Chine dans les années 1930, Rong Desheng (榮德生), et l'un des rares capitalistes restés en Chine continentale après 1949.

Un texte de Gino HarelCourriel de l'émission Enquête
En parcourant la base de données des Panama Papers, partagée par le Consortium international des Journalistes d'Enquête - et ses partenaires médias dont Radio-Canada - une équipe de l'émission Enquête a découvert les liens entretenus par CITIC Pacific Limited avec le géant panaméen de la constitution de compagnies Mossack Fonseca. Selon les documents analysés, cette relation d'affaires s'est développée dès le début des années 90.
CITIC Pacific est un conglomérat, établi à Hong Kong, qui génère des milliards de dollars en revenus dans les secteurs de l'acier, des mines, de l'immobilier et de l'automobile notamment. Ce géant de l'investissement est la filiale d'une société d'État chinoise.
La fuite des données de Mossack Fonseca révèle que cette dernière a aidé à incorporer des dizaines de filiales dans des paradis fiscaux, surtout les îles Vierges britanniques. La base de données fournit des informations jusqu'en décembre 2015. On y constate des liens entre Mossack Fonseca et CITIC Pacific pour la constitution de sociétés ou la gestion de dossiers de plus de 90 compagnies.
En réaction aux révélations des Panama Papers, plus tôt ce mois-ci, la firme Mossack Fonseca a rappelé que ses services sont tout à fait légitimes et respectent les normes les plus élevées.
L'actionnariat de Power Corporation dans CITIC Pacific
La famille Desmarais cultive des liens d'affaires en Chine depuis des décennies. En 1997, son entreprise Power Corporation du Canada devient actionnaire de CITIC Pacific Limited.
Power Corporation a déjà détenu jusqu'à 7 % des actions pour une valeur comptable atteignant 855 millions de dollars, selon son rapport annuel de 2007. Sa participation en faisait un actionnaire minoritaire. Le dirigeant de Power Corporation André Desmarais a siégé au conseil d'administration de CITIC Pacific de 1997 jusqu'en 2014.
L'entreprise canadienne a vendu son placement dans la société chinoise en avril 2015.
CITIC Pacific multiplie les filiales dans les paradis fiscaux
En plus de compagnies retracées dans les Panama Papers, CITIC Pacific et ses filiales comptent des dizaines d'autres sociétés dans des pays traditionnellement reconnus pour être des paradis fiscaux. Plusieurs filiales sont d'ailleurs recensées dans des documents officiels produits par CITIC Pacific, dont ses rapports annuels.
Radio-Canada a ainsi compilé plus de 200 filiales reliées à CITIC Pacific dans des paradis fiscaux. Son rapport annuel de 1998, par exemple, fait état de plus de 40 sociétés de participation et d'investissement aux Îles Vierges Britanniques, en plus de sociétés financières, aux Îles Caïman, aux Bermudes et au Panama.
Pourquoi autant de filiales?
En soi, la constitution de sociétés extraterritoriales est tout à fait légale. D'ailleurs, rien dans nos informations ne permet de conclure à quelconque activité illégale de la part de CITIC Pacific ou ses filiales. Mais pour la professeure de fiscalité à l'Université de Sherbrooke, Marwah Rizqy, des questions demeurent.
«Quel est l'objectif de créer autant de sociétés dans les paradis fiscaux, alors que l'entreprise génère des profits en Chine? Pourquoi une entreprise chinoise, avec un actionnaire majoritaire du gouvernement chinois croit qu'il est si pertinent de s'incorporer à de multiples reprises aux îles Vierges britanniques?»
- Marwah Rizqy
Elle s'interroge aussi sur les activités qui ont pu être réalisées par ces compagnies et les profits qui auraient pu en résulter.
Power Corporations nous réfère à CITIC Pacific
Nous avons demandé une entrevue avec André Desmarais. Dans un courriel, Power Corporation nous invite à poser nos questions à CITIC Pacific, rappelant qu'elle n'en est plus actionnaire.
«En ce qui a trait aux questions que vous soulevez au sujet de CITIC Pacific, elles sont reliées à des sujets qui sont de nature opérationnelle relevant de l'équipe de direction de cette société. Vous devriez donc vous adresser à CITIC pour toute question que vous pourriez avoir concernant ses opérations actuelles ou passées.»
- Stéphane Lemay, vice-président, chef du contentieux et secrétaire de Power Corporation du Canada, dans un courriel à Radio-Canada
Il ajoute aussi que Power Corporation se conforme à toutes les lois et à la réglementation qui lui sont applicables.
Extraits du courriel de Power Corporation envoyé à Radio-Canada :
« Je fais suite à votre courriel. En ce qui a trait à Citic Pacific, Power en a été un actionnaire de décembre 1997 à avril 2015. Power ne détient plus aucune action de Citic. M. André Desmarais a siégé au conseil d'administration de Citic Pacific de1997 à 2014. Power a toujours été un actionnaire minoritaire de Citic Pacific, n'ayant jamais détenu plus de 7 % de son capital-actions. En ce qui a trait aux questions que vous soulevez au sujet de Citic Pacific, elle sont reliées à des sujets qui sont de nature opérationnelle relevant de l'équipe de direction de cette société. Vous devriez donc vous adresser à Citic pour toute question que vous pourriez avoir concernant ses opérations actuelles ou passées. »
[...]
« J'aimerais par ailleurs ajouter que Power se conforme à toutes les lois et à la réglementation qui lui sont applicables, incluant les lois et
traités fiscaux de même que les obligations d'information continue qui s'appliquent aux sociétés publiques. »-Réponse de CITIC
CITIC Pacific est devenue en 2014 CITIC Limited. Nous avons demandé une entrevue à l'entreprise chinoise pour comprendre notamment l'utilisation faite de ses filiales dans des paradis fiscaux et les services qu'elle a obtenus de la firme Mossack Fonseca. La réponse est venue par courriel, dans la forme d'une brève déclaration :
« En tant que conglomérat international, nous détenons une variété de sociétés dans différentes juridictions. Les activités de ces sociétés respectent totalement la loi de ces juridictions et elles font régulièrement l'objet de vérifications internes ».

 Source.:

Une technique d'identification qui utilise les ondes cérébrales, fiable a 100%



Des chercheurs américains ont conçu une technique d'identification qui utilise les ondes cérébrales. Elle serait fiable à 100 % selon les premiers tests.

Ondes cérébrales © Creative Commons


"Nous pensons que notre technique pourrait être utilisée dans des lieux de haute sécurité, comme l'entrée au Pentagone ou sur la baie d'un lancement nucléaire", avance dans un communiqué Sarah Laszlo, chercheuse en psychologie de l'Université de Binghamton, à New York. Avec des collègues experts en ingénierie informatique, elle a conçu un test informatique composé d'une série de 500 mots et images, aussi simples qu'une pizza ou un bateau. Les chercheurs l'ont soumis à 50 personnes, dont ils ont analysé les ondes cérébrales à l’aide d’un casque encéphalogramme. Verdict : les informations reçues pour chaque image ou mot étaient propres à chaque individu, au point que le système informatique était capable d'identifier avec 100% de précision la personne qui avait répondu.

Remplacer les empreintes digitales et rétiniennes

En fait, les scientifiques n'ont pas analysé n'importe quel type d'ondes cérébrales : ils se sont penchés sur les potentiels évoqués (en anglais, ERP pour "Event-Related Potential"), des ondes produites par le système nerveux en réponse à une stimulation sensorielle - comme une image, et enregistrables par électroencéphalographie. En voyant l'image d'un aliment ou d'une célébrité (ou le mot correspondant), les participants ont émis des réponses cérébrales en lien avec leur degré d'appréciation de l'objet concerné. L'expérience est à découvrir dans la vidéo ci-dessous.
En 2015, ces mêmes scientifiques avaient déjà testé une expérience similaire sur 32 participants, mais elle ne comportait que des mots. Ils avaient alors obtenu un taux de reconnaissance fiable à 97 %. Une marge d'erreur trop importante pour des lieux hautement sécurisés, qu'ils sont parvenus à rectifier grâce à l'introduction d'images dans ce test. Selon eux, cette méthode pourrait remplacer les empreintes digitales ou rétiniennes, qui peuvent être imitées et détournées. En effet, si l'on souhaite utiliser la violence contre autrui pour tromper le système, cela ne risque pas de fonctionner puisque sous l’effet du stress, l'individu n’enverrait pas les mêmes ondes qu’à son habitude. Toutefois, l'on peut se demander si cette technique peut réellement être fiable sur le long terme, les opinions sur un objet, aliment ou une célébrité pouvant changer au cours du temps...

Source.:

Roadmap AMD : Polaris 10 et 11 débarqueront dans nos PC de bureau




Une feuille de route des Radeon d'AMD confirme que les cartes graphiques pour PC de bureau seront sur architecture Polaris en entrée, milieu et haut de gamme.
La roadmap 2015-2018 des Radeon d'AMD (source : VideoCardz.com)La roadmap 2015-2018 des Radeon d'AMD (source : VideoCardz.com)
Une nouvelle image en provenance d’AMD et publiée par VideoCardz.com donne des détails sur la roadmap 2015–2018 de ses processeurs graphiques. On apprend que l’architecture Polaris 10 pourrait remplacer les Radeon R9 Fury qui sont sortie l’an dernier et les Radeon 300 les plus performants. Les Polaris 11 devraient remplacer les Radeon 300 qui sont destinés au milieu et à l’entrée de gamme.
À lire aussi :
- Comparatif : les cartes graphiques du moment au banc d’essai

Des Fiji au moins jusqu'à fin 2016

À en croire cette roadmap, on peut espérer que les cartes qui sortiront en 2016 ne seront pas principalement que des cartes renommées, comme c’est le cas pour les Radeon R9 M400. On peut par contre imaginer que la sortie de la Radeon Pro Duo signifie qu’AMD continuera de produire des puces Fiji XT pendant encore un petit moment. De ce fait, il est possible que les Fiji XT soient seulement remplacées par les Polaris 10 à la fin de cette année. Le reste de la roadmap (2017 et 2018) est identique à ce qu'AMD avait déjà annoncé en mars dernier.

Source.:

Faut-il passer au Blu-ray Ultra HD ? Une expérience de cinéphile au pays de la 4K HDR




 Ça y est, les Blu-ray Ultra HD sont disponibles dans le commerce, ainsi qu'un premier lecteur, signé Panasonic. On pourrait débattre durant des heures des stratégies d'offres des différents éditeurs, ou de celles des constructeurs, dont certains, comme Sony, ont choisi d'attendre avant de lancer leur propre lecteur. A vrai dire, attendre, c'est déjà ce que l'on fait sur Clubic depuis un moment.

Maintenant que le lecteur UB900 de Panasonic est disponible dans le commerce - à un tarif de 900 euros, annonçons tout de suite la couleur, même si Samsung en sort un à 500 euros dans la foulée -, il est temps de se poser cette question : y a-t-il un intérêt véritable à passer à la caisse pour faire l'acquisition d'un tel équipement ? Pour y répondre comme il se doit, je me suis fait prêter le fameux lecteur, pour quelques jours, par le biais de Panasonic. La marque a insisté pour que l'UB900 soit accompagné par son meilleur ami, le DX900, un écran Ultra HD dernier cri de 65 pouces, dont le prix avoisine les 5 000 euros aujourd'hui. Je n'ai pas complètement compris pourquoi cette insistance au début, disposant moi-même d'un téléviseur 4K de marque Philips. J'ai rapidement saisi l'intérêt, cependant, comme vous pourrez le découvrir dans mon essai.


Un profil cinéphile


L'angle de cette expérience est plus orienté cinéphile que technophile. Il n'était pas question durant mes essais de décortiquer la dimension technique du lecteur, mais plus de donner mes impressions en tant qu'amoureuse du cinéma dotée d'une large bluraythèque. Du passage de la VHS au DVD, il n'y avait pas photo quant au gap de qualité, et les bandes enregistrables ont, sauf dans le cas de raretés absolues, rapidement été abandonnées. Du passage du DVD au Blu-ray, à condition d'être équipé correctement - c'est-à-dire avec un lecteur de BD doté de l'upscaling de DVD -, le gap était moins flagrant, du fait qu'on restait dans le numérique. Evidemment, essayer le Blu-ray, c'était l'adopter, mais ça ne justifiait pas nécessairement de racheter absolument tous ses films possédés en DVD dans ce nouveau format. De toute façon, certains contenus - notamment des séries - n'ont jamais passé le cap du HD.

Logo Blu-ray Ultra HD

Aujourd'hui, alors que les téléviseurs Ultra HD commencent à s'étendre progressivement dans les gammes des constructeurs, et qu'on parle beaucoup de technologies d'optimisation de l'image comme le HDR, les Blu-ray Ultra HD pointent le bout de leur nez. Pour l'heure, les éditeurs ne prennent guère de risques, et mélangent quelques nouveautés avec du fond de catalogue. Le tout, sur fond de polémique d'usage de Master 2K pour des Blu-ray censés être en 4K.

Le futur est déjà là


Compte tenu du fait que le seul lecteur actuellement sur le marché est le UB900 de Panasonic, y a-t-il un authentique intérêt à se lancer, si l'on possède déjà un téléviseur Ultra HD ? Et si l'on décide de se lancer, faut-il envisager le rachat en BD UHD de certains films déjà possédés en Blu-ray ? Autant de questions qui m'ont animée pendant que je contemplais la magistrale télé de Panasonic installée sur le sol de mon salon, juste devant mon propre téléviseur, un PUS7909 de 49 pouces de chez Philips, Ultra HD, mais sans HDR, qui allait me servir de point de comparaison.

Panasonic dx900 header 792x509

Ceci est le DX900, malheureusement pas chez moi.

Résumons : je suis une cinéphile, dotée d'une large Bluraythèque, équipée avec du matos honnête mais pas haut de gamme. On m'a prêté l'une des Rolls Royce de la télé 4K, avec le premier lecteur BD UHD du marché, et le Blu-ray UHD que j'ai à ma disposition est The Amazing Spider-man 2 qui repose sur un authentique Master 4K. Pour savoir si tout ça m'a envoyé du rêve, passons à la page suivante.
 

La base : le lecteur


Disposer d'un DX900 pour cette expérience avait surtout pour intérêt de faire une comparaison avec/sans HDR, par rapport à mon équipement actuel. Je passe donc cette étape d'installation - qui se résume davantage à de douloureuses anecdotes de montage dans un espace réduit, qu'à de réels enjeux techniques.

Le lecteur UB900 fait partie de ce qui se fait de mieux aujourd'hui, et pour cause : il lit les Blu-ray Ultra HD bien évidemment, et il est rétrocompatible avec les Blu-ray y compris 3D et les DVD, dont il gère l'upscaling vers la 4K. Forcément, upscaler un DVD sur une télé qui affiche du 2160p n'est pas très heureux, mais c'est possible grâce au processeur 4K High Precision Chroma qu'embarque la bête. Il est également connecté, ce qui lui permet d'accéder à des services comme YouTube et Netflix, dont il a la certification. Enfin, il prend également en charge la plupart des codecs du marché (MKV, AVI, DivX, WMV) et accepte en prime les vidéos en 4K encodées en H264 ou en HEVC. Elles peuvent être lues par l'intermédiaire d'une clé USB, ou en DLNA.

Panasonic UB900

Est-ce que tout ça justifie le prix du lecteur ? Pas tout à fait : il faut également lorgner du côté du son pour comprendre. Outre la prestigieuse certification THX, l'UB900 embarque notamment une sortie audio analogique 7.1 associée à des composants haute fidélité (haute résolution jusqu'à 192 kHz sur 32 bits et DSD jusqu'à 5,6 MHz) et deux sorties HDMI 2.0a qui permettent de séparer les flux audio et vidéo. Parmi les formats pris en charge, on trouve les DSD, ALAC, FLAC, AAC, WAV et WMA.

Panasonic UB900

Tout cela inclut forcément de disposer d'un ensemble Home Cinema à brancher sur le lecteur. Du haut de gamme pour du haut de gamme, en somme. Disposant d'un ampli directement branché en optique sur mon téléviseur, je ne peux pas expérimenter tout le potentiel de ces 900 euros de matériel. Je m'en remets donc à une installation finalement très simple... aussi simple que pour n'importe quel lecteur.

Panasonic UB900

L'installation du UB900


Au déballage du lecteur, on constate que Panasonic a le bon goût de fournir un câble HDMI 2.0, l'évolution de la norme HDMI qui englobe tout un tas de caractéristiques liées à l'Ultra HD. Cela comprend notamment une bande passante de 18 Gbps, permettant de faire transiter du contenu vidéo en 2160p à 60 images par seconde. Un câble compatible avec tous les ports HDMI, et surtout, essentiel ici, puisque la sortie du lecteur, tout comme l'entrée du DX900, est du HDMI 2.0a, qui prend en charge le HDR. Il est important de souligner la présence de ce câble, puisque la plupart des lecteurs « standards  » n'en disposent pas, les constructeurs partant généralement du principe que les utilisateurs possèdent déjà des câbles HDMI chez eux. Mais à nouvelles normes, nouvelles règles.

Panasonic UB900

Cela ne veut pas dire que le UB900, à l'instar d'autres lecteurs BD UHD qui viendront, comme celui de Samsung, ne peut pas être branché sur une télé qui ne dispose pas d'entrées HDMI 2.0a. Il est bien évidemment possible de le brancher sur un modèle de téléviseur, à l'image de mon écran Philips UHD, doté de ports HDMI 1.4. Néanmoins dans ces conditions, le HDR ne sera pas de la partie. Et le HDR est présenté comme l'un des principaux intérêts des BD UHD - mais j'y reviendrai.

Une fois le lecteur installé, ce dernier reconnait automatiquement le téléviseur au premier allumage pour accorder correctement ses paramètres par défaut. Le menu de réglages s'avère très complet et bien que tout soit réglé en automatique à la base, il est possible d'effectuer des paramétrages manuels ou de désactiver purement et simplement certaines fonctions.

Panasonic UB900

Maintenant que tout est en place, il est temps de mettre une galette dans le lecteur.


L'essentiel : le contenu


On a bien compris que l'UB900 était beaucoup plus qu'un simple lecteur de Blu-ray UHD, mais comme c'est quand même ce qui nous intéresse dans cette expérience... j'ai commencé par mettre un Blu-ray normal dedans. En l'occurrence, le Blu-ray de The Amazing Spider-man 2, tout simplement parce qu'il s'agit aussi du film dont je dispose en BD UHD. Paradoxalement, Sony est le seul éditeur à avoir répondu présent pour cette expérience, alors que ce sont ses disques qui sortent parmi le plus tard sur le marché français.

J'ai donc commencé par visionner le début du film en Blu-ray mis à 'échelle en 4K par le lecteur. Pas grand-chose à dire quant à la qualité d'image, très bonne, très fluide. Pas grand-chose à dire également concernant la colorimétrie et le contraste, dont l'apport vis-à-vis de mon téléviseur Philips et mon lecteur de Blu-ray standard - la PS4 - ne me saute pas particulièrement aux yeux. Mais ce visionnage express avait surtout pour but de me rafraîchir la mémoire, pour passer au même film en BD UHD.


The Amazing Spider-man 2


Cherchez le pixel


L'autre intérêt du BD UHD est d'avoir une image en 4K sur le disque, ce qui, forcément, évite la mise à l'échelle forcée sur un écran 4K. L'upscaling des Blu-ray est néanmoins convaincant et même en approchant son nez de l'écran, il est difficile de discerner les pixels. Seul subsiste le grain cinématographique.


Une précision sur ce point : la plupart des écrans 4K présents sur le marché disposent d'un processeur qui optimise l'upscaling d'une source Full HD vers une définition Ultra HD. Un argument mis en avant très tôt par les constructeurs, pour une raison simple : il existe actuellement peu de contenu natif en Ultra HD. Outre les éventuels films de vacances filmés au caméscope 4K, certains contenus sur Netflix ou sur YouTube, la plupart des contenus que les possesseurs d'un écran Ultra HD visionnent, ne sont pas en 4K. De fait, l'upscaling de Blu-ray standard n'est pas un argument suffisant pour pousser à l'achat d'un lecteur UHD, pour la simple raison que l'écran de télé lui-même peut faire le boulot. C'est plutôt du côté du HDR, le high dynamic range, de plus en pus vanté par les constructeurs de télé et certains producteurs de contenus - dont Netflix -, qu'il faut se tourner.


Le HDR, technologie subtile


Le constat général, c'est que l'apport du HDR est tantôt subtil, tantôt évident. Tout dépend des scènes et des plages de couleurs. C'est surtout flagrant lorsqu'on compare l'image du BD UHD à celle du BD : on constate effectivement des couleurs plus vives, plus naturelles, ce qui est plus agréable à regarder. Paradoxalement, étant donné que c'est plus naturel, on a le sentiment d'être devant quelque chose d'évident, et ça n'est pas spécifiquement choquant au final.

Comparo spidey

Malgré la qualité faible de la capture, on voit la différence de couleurs et de luminosité entre le Blu-ray upscalé et le Blu-ray Ultra HD.

Le résultat se ressent dans des scènes très contrastées ou dans d'autres, où la lumière semblait « brûler » l'image sur Blu-ray. The Amazing Spider-man 2 est un exemple intéressant car dès le début du film, on peut constater une nette différence de colorimétrie dans le ciel, avec une luminosité plus réaliste sur un BDHD avec lequel le HDR prend tout son sens. Une fidélité que le Blu-ray, même upscalé par le lecteur de Panasonic, n'arrive pas à restituer. Dans certaines scènes sombres, c'est encore plus évident : la luminosité est brûlée sur le Blu-ray, malgré les efforts d'upscaling du lecteur, alors qu'elle est plus douce, plus naturelle, sur le Blu-ray Ultra HD. Ce qui ne choquait pas au simple visionnage du BD devient alors un défaut gênant quand on découvre la même scène avec prise en compte du HDR.

On note cependant que si l'on désactive le HDR sur l'UB900 et qu'on lit le Blu-ray UHD dans cette configuration, l'image semble différer assez peu d'un visionnage avec HDR. Il existe certes des subtilités, mais elles sont très, très infimes. Sur ce point, le travail du téléviseur DX900 joue forcément énormément. Il est possible d'effectuer des réglages spécifiques sur ce téléviseur, mais cela reviendrait à volontairement dégrader l'image, ce qui n'a pas réellement de sens.


On en revient donc au HDR. Technologie qui est d'ailleurs l'un des seuls points mis en avant sur la jaquette du BD UHD de The Amazing Spider-man 2 : Sony ne recommande pas uniquement de disposer d'un lecteur UHD, mais insiste bien sur le fait qu'il faut disposer d'une « TV 4K UHD avec HDR ».

HDR


La nécessité d'un équipement complet


Mon expérience est donc assez mitigée. D'un côté, un comparatif poussé entre l'image d'un BD standard - en Full HD et sans informations HDR, upscalé par le lecteur de Panasonic -, et l'image d'un BD UHD, - avec tout ce qu'il faut tournant sur le même lecteur -, met effectivement en avant une évolution flagrante de la finesse des détails et de contrastes bien plus naturels. Dans un visionnage sans comparatif, seul un œil entraîné et connaissant bien le film en question saura assurément mettre le doigt sur l'évolution offerte par le HDR.

Comme il s'agit très clairement de l'apport le plus flagrant de ce nouveau format de Blu-ray, il va sans dire que l'expérience sur un téléviseur UHD qui ne prend pas en charge le HDR est nettement moins intéressante. Sur mon téléviseur Philips, je remarque bien sûr une image plus précise en raison de la multiplication par 4 de la définition de l'image, qui est nativement en 4K sur le disque prêté par Sony. Mais cela justifie-t-il d'acquérir un lecteur UHD à plusieurs centaines d'euros ? Sincèrement, je ne pense pas. D'autant que, rappelons-le, la plupart des premiers disques commercialisés - sauf chez Sony - ne sont pas en 4K natif, mais eux-mêmes upscalés, ce qui signifie qu'on paie dans ce cas plein pot pour un film dont le master intermédiaire a été travaillé en 2K et ensuite upscalé en 4K. En dehors de l'argument HDR, il n'y a pas d'intérêt à repasser à la caisse.

Blu-ray Ultra HD de The Revenant

Aujourd'hui, Sony est le seul studio d'Hollywood à maîtriser toute la chaîne de production cinématographique en 4K, du fait de ses engagements à la fois en tant que producteur, constructeur et distributeur de contenu. C'est le seul éditeur qui, aujourd'hui, propose réellement des BD UHD en 4K natif. Cela signifie que j'ai pu réaliser mes essais avec une galette réellement significative. Ça n'aurait pas été le cas avec n'importe quel disque de n'importe quel éditeur.

Avec HDR, ou rien


En 2016, la plupart des téléviseurs UHD haut de gamme, ainsi que certains modèles de milieu de gamme, sont vendus avec la prise en charge du HDR. On peut clairement dire que le HDR, c'est la nouvelle 3D. D'ailleurs, alors que la plupart des premiers BD UHD vendus dans le commerce font figurer les mérites du HDR sur leur jaquette - à l'avant des boîtiers chez Fox, à l'arrière chez Sony -, aucun d'eux ne propose une version en 3D du film qu'il contient.

Samsung UBD-K8500

Par conséquent, si vous disposez, comme moi, d'un téléviseur Ultra HD qui n'est pas compatible avec le HDR, acquérir un lecteur de Blu-ray Ultra HD est loin d'être une urgence. Des prix élevés - le lecteur de Samsung est annoncé à 500 euros -, un catalogue de disques encore pauvre, pour un tarif de 30 euros par film, et un apport de qualité existant, mais pas forcément essentiel, autant d'arguments qui donnent envie d'attendre que tout cet écosystème se développe.

Cependant, si vous disposez ou comptez acquérir un téléviseur Ultra HD compatible HDR dans les prochains mois, alors la question se pose différemment. Acheter un lecteur de BD UHD s'avère, dans cette logique, bien plus cohérent.

Une évolution en douceur, ou la magie du combo


Dans tous les cas, ce tête-à-tête de plusieurs heures avec Spider-man m'a confortée dans l'idée que je me faisais à la base de ce nouveau format : le gap est trop peu flagrant entre BD et BD UHD pour que je voie l'intérêt de racheter des Blu-ray Ultra HD pour remplacer des Blu-ray... sauf, éventuellement, pour une petite poignée de films. Et encore. Lorsqu'on s'acharne à chercher les différences, on les voit. Mais de là à dire qu'après avoir vu un film en 4K HDR, on ne peut plus le revoir en Full HD ou upscaling 4K ensuite, il y a un fossé.

La solution se trouve peut-être dans l'habile stratégie marketing mise en place depuis plusieurs années par les éditeurs de Blu-ray et DVD. Ces derniers proposent en effet, depuis l'arrivée du format HD sur le marché, des combos qui contiennent plusieurs formats de disques. Blu-ray + DVD voire Blu-ray 3D + Blu-ray pour des éditeurs comme Disney. Désormais, les éditeurs misent sur des combos Blu-ray UHD + Blu-ray, permettant ainsi aux cinéphiles de faire l'acquisition d'un format lisible sur une platine Blu-ray ou une console de jeux, et de disposer du nouveau format, en attendant de changer de lecteur. Accessoirement, cette nouvelle tendance enterre un peu plus le format 3D, qui disparaît complètement de l'offre.

Blu-ray UHD

Encore faut-il être prêt à payer 30 euros pour une nouveauté - excluons d'emblée les fonds de catalogue. Des éditeurs comme la Fox vont commencer à dégainer rapidement : un combo pour Deadpool est prévu le 17 juin prochain, pour ne citer qu'un exemple. Les lecteurs, eux, vont se compter sur les doigts d'une main cette année, et c'est sans nul doute en 2017 que plusieurs modèles commenceront à tirer les prix vers le bas.

De mon point de vue, rien ne presse. Si l'on peut s'y préparer en douceur, en investissant dès maintenant dans l'achat de quelques galettes en UHD, on est davantage face à une évolution que face à une révolution. Il n'est donc pas l'heure de se ruiner.

«Dirty dozen 2016» : les 12 aliments contenant le plus de pesticides



Un fermier tient des tomates dans ses mains.
Avez-vous déjà entendu parler du «dirty dozen»? Il s’agit de la liste des 12 fruits et légumes les plus contaminés par des pesticides. Elle est publiée chaque année par l'Environmental Working Group (EWG), un organisme américain dédié à protéger l’environnement et la santé des gens.

Méthodologie derrière le «dirty dozen»

L’EWG a analysé cette année 48 produits locaux, ainsi que des bleuets et des pois mange-tout sucrés importés. Bien que cette analyse soit faite chez nos voisins du Sud, cela nous donne une bonne idée de la situation au Canada.
Les fruits et légumes sont testés de la façon dont ils sont généralement mangés (par exemple, les bananes sont épluchées et les raisins rincés). C’est donc dire que malgré un bon lavage, les traces de pesticides demeurent bien présentes dans nos aliments. L’organisme rappelle malgré tout que cela aide à réduire notre exposition aux produits potentiellement toxiques et recommande d’acheter la version bio de ces aliments.
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Cette année, le «dirty dozen» est composé de trois légumes et neuf fruits :
  1. Fraises
  2. Pommes
  3. Nectarines
  4. Pêches
  5. Céleris
  6. Raisins
  7. Cerises
  8. Épinards
  9. Tomates
  10. Poivrons
  11. Tomates cerises
  12. Concombres 
Les pommes ont été en tête du palmarès au cours des cinq dernières années.

La liste des «clean fifteen»

L’EWG publie également une liste des «clean fifteen», soit la liste des 15 fruits et légumes contenants le moins de pesticides. La majorités de ces aliments sont ceux qui présentent une pelure épaisse, que l’on retire systématiquement pour la consommation.
  1. Avocats
  2. Maïs sucré
  3. Ananas
  4. Choux
  5. Pois mange-tout sucrés congelés
  6. Oignons
  7. Asperges
  8. Mangues
  9. Papayes
  10. Kiwis
  11. Aubergines
  12. Melons au miel
  13. Pamplemousses
  14. Cantaloups
  15. Choux-fleurs
La liste complète des 48 fruits et légumes contaminés se trouve sur le site du EWG.
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Si les pesticides vous inquiètent, sachez que les paniers de fruits et légumes, souvent biologiques et locaux, sont de plus en plus populaires au Québec et qu’ils sont une alternative à considérer.
Découvrez ici quatre formules intéressantes.