Aujourd’hui,
des «social networks» d’un nouveau genre apparaissent. Moins voyeurs
que Facebook, moins narcissiques qu’Instagram, ces «vrais» réseaux
sociaux favorisent les rencontres dans la vraie vie. Connexion.
A l’ère du «digital first», un voyage organisé ne consiste plus
seulement en une formule all inclusive, dont la souscription donne droit
à un bracelet en plastique coloré à garder impérativement sur soi pour
profiter de l’open bar. En plus des mojitos touillés au rhum bon marché,
certains tour-opérateurs, comme Photo Trek Tour, Tricia & Co ou Island Photography aux
Etats-Unis, proposent désormais les services d’un vrai photographe.
Histoire de ponctuer ses vacances d’images bien exposées et savamment
retouchées, à poster sur son compte Instagram ou son profil Facebook
sitôt une connexion wi-fi captée.
Car voilà à quoi se résument les social networks en 2015. Une galerie d’images égocentriques où le «fish gape» succède à la «duck face», assortie d’une myriade de like, au choix: admiratifs, complaisants ou envieux. Depuis que Mark Zuckerberg a voulu cataloguer en ligne les physiques de sa promotion de Harvard 2004, Facebook n’a pas changé d’un clic. Une décennie plus tard, on y trouve moins de personnes véritablement connectées que de curieux mal dissimulés, moins de liens d’amitiés authentiques que de «friends» qui n’ont aucun lien entre eux. Aujourd’hui, des sites doublés d’applications prennent le contre-pied de ces réseaux «egotripiques» et nous proposent des alternatives vraiment solidaires, vraiment utilitaires… En somme, vraiment sociales.
Au bonheur des «peupladiens»
Lancé il y a quelques semaines dans les plus grandes villes françaises (Paris, Lyon, Marseille ou encore Grenoble), Peuplade affirme sa différence dans un slogan emblématique: ce «réseau social de quartier» entend connecter les habitants d’une zone géographique restreinte pour qu’ils se rendent service, s’échangent des adresses ou organisent des apéros entre «peupladiens.» Condition sine qua non pour devenir membre? Renseigner son adresse postale, car Peuplade donne dans l’hyperproximité.
Lire aussi: Chômeur à 50 ans? Comptez sur vos amis plutôt que sur LinkedIn
L’interface du site invite le nouvel utilisateur à dresser le portrait de ses savoir-faire et de ses pratiques de vie de quartier, puis à télécharger une photo lui permettant d’être reconnu par les autres membres. On peut ensuite visualiser, grâce à un système de géolocalisation, les adhérents les plus proches, et se greffer à un jeu de piste à Montmartre, à une visite du château de Fontainebleau, ou troquer des services. C’est ce qu’explique Emma, à Lyon: «Dès que j’ai besoin de faire garder mon chat ou que j’ai une question sur sa santé, je poste un message sur le mur d’entraide de ma peuplade. J’ai toujours plein de monde qui m’aide à trouver une solution.»
Voilà une connexion qui dissimule un véritable échange humain, et offre la possibilité d’une rencontre en chair et en os. Les personnes âgées, en particulier, se servent de ces réseaux comme d’un moteur de convivialité: alors ce soir, c’est bowling ou ciné-club? Même enjeu avec l’application Soomville: ce service de petites annonces 3.0 met en relation des «soomers» (des utilisateurs à la recherche d’une compétence) et des «soomers talentueux», qui vont pourvoir valoriser économiquement une possession, de la perceuse au robot ménager, ou une aptitude, du dog-sitting aux cours de math. Une manière élégante de parler d’offre et de demande sur des plateformes où tout est bienveillant. La preuve outre-Atlantique, avec le site américain Nextdoor, qui rassemble plus de 78 000 utilisateurs: l’expression d’opinions politiques y est interdite, pour ne froisser personne et éviter la prolifération de messages partisans.
En Suisse, ce genre d’initiatives n’est pas encore à portée de souris. Des sites comme Ricardo ou Anibis ne s’inscrivent ni dans une logique de proximité, ni dans une philosophie de l’économie du partage. Pourtant, selon une étude menée par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte au printemps dernier, dans les douze prochains mois, 55% des consommateurs suisses loueront une propriété, des biens ou des services via une plateforme de «sharing economy.» C’est en faisant ce constat que Giuseppe Urro a décidé de créer Freesbee.ch, un site Swiss made dédié au partage entre particuliers, en ligne depuis le mois d’octobre. On peut y échanger de l’aide, du matériel, des savoir-faire. «Pendant longtemps, la réussite individuelle a été indissociable de l’instinct de possession, explique l’entrepreneur. Aujourd’hui, on privilégie plutôt les rencontres et la mutualisation.» Néanmoins, ces projets sont encore rares sur notre territoire.
«La faute n’incombe pas à un décalage spatio-temporel, explique Olivier Glassey, sociologue spécialisé dans les nouveaux médias à l’Université de Lausanne. Il y a quelques années, quand Tinder est apparu, la Suisse a montré qu’elle n’avait pas de retard à déplorer côté réseaux.» En revanche, on peut avancer que nous pêchons par le chiffre. Ces applications se développent systématiquement dans des métropoles: «Il faut une masse critique nécessaire pour que l’offre et la demande s’équilibrent. Peut-être ne sommes-nous pas assez nombreux en Suisse, en particulier en Suisse romande, pour que ces réseaux soient vivants», analyse l’universitaire. Sans compter que la conjoncture économique plutôt favorable du pays a fait de l’Helvète un propriétaire acharné (sauf lorsqu’il s’agit d’immobilier), sans pour autant favoriser l’avènement d’une société de troc et d’entraide.
«En revanche, on a déjà tendance à utiliser Facebook comme un réseau de proximité», remarque Olivier Glassey. L’étude des relations interpersonnelles des utilisateurs, des tags aux conversations instantanées, démontre qu’ils n’interagissent qu’avec une dizaine ou une quinzaine de personnes très proches: avouons-le, le mari de la copine de la meilleure amie, vous ne lui avez jamais parlé. Et pourtant, il fait partie des plusieurs centaines de relations que compte votre profil.
Réseaux asociaux
Et si le terme de réseau social tel qu’on l’emploie depuis une décennie était une imposture? Pour l’enseignant-chercheur, c’est la sociabilité de chacun qui est mise à mal par Facebook: «Le propre de la sociabilité d’une personne est d’habiter différents rôles, explique Olivier Glassey. Je suis à la fois prof, père et copain. Un réseau généraliste comme Facebook ne peut pas restituer ces différents aspects de ma vie sociale.» Sur le réseau star, qui se situe aujourd’hui à mi-chemin entre l’espace de promotion de soi et l’organe de presse, la civilité est régulièrement bafouée et la solidarité peu concernée. En dehors d’épisodes viraux consistant à manifester son indignation au moyen de pancartes improvisées, son soutien par le partage d’un avis de recherche, les gestes de fraternité y sont extrêmement comptés.
C’est cette dérive que veulent corriger des réseaux comme Freesbee, Peuplade ou Stootie. Tous veulent reconstruire le lien social banalisé par les usines à friends. A force de vouloir connecter le plus d’internautes possible, Facebook, qui rassemblait en juillet dernier presque 1,5 milliard d’utilisateurs, attaque le ciment communautaire. La preuve en image avec le travail d’Eric Pickersgill. En effaçant de ses clichés smartphones et autres tablettes, ce photographe américain montre combien ces réseaux nous déconnectent les uns des autres, et nous poussent au «phubbing», néologisme créé en mai 2012 par une agence australienne pour désigner les personnes qui consultent leurs téléphones plutôt que de communiquer entre elles.
Sur les «vrais» social networks, chaque clic est une relation concrète potentielle. «Le principal se passe en dehors du réseau», confirme Olivier Glassey. Bienvenue dans la réalité.
Mieux que le vin ou le chocolat
Memory Star a été développée en Grande-Bretagne par et pour des adolescents, dans le cadre d’un concours destiné aux jeunes de 14 à 16 ans. Il s’agit d’une sorte de boîte à trésors virtuelle où chacun pourra stocker les souvenirs qui lui procurent du plaisir, compliments reçus ou images de moments de bonheur, mais qu’il ne souhaite partager avec personne. Une cachette numérique où trouver du réconfort dans les moments de blues.
«Il y a sur les réseaux sociaux une telle pression pour toujours présenter une image heureuse de soi, quelque chose de très compétitif», explique Zuzia O’Donoghue, l’une des cinq lycéens du Sussex à avoir développé l’application. «Qui récoltera le plus de «like»? Qui a la vie la plus désirable? On affiche en permanence une sorte de personnage parfait, avec lequel, parfois, on se sent en porte-à-faux. Memory Star permet de relire ou revoir des choses qui nous ont fait plaisir, sans se soucier du regard des autres. C’est une collection de souvenirs pour se faire plaisir et que l’on garde pour soi.»
Une thérapie d’autant plus recommandable que le recours à un stock de souvenirs heureux s’est révélé, dans diverses études, aussi efficace pour le moral, et bien meilleur pour la santé, qu’un verre de vin ou une branche de chocolat. Pour l’heure, l’application n’est disponible que sur le territoire britannique. Et bien qu’elle vise les jeunes en priorité, sa simplicité et sa fonction, très dans l’air du temps, pourraient la rendre populaire auprès de clients de tout âge.
Selon Richard Allan Bartle, il y a 4 sortes d'utilisateurs pour les réseau sociaux:
Types d’utilisateurs 2.0
Pour Bartle, il existerait quatre types intrinsèques de base; ACHIEVER, SOCIALISER, PHILANTHROPIST et FREE SPIRIT(Trolls). Chacun serait motivé par une valeur dominante : les relations, l'autonomie, les accomplissements et le sentiment d'être utile. Il existe deux autres types, dont les motivations sont un peu moins tranchées : les DISRUPTORS et les PLAYERS.En bref
*Comment créer un système équilibré pour tous les types d’utilisateurs?
La réponse est : au prix d’énormes difficultés, et cela dépend des buts de votre système. Cependant, si vous revenez au moment où nous avions seulement cinq types d’utilisateurs, PLAYERS, PHILANTHROPISTS, SOCIALISERS, ACHIEVERS et FREE SPIRITS, les choses deviennent un peu plus claires.
Vous devriez chercher à créer un système qui suscite l’intérêt des quatre types d’utilisateurs et qui mise sur les quatre motivations de base. Rendez votre ludification sociale, donnez-lui un sens et laissez aux élèves une certaine liberté. Puis, intégrez un système de microrécompenses (points, médailles, etc.) réfléchi.
Vous voudrez avoir le plus grand nombre possible d'élèves qui agiront en fonction d'une motivation intrinsèque. Ce sont eux qui reviendront souvent et continueront à produire du contenu ou à remplir le rôle qui leur est destiné.
Anticiper les pièges
Autant les PHILANTHROPISTS que les ACHIEVERS peuvent contribuer au jeu. Les premiers veulent aider tout le monde. Ils aiment répondre aux questions et guider les joueurs. Les ACHIEVERS peuvent aussi le souhaiter. Ils souhaitent être les meilleurs – à maîtriser les choses. Ils souhaiteront donner la meilleure réponse à une question, pas tant pour aider autrui que pour savoir qu’ils sont les meilleurs. Cependant, comme leur objectif est leur enrichissement personnel, il se peut qu'ils redonnent peu à un système visant l’apprentissage – ce qui est pourtant ce que vous souhaitez!
De même, les FREE SPIRITS tendent à redonner très peu aux autres si la seule chose que le système leur permet de faire est d’explorer. S’ils sont présents en trop grand nombre, l’aspect social de votre ludification risque de mal fonctionner. Donnez aux FREE SPIRTIS la chance d’être créatifs si vous souhaitez que les autres retirent quelque chose d’eux.
Au contraire, les SOCIALISERS sont d'excellents évangélisateurs. Ils attireront plus de gens. Cependant, ils n’ajoutent pas autant de contenu que peuvent le faire d’autres types d’utilisateurs. La présence de trop d’entre eux vous laissera devant un simple réseau social.
La présence de DISRUPTORS est inévitable. Assurez-vous d’avoir des règles solides et que vous serez capables de les faire respecter. Gardez aussi à l’esprit que les DISRUPTORS peuvent être des agents d’amélioration comme de destruction.
Si le système est inondé de PLAYERS, vous courez le risque de voir surgir quantité de contenu sans intérêt, ceux-ci votant et participant simplement pour l’obtention de récompenses. L'ensemble du contenu s'en trouve alors dévalué. Garder les PLAYERS contrôlés peut s'avérer coûteux. Tâchez plutôt de créer un système qui les transformera en utilisateurs aux motivations intrinsèques!
Conclusion:
Bref, l’avenir des univers virtuels est dans les réseaux sociaux… et inversement ! Ne pensez-vous pas que MySpace ou Facebook sont des prétendants bien plus sérieux au titre de la future plateforme sociale de référence que Second Life ou There ?
Quand on y réfléchit bien, que manque-t-il à SL ? Une petite centaine de millions d’utilisateurs ! Que manque-t-il à Facebook ? un simple module 3D gréffé à la Facebook Platform.
Source.: Par Rinny Gremaud
Car voilà à quoi se résument les social networks en 2015. Une galerie d’images égocentriques où le «fish gape» succède à la «duck face», assortie d’une myriade de like, au choix: admiratifs, complaisants ou envieux. Depuis que Mark Zuckerberg a voulu cataloguer en ligne les physiques de sa promotion de Harvard 2004, Facebook n’a pas changé d’un clic. Une décennie plus tard, on y trouve moins de personnes véritablement connectées que de curieux mal dissimulés, moins de liens d’amitiés authentiques que de «friends» qui n’ont aucun lien entre eux. Aujourd’hui, des sites doublés d’applications prennent le contre-pied de ces réseaux «egotripiques» et nous proposent des alternatives vraiment solidaires, vraiment utilitaires… En somme, vraiment sociales.
Au bonheur des «peupladiens»
Lancé il y a quelques semaines dans les plus grandes villes françaises (Paris, Lyon, Marseille ou encore Grenoble), Peuplade affirme sa différence dans un slogan emblématique: ce «réseau social de quartier» entend connecter les habitants d’une zone géographique restreinte pour qu’ils se rendent service, s’échangent des adresses ou organisent des apéros entre «peupladiens.» Condition sine qua non pour devenir membre? Renseigner son adresse postale, car Peuplade donne dans l’hyperproximité.
Lire aussi: Chômeur à 50 ans? Comptez sur vos amis plutôt que sur LinkedIn
L’interface du site invite le nouvel utilisateur à dresser le portrait de ses savoir-faire et de ses pratiques de vie de quartier, puis à télécharger une photo lui permettant d’être reconnu par les autres membres. On peut ensuite visualiser, grâce à un système de géolocalisation, les adhérents les plus proches, et se greffer à un jeu de piste à Montmartre, à une visite du château de Fontainebleau, ou troquer des services. C’est ce qu’explique Emma, à Lyon: «Dès que j’ai besoin de faire garder mon chat ou que j’ai une question sur sa santé, je poste un message sur le mur d’entraide de ma peuplade. J’ai toujours plein de monde qui m’aide à trouver une solution.»
Voilà une connexion qui dissimule un véritable échange humain, et offre la possibilité d’une rencontre en chair et en os. Les personnes âgées, en particulier, se servent de ces réseaux comme d’un moteur de convivialité: alors ce soir, c’est bowling ou ciné-club? Même enjeu avec l’application Soomville: ce service de petites annonces 3.0 met en relation des «soomers» (des utilisateurs à la recherche d’une compétence) et des «soomers talentueux», qui vont pourvoir valoriser économiquement une possession, de la perceuse au robot ménager, ou une aptitude, du dog-sitting aux cours de math. Une manière élégante de parler d’offre et de demande sur des plateformes où tout est bienveillant. La preuve outre-Atlantique, avec le site américain Nextdoor, qui rassemble plus de 78 000 utilisateurs: l’expression d’opinions politiques y est interdite, pour ne froisser personne et éviter la prolifération de messages partisans.
Il faut une masse critique nécessaire pour que l’offre et la demande s’équilibrent. Peut-être ne sommes-nous pas assez nombreux en Suisse romande pour que ces réseaux soient vivantsMauvaise connexion suisse
En Suisse, ce genre d’initiatives n’est pas encore à portée de souris. Des sites comme Ricardo ou Anibis ne s’inscrivent ni dans une logique de proximité, ni dans une philosophie de l’économie du partage. Pourtant, selon une étude menée par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte au printemps dernier, dans les douze prochains mois, 55% des consommateurs suisses loueront une propriété, des biens ou des services via une plateforme de «sharing economy.» C’est en faisant ce constat que Giuseppe Urro a décidé de créer Freesbee.ch, un site Swiss made dédié au partage entre particuliers, en ligne depuis le mois d’octobre. On peut y échanger de l’aide, du matériel, des savoir-faire. «Pendant longtemps, la réussite individuelle a été indissociable de l’instinct de possession, explique l’entrepreneur. Aujourd’hui, on privilégie plutôt les rencontres et la mutualisation.» Néanmoins, ces projets sont encore rares sur notre territoire.
«La faute n’incombe pas à un décalage spatio-temporel, explique Olivier Glassey, sociologue spécialisé dans les nouveaux médias à l’Université de Lausanne. Il y a quelques années, quand Tinder est apparu, la Suisse a montré qu’elle n’avait pas de retard à déplorer côté réseaux.» En revanche, on peut avancer que nous pêchons par le chiffre. Ces applications se développent systématiquement dans des métropoles: «Il faut une masse critique nécessaire pour que l’offre et la demande s’équilibrent. Peut-être ne sommes-nous pas assez nombreux en Suisse, en particulier en Suisse romande, pour que ces réseaux soient vivants», analyse l’universitaire. Sans compter que la conjoncture économique plutôt favorable du pays a fait de l’Helvète un propriétaire acharné (sauf lorsqu’il s’agit d’immobilier), sans pour autant favoriser l’avènement d’une société de troc et d’entraide.
«En revanche, on a déjà tendance à utiliser Facebook comme un réseau de proximité», remarque Olivier Glassey. L’étude des relations interpersonnelles des utilisateurs, des tags aux conversations instantanées, démontre qu’ils n’interagissent qu’avec une dizaine ou une quinzaine de personnes très proches: avouons-le, le mari de la copine de la meilleure amie, vous ne lui avez jamais parlé. Et pourtant, il fait partie des plusieurs centaines de relations que compte votre profil.
Réseaux asociaux
Et si le terme de réseau social tel qu’on l’emploie depuis une décennie était une imposture? Pour l’enseignant-chercheur, c’est la sociabilité de chacun qui est mise à mal par Facebook: «Le propre de la sociabilité d’une personne est d’habiter différents rôles, explique Olivier Glassey. Je suis à la fois prof, père et copain. Un réseau généraliste comme Facebook ne peut pas restituer ces différents aspects de ma vie sociale.» Sur le réseau star, qui se situe aujourd’hui à mi-chemin entre l’espace de promotion de soi et l’organe de presse, la civilité est régulièrement bafouée et la solidarité peu concernée. En dehors d’épisodes viraux consistant à manifester son indignation au moyen de pancartes improvisées, son soutien par le partage d’un avis de recherche, les gestes de fraternité y sont extrêmement comptés.
C’est cette dérive que veulent corriger des réseaux comme Freesbee, Peuplade ou Stootie. Tous veulent reconstruire le lien social banalisé par les usines à friends. A force de vouloir connecter le plus d’internautes possible, Facebook, qui rassemblait en juillet dernier presque 1,5 milliard d’utilisateurs, attaque le ciment communautaire. La preuve en image avec le travail d’Eric Pickersgill. En effaçant de ses clichés smartphones et autres tablettes, ce photographe américain montre combien ces réseaux nous déconnectent les uns des autres, et nous poussent au «phubbing», néologisme créé en mai 2012 par une agence australienne pour désigner les personnes qui consultent leurs téléphones plutôt que de communiquer entre elles.
Sur les «vrais» social networks, chaque clic est une relation concrète potentielle. «Le principal se passe en dehors du réseau», confirme Olivier Glassey. Bienvenue dans la réalité.
Une cachette à bonheur
Des adolescents britanniques ont développé une application pour stocker les souvenirs heureux que l’on souhaite garder pour soi. Avec les réseaux sociaux, les jeunes n’ont pas toujours le rapport compulsif et impudique que l’on imagine. Les travaux de la chercheuse américaine Danah Boyd avaient déjà montré par exemple qu’ils contrôlaient, bien plus que les adultes, leur image publique sur Internet. Or une nouvelle application sort, dont la fonction montre combien les réseaux sont le lieu d’une pression à laquelle les jeunes cherchent toujours plus à échapper.Mieux que le vin ou le chocolat
Memory Star a été développée en Grande-Bretagne par et pour des adolescents, dans le cadre d’un concours destiné aux jeunes de 14 à 16 ans. Il s’agit d’une sorte de boîte à trésors virtuelle où chacun pourra stocker les souvenirs qui lui procurent du plaisir, compliments reçus ou images de moments de bonheur, mais qu’il ne souhaite partager avec personne. Une cachette numérique où trouver du réconfort dans les moments de blues.
«Il y a sur les réseaux sociaux une telle pression pour toujours présenter une image heureuse de soi, quelque chose de très compétitif», explique Zuzia O’Donoghue, l’une des cinq lycéens du Sussex à avoir développé l’application. «Qui récoltera le plus de «like»? Qui a la vie la plus désirable? On affiche en permanence une sorte de personnage parfait, avec lequel, parfois, on se sent en porte-à-faux. Memory Star permet de relire ou revoir des choses qui nous ont fait plaisir, sans se soucier du regard des autres. C’est une collection de souvenirs pour se faire plaisir et que l’on garde pour soi.»
Une thérapie d’autant plus recommandable que le recours à un stock de souvenirs heureux s’est révélé, dans diverses études, aussi efficace pour le moral, et bien meilleur pour la santé, qu’un verre de vin ou une branche de chocolat. Pour l’heure, l’application n’est disponible que sur le territoire britannique. Et bien qu’elle vise les jeunes en priorité, sa simplicité et sa fonction, très dans l’air du temps, pourraient la rendre populaire auprès de clients de tout âge.
Selon Richard Allan Bartle, il y a 4 sortes d'utilisateurs pour les réseau sociaux:
Types d’utilisateurs 2.0
Pour Bartle, il existerait quatre types intrinsèques de base; ACHIEVER, SOCIALISER, PHILANTHROPIST et FREE SPIRIT(Trolls). Chacun serait motivé par une valeur dominante : les relations, l'autonomie, les accomplissements et le sentiment d'être utile. Il existe deux autres types, dont les motivations sont un peu moins tranchées : les DISRUPTORS et les PLAYERS.En bref
- Les SOCIALISERS sont motivés par les relations. Ils veulent interagir avec les autres et créer des liens sociaux.
- Les FREE SPIRITS sont motivés par l'autonomie. Ils veulent créer et explorer.
- Les ACHIEVERS sont motivés par leur recherche d'accomplissement. Ils cherchent à apprendre de nouvelles choses et à s’améliorer. Ils veulent des défis à surmonter.
- Les PHILANTHROPISTS sont motivés par l'impression d'être utiles. Leur besoin est existentiel. Ils forment un groupe altruiste, qui souhaite donner et enrichir la vie des autres.
- Les PLAYERS sont motivés par les microrécompenses. Ils feront ce qui est nécessaire pour obtenir une rétribution de la part d’un système. Ils sont là pour eux-mêmes.
- Les DISRUPTORS sont motivés par le changement. Ils veulent généralement perturber votre système, ce pour forcer des changements qui peuvent être positifs ou négatifs.
Les types d’utilisateurs plus en détail:
Les SOCIALISERS (comme dans mon modèle original) sont ceux qui souhaitent interagir. Ils aiment être en relation avec les autres. Ils sont intéressés par les parties du système qui les aide à le faire : c'est leur source de motivation intrinsèque. Ils sont ceux qui vont évangéliser vos réseaux sociaux.
Les FREE SPIRITS cherchent à agir librement. Ils ont deux sous-types, les CREATORS et les EXPLORERS. Les EXPLORERS ne veulent pas se voir limités dans la manière dont ils effectueront leur périple. Ils sont aussi ceux qui trouveront le plus de brèches dans un système. Les CREATORS désirent fabriquer de nouvelles choses. Ils auront les avatars les plus élaborés. Ce sont ceux qui produiront le plus de contenu. Ils recherchent l’expression de soi et l’autonomie.
Les ACHIEVERS veulent être les meilleurs, ou à tout le moins accomplir des choses. Ils sont prêts à s’investir dans un système. Ils font cela pour eux-mêmes et ne se soucient pas nécessairement d’aller ensuite s’en vanter. Ils compétitionneront avec les autres, mais de façon à devenir meilleurs qu’eux. Le système fournit la plateforme, les autres «joueurs» ne sont que des obstacles à surmonter et à maîtriser. Ils peuvent aussi être motivés par le statut en tant que représentation de leurs accomplissements personnels. Ils ont besoin d’un système qui les enrichira et leur permettra la maîtrise.
Les PHILANTHROPISTS veulent sentir qu’ils font partie de quelque chose de plus grand qu'eux. Ils veulent donner aux autres et n’attendent rien en retour. Ce sont ceux qui répondront aux innombrables questions sur les forums, simplement parce qu’ils ont envie d’aider. Ils veulent un système qui leur permettra d’enrichir les autres et leur donnera le sentiment que tout cela a une signification.
Les DISRUPTORS veulent changer les choses autour d’eux, perturber le système ou les utilisateurs. Ils viennent en deux sous-groupes : les IMPROVERS et les DESTROYERS. Leurs motivations peuvent être variées. Parfois, c’est en raison du sens que prennent les choses. Ils pensent que perturber le système a une plus grande signification, que ce soit afin d’instruire les créateurs à propos de faiblesses ou pour prouver que le système est mauvais. Ce pourrait aussi être lié à l’autonomie. Chez les types intrinsèques, l’autonomie est vécue comme une motivation positive, source d’exploration et de créativité. Cependant, ce peut tout aussi bien être pour se libérer du confinement imposé par le système : comment pouvez-vous avoir une véritable autonomie quand des règles que vous n’aimez pas sont en place? Ils peuvent éprouver un sentiment d'accomplissement lorsqu’ils apprennent comment perturber le système et de par le statut que ces actions leur procurent.
Les PLAYERS sont ceux qui aiment obtenir du succès au sein de votre système. Ils espèrent voir leur nom bien situé au classement. Ils aiment le contexte compétitif. Ils sont susceptibles de mettre à profit des failles pour obtenir un avantage. Ils sont en fait un groupe de types d’utilisateurs en eux-mêmes, comme on peut le voir ci-dessous. Ils sont là pour prendre part au jeu et les récompenses extrinsèques les rendent heureux.Approfondissement du type d’utilisateur PLAYER en 4 sous-groupes
Comme vous pouvez le constater, il peut très bien y avoir certains chevauchements des motivations à l’intérieur même du type d’utilisateurs PLAYER. Les CONSUMERS et les EXPLOITERS peuvent partager de nombreuses caractéristiques. La différence, c’est que les EXPLOITERS tenteront de déterminer les limites du système et la manière dont cela peut leur profiter, les amenant souvent jusqu’à faire partie du type DISRUPTOR. De leur côté, les CONSUMERS veulent simplement obtenir des récompenses au moins d'effort possible. Comme c'est leur seule motivation, ils compétitionneront avec les autres seulement si nécessaire.
Interactions possibles
Au sein de votre système, ces différents types d’utilisateurs ont le potentiel de s'influencer.
Par exemple, les PHILANTHROPISTS sont la figure parentale. Ils sont ceux susceptibles de vouloir aider tous ceux qu’ils peuvent, sans tenir compte des motivations des autres. Les EXPLOITERS, au contraire, utiliseront autant qu’ils le peuvent chaque personne et chaque chose afin d’obtenir des gains du système.
Les SOCIALISERS et les NETWORKERS souhaiteront interagir avec les gens. Ils ne chercheront pas à obtenir quoi que ce soit d'eux. Dans le cas d’un NETWORKER, sa récompense vient du fait d’être connecté; là où la récompense du SOCIALISER est de vous connaître et d’interagir avec vous.
Les SELF SEEKERS n’ont pas vraiment d’intérêt envers les autres personnes au sein du système, celles-ci ne sont qu’un moyen pour atteindre une fin (cette fin étant les belles choses qui brillent). De la même manière, les ACHIEVERS ne sont pas là pour les gens. Ils le sont pour leur enrichissement personnel. La grande différence ici, c’est que le SELF SEEKER est celui qui voudra amasser médailles et trophées dans un système pour montrer son expertise aux autres.
Les FREE SPIRITS et les CONSUMERS sont ceux qui ont le moins d’impact sur les autres utilisateurs. Leurs intérêts sont personnels. Ils utilisent le système pour obtenir ce qu’ils veulent. Les autres utilisateurs ne représentent pas d’intérêt à leurs yeux.
Les SOCIALISERS (comme dans mon modèle original) sont ceux qui souhaitent interagir. Ils aiment être en relation avec les autres. Ils sont intéressés par les parties du système qui les aide à le faire : c'est leur source de motivation intrinsèque. Ils sont ceux qui vont évangéliser vos réseaux sociaux.
Les FREE SPIRITS cherchent à agir librement. Ils ont deux sous-types, les CREATORS et les EXPLORERS. Les EXPLORERS ne veulent pas se voir limités dans la manière dont ils effectueront leur périple. Ils sont aussi ceux qui trouveront le plus de brèches dans un système. Les CREATORS désirent fabriquer de nouvelles choses. Ils auront les avatars les plus élaborés. Ce sont ceux qui produiront le plus de contenu. Ils recherchent l’expression de soi et l’autonomie.
Les ACHIEVERS veulent être les meilleurs, ou à tout le moins accomplir des choses. Ils sont prêts à s’investir dans un système. Ils font cela pour eux-mêmes et ne se soucient pas nécessairement d’aller ensuite s’en vanter. Ils compétitionneront avec les autres, mais de façon à devenir meilleurs qu’eux. Le système fournit la plateforme, les autres «joueurs» ne sont que des obstacles à surmonter et à maîtriser. Ils peuvent aussi être motivés par le statut en tant que représentation de leurs accomplissements personnels. Ils ont besoin d’un système qui les enrichira et leur permettra la maîtrise.
Les PHILANTHROPISTS veulent sentir qu’ils font partie de quelque chose de plus grand qu'eux. Ils veulent donner aux autres et n’attendent rien en retour. Ce sont ceux qui répondront aux innombrables questions sur les forums, simplement parce qu’ils ont envie d’aider. Ils veulent un système qui leur permettra d’enrichir les autres et leur donnera le sentiment que tout cela a une signification.
Les DISRUPTORS veulent changer les choses autour d’eux, perturber le système ou les utilisateurs. Ils viennent en deux sous-groupes : les IMPROVERS et les DESTROYERS. Leurs motivations peuvent être variées. Parfois, c’est en raison du sens que prennent les choses. Ils pensent que perturber le système a une plus grande signification, que ce soit afin d’instruire les créateurs à propos de faiblesses ou pour prouver que le système est mauvais. Ce pourrait aussi être lié à l’autonomie. Chez les types intrinsèques, l’autonomie est vécue comme une motivation positive, source d’exploration et de créativité. Cependant, ce peut tout aussi bien être pour se libérer du confinement imposé par le système : comment pouvez-vous avoir une véritable autonomie quand des règles que vous n’aimez pas sont en place? Ils peuvent éprouver un sentiment d'accomplissement lorsqu’ils apprennent comment perturber le système et de par le statut que ces actions leur procurent.
Les PLAYERS sont ceux qui aiment obtenir du succès au sein de votre système. Ils espèrent voir leur nom bien situé au classement. Ils aiment le contexte compétitif. Ils sont susceptibles de mettre à profit des failles pour obtenir un avantage. Ils sont en fait un groupe de types d’utilisateurs en eux-mêmes, comme on peut le voir ci-dessous. Ils sont là pour prendre part au jeu et les récompenses extrinsèques les rendent heureux.Approfondissement du type d’utilisateur PLAYER en 4 sous-groupes
- SELF SEEKERS : Cherchent à obtenir des microrécompenses pour des actions que poseraient naturellement un PHILANTHROPIST (par exemple, répondre aux questions des autres simplement pour obtenir des points.
- CONSUMERS : Cherchent à obtenir des microrécompenses pour des actions similaires à celles des ACHIEVERS (par exemple, quand ils accordent leur loyauté, par la compétition, etc.).
- NETWORKERS : Cherchent à établir des liens avec les autres de manière à améliorer leur profil ainsi qu’en raison des récompenses que cela pourrait apporter.
- EXPLOITERS : Cherchent à obtenir des microrécompenses par leur utilisation du système par tous les moyens imaginable (par exemple, en créant des choses, en en trouvant, en «aimant» des pages Facebook pour recevoir des prix, en trouvant des failles qui les aideront à gagner).
Comme vous pouvez le constater, il peut très bien y avoir certains chevauchements des motivations à l’intérieur même du type d’utilisateurs PLAYER. Les CONSUMERS et les EXPLOITERS peuvent partager de nombreuses caractéristiques. La différence, c’est que les EXPLOITERS tenteront de déterminer les limites du système et la manière dont cela peut leur profiter, les amenant souvent jusqu’à faire partie du type DISRUPTOR. De leur côté, les CONSUMERS veulent simplement obtenir des récompenses au moins d'effort possible. Comme c'est leur seule motivation, ils compétitionneront avec les autres seulement si nécessaire.
Interactions possibles
Au sein de votre système, ces différents types d’utilisateurs ont le potentiel de s'influencer.
Par exemple, les PHILANTHROPISTS sont la figure parentale. Ils sont ceux susceptibles de vouloir aider tous ceux qu’ils peuvent, sans tenir compte des motivations des autres. Les EXPLOITERS, au contraire, utiliseront autant qu’ils le peuvent chaque personne et chaque chose afin d’obtenir des gains du système.
Les SOCIALISERS et les NETWORKERS souhaiteront interagir avec les gens. Ils ne chercheront pas à obtenir quoi que ce soit d'eux. Dans le cas d’un NETWORKER, sa récompense vient du fait d’être connecté; là où la récompense du SOCIALISER est de vous connaître et d’interagir avec vous.
Les SELF SEEKERS n’ont pas vraiment d’intérêt envers les autres personnes au sein du système, celles-ci ne sont qu’un moyen pour atteindre une fin (cette fin étant les belles choses qui brillent). De la même manière, les ACHIEVERS ne sont pas là pour les gens. Ils le sont pour leur enrichissement personnel. La grande différence ici, c’est que le SELF SEEKER est celui qui voudra amasser médailles et trophées dans un système pour montrer son expertise aux autres.
Les FREE SPIRITS et les CONSUMERS sont ceux qui ont le moins d’impact sur les autres utilisateurs. Leurs intérêts sont personnels. Ils utilisent le système pour obtenir ce qu’ils veulent. Les autres utilisateurs ne représentent pas d’intérêt à leurs yeux.
*Comment créer un système équilibré pour tous les types d’utilisateurs?
La réponse est : au prix d’énormes difficultés, et cela dépend des buts de votre système. Cependant, si vous revenez au moment où nous avions seulement cinq types d’utilisateurs, PLAYERS, PHILANTHROPISTS, SOCIALISERS, ACHIEVERS et FREE SPIRITS, les choses deviennent un peu plus claires.
Vous devriez chercher à créer un système qui suscite l’intérêt des quatre types d’utilisateurs et qui mise sur les quatre motivations de base. Rendez votre ludification sociale, donnez-lui un sens et laissez aux élèves une certaine liberté. Puis, intégrez un système de microrécompenses (points, médailles, etc.) réfléchi.
Vous voudrez avoir le plus grand nombre possible d'élèves qui agiront en fonction d'une motivation intrinsèque. Ce sont eux qui reviendront souvent et continueront à produire du contenu ou à remplir le rôle qui leur est destiné.
Anticiper les pièges
Autant les PHILANTHROPISTS que les ACHIEVERS peuvent contribuer au jeu. Les premiers veulent aider tout le monde. Ils aiment répondre aux questions et guider les joueurs. Les ACHIEVERS peuvent aussi le souhaiter. Ils souhaitent être les meilleurs – à maîtriser les choses. Ils souhaiteront donner la meilleure réponse à une question, pas tant pour aider autrui que pour savoir qu’ils sont les meilleurs. Cependant, comme leur objectif est leur enrichissement personnel, il se peut qu'ils redonnent peu à un système visant l’apprentissage – ce qui est pourtant ce que vous souhaitez!
De même, les FREE SPIRITS tendent à redonner très peu aux autres si la seule chose que le système leur permet de faire est d’explorer. S’ils sont présents en trop grand nombre, l’aspect social de votre ludification risque de mal fonctionner. Donnez aux FREE SPIRTIS la chance d’être créatifs si vous souhaitez que les autres retirent quelque chose d’eux.
Au contraire, les SOCIALISERS sont d'excellents évangélisateurs. Ils attireront plus de gens. Cependant, ils n’ajoutent pas autant de contenu que peuvent le faire d’autres types d’utilisateurs. La présence de trop d’entre eux vous laissera devant un simple réseau social.
La présence de DISRUPTORS est inévitable. Assurez-vous d’avoir des règles solides et que vous serez capables de les faire respecter. Gardez aussi à l’esprit que les DISRUPTORS peuvent être des agents d’amélioration comme de destruction.
Si le système est inondé de PLAYERS, vous courez le risque de voir surgir quantité de contenu sans intérêt, ceux-ci votant et participant simplement pour l’obtention de récompenses. L'ensemble du contenu s'en trouve alors dévalué. Garder les PLAYERS contrôlés peut s'avérer coûteux. Tâchez plutôt de créer un système qui les transformera en utilisateurs aux motivations intrinsèques!
Conclusion:
Bref, l’avenir des univers virtuels est dans les réseaux sociaux… et inversement ! Ne pensez-vous pas que MySpace ou Facebook sont des prétendants bien plus sérieux au titre de la future plateforme sociale de référence que Second Life ou There ?
Quand on y réfléchit bien, que manque-t-il à SL ? Une petite centaine de millions d’utilisateurs ! Que manque-t-il à Facebook ? un simple module 3D gréffé à la Facebook Platform.
Source.: Par Rinny Gremaud