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lundi 4 juin 2018

Deux planètes seraient habitables autour de Trappist-1

Les exoplanètes autour de Trappist-1 pourraient accueillir la vie:


Un an après la découverte de sept planètes de la taille de la Terre autour de l'étoile Trappist-1, à 39 années-lumière, des chercheurs en publient de nouveaux portraits. Selon eux, certaines seraient plus riches en eau que la Terre. Un pas important dans la connaissance du système de Trappist-1 et de l'habitabilité de ses planètes.
En 2016, le petit télescope Trappist-South, qui recherche des exoplanètes depuis le Chili, découvrait deux planètes blotties autour d'une naine rouge située à 39 années-lumière de la Terre. Les mois suivants, cinq autres planètes furent débusquées avec le télescope spatial Spitzer épaulé d'une armée de télescopes terrestres comme le VLT. Leur annonce a été faite il y a un an et depuis, les études sur ces « sept merveilles » se sont multipliées.
« Nous en savons maintenant plus sur Trappist-1 que sur tout autre système planétaire en dehors de notre propre système » a déclaré Sean Carey, directeur du Spitzer Science Center de Caltech. Lui et d'autres chercheurs viennent de publier dans la revue Astronomy and Astrophysics, une étude approfondie de ces sept mondes à peu près aussi grands que la Terre. En dressant leurs profils, ils présupposent qu'elles sont riches en composés volatils, dont certaines plus que d'autres, en eau.
Bien entendu, les auteurs précisent que ce ne sont encore que des portraits approximatifs, peints à partir d'une nouvelle salve de données. Les astronomes ont scruté Trappist-1 avec le célèbre chasseur d'exoplanètes, le satellite Kepler, et aussi avec Spitzer — 500 heures supplémentaires jusqu'en mars —, et au sol à l'observatoire Paranal (et l'instrument Speculoos). Nous sommes encore loin de voir à quoi elles ressemblent vraiment, et à ce titre, les chercheurs mettent en garde en rappelant que bien que Mars et la Lune aient presque la même densité, leurs surfaces sont toutefois très différentes.
Les sept planètes du système Trappist-1, à la même échelle. Les distances entre elles ne sont pas respectées. © ESO, M. Kornmesser

Des planètes qui sont certainement rocheuses

Avec ces nouvelles mesures, l'équipe a développé des modèles pour chaque planète en tenant compte d'une multitude de facteurs — un problème avec « 35 dimensions » extrêmement difficile, a d'ailleurs indiqué l'auteur principal Simon Grimm, de l'université de Berne —, s'évertuant à inférer la densité de ces sept mondes avec la plus grande précision possible. Mais, prévient Brice-Olivier Demory, également de l'université de Berne : « les densités, bien que des indices importants sur les compositions des planètes ne disent rien sur l'habitabilité. Néanmoins notre étude est un pas en avant important alors que nous continuons à explorer pour savoir si ces planètes pourraient soutenir la vie ».
Les portraits de ces sept planètes se font donc chaque jour un peu plus précis. Rappelons qu'elles sont en orbite autour d'une petite naine rouge (9 % de la masse du Soleil), à des distances inférieures à celle de Mercure autour de notre Soleil et aussi qu'elles sont probablement en rotation synchrone, présentant ainsi toujours les mêmes faces à leur étoile. Trois d'entre elles figurent dans la zone tempérée de leur hôte, mais leur habitabilité dépend évidemment de leurs propriétés physiques, de la présence ou non d'une atmosphère, etc.
Les résultats de leurs modélisations indiquent qu'elles sont toutes vraisemblablement faites de roches et qu'elles peuvent aussi abriter de l'eau. L'une d'elles pourrait même être beaucoup plus riche en eau que la Terre (5 % de sa masse soit 250 fois les océans terrestres).
Les sept planètes du système Trappist-1 avec leur taille et densité relative avec les planètes rocheuses de notre Système solaire. En arrière-plan, en vert, la zone d’habitabilité évaluée selon l’énergie reçue de l’étoile. Trappist-1 d est la mieux placée. Mais c’est peut-être Trappist-1 e qui ressemble le plus à la Terre. © Nasa, JPL-Caltech

À quoi ressemblent les sept planètes autour de Trappist-1 ?

Selon leurs hypothèses, la planète la plus proche de l'étoile, Trappist-1b, aurait un noyau rocheux et serait enveloppée d'une atmosphère plus dense que celle de la Terre. Sa voisine, Trappist-1 c aurait quant à elle une structure interne comparable mais une atmosphère plus fine.
C'est Trappist-1 d qui serait la moins massive de toutes (30 % de la masse de notre planète) mais ce qu'elle abrite est encore indéterminé : une atmosphère épaisse ?, un océan ?, une banquise ? Trappist-1 e est la seule semblant un peu plus dense que la Terre et les chercheurs n'excluent pas qu'elle renferme un noyau ferreux plus dense que le nôtre. « En taille, en densité et en quantité de rayonnement qu'elle reçoit de son étoile, c'est la planète la plus similaire à la Terre », note la Nasa.
Enfin, de par leur éloignement, Trappist-1 f, Trappist-1 g et Trappist-1 h sont soupçonnées être couvertes de glace d'eau. Et dans le cas où elles posséderaient une mince atmosphère, il est peu probable qu'y soient présents des ingrédients lourds comme le dioxyde de carbone, à l'instar de notre Planète bleue.
On notera que de récentes observations avec Hubble des planètes Trappist-1 d, e et f n'ont pas révélé d'hydrogène comme ingrédient dominant de leurs atmosphères, ce qui renforce la probabilité que ce sont des mondes rocheux et non gazeux (comme Neptune par exemple). Ces observations sont un nouvel exploit pour le télescope spatial, capable — bien qu'arrivé à ses limites, explique la Nasa — de sonder l'atmosphère de mondes de taille terrestre.
Les astronomes ont bien sûr hâte que le nouveau télescope spatial James Webb (JWST) entre en service — lancement prévu début 2019 — car à travers son œil pénétrant, ils pourront mieux que jamais caractériser les atmosphères des planètes de Trappist-1 et débusquer des ingrédients chimiques comme le carbone, le méthane, l'oxygène, l'eau... Un grand pas qui permettra de savoir si certaines d'entre elles pourraient abriter des formes de vie. Quand on songe que la majorité des étoiles de notre Galaxie sont des naines rouges et que la plupart ont des planètes, on peut imaginer qu'elle existe ailleurs... Mais la vie est-elle vraiment possible autour de ces étoiles turbulentes ?
  • Des sept planètes découvertes autour de Trappist-1, trois sont dans la zone tempérée de l’étoile.
  • Des modélisations de leur composition et de leur structure interne, en tenant compte des forces de marée qu’elles exercent les unes sur les autres de par leur proximité, indiquent que Trappist-1 d et e seraient les plus hospitalières.
  • Trappist-1 c pourrait avoir des éruptions de magma à sa surface.
Pour en savoir plus

Deux planètes seraient habitables autour de Trappist-1

Article de Xavier Demeersman publié le 30 janvier 2018
L'étoile Trappist-1 et ses sept planètes terrestres sont une des plus belles découvertes de ces dernières années pour la recherche de la vie sur d'autres mondes. Trois d'entre elles se trouvent dans la zone tempérée de la naine rouge mais beaucoup d'astronomes s'interrogent sur leur habitabilité. Récemment, des chercheurs ont estimé que deux d'entre elles pourraient malgré tout arborer des conditions favorables à la vie.
Voilà bientôt un an que le système de Trappist-1 a été découvert. Autour de cette petite étoile de type naine rouge située à 39 années-lumière de notre Système solaire, sept planètes plus ou moins de la même taille que la Terre ont été débusquées. Et parmi elles, trois sont en orbite dans la zone habitable.
Est-ce que cela signifie que ces trois mondes ont de l'eau liquide à leur surface et sont vraiment habitables ? Les astronomes n'en ont aucune preuve mais plusieurs équipes mènent l'enquête à partir des éléments connus. Les plus pessimistes arguent que la grande proximité de ces planètes rocheuses avec leur étoile ne présage rien de bon. En effet, les fortes tempêtes solaires dont les naines rouges sont capables laissent craindre que l'atmosphère de chacun de ces mondes ait été laminée depuis longtemps. Et sans elles, il n'y a pas vraiment d'espoir que la vie ait pu se développer. Alors qu'en est-il vraiment ?
La professeure Amy Barr du Planetary Science Institute (PSI) et les membres de son équipe sont quant à eux plus optimistes. Dans un article à paraître dans Astronomy & Astrophysics, ils suggèrent que deux de ces « sept merveilles » pourraient accueillir de la vie. Mais sous certaines conditions...
Illustration des sept planètes en orbite autour de la naine rouge Trappist-1, de la plus proche à la plus lointaine. Trappist-1 d et e seraient les plus habitables de toutes selon cette étude. © Nasa, R. Hurt, T. Pyle

Lesquelles des sept planètes pourraient abriter de la vie ?

Les chercheurs ont testé plusieurs scénarios via des modélisations de la composition et de la structure interne de ces mondes, soumis au flux et au reflux des orbites des uns et des autres.
« En supposant que les planètes sont composées de glace d'eau, de roche et de fer, nous avons déterminé la quantité de chacune et l'épaisseur que pourraient avoir les différentes couches, explique l'auteure principale. Parce que les masses et les rayons des planètes ne sont pas très bien contraints, nous montrons toute la gamme des structures intérieures et des compositions intérieures possibles. »
Amy Barr indique aussi « parce que Trappist-1 est très vieille et faible, les surfaces des planètes ont des températures relativement froides selon les normes planétaires, allant de 127 °C, ce qui est plus froid que Vénus, à -71 °C, ce qui est plus froid que les pôles terrestres. Les planètes sont également en orbite très proche de l'étoile, avec des périodes orbitales de quelques jours. Alors, parce que leurs orbites sont excentriques — pas tout à fait circulaires —, ces planètes pourraient subir le réchauffement par les forces de marée, à l'instar des lunes de Jupiter et de Saturne [c'est pour cette raison qu'Encelade pourrait conservé un noyau chaud et un océan global sous sa surface gelée, NDLR] ».
Il en ressort que les plus accueillantes seraient Trappist-1 d et Trappist-1 e (Trappist-1 b est la plus proche et h la plus éloignée). En leur faveur : leur température modérée en surface — entre 0 et 15 °C pour d et négative pour e —, un réchauffement par les forces de marée plus faible que pour les autres (il serait tout de même 20 fois supérieur au flux de chaleur de la Terre). Les chercheurs ajoutent qu'il est vraisemblable que Trappist-1 d soit couverte d'un océan.
Pour les autres planètes en revanche, la situation ne serait pas aussi favorable. Selon leurs modélisations, Trappist-1 b et Trappist-1 c pourraient avoir leurs manteaux de roche partiellement fondus en raison des forces de marée plus importantes. Trappist-1 c pourrait même avoir des éruptions de magma à sa surface (à la manière de Io autour de Jupiter), ce qui, espèrent les chercheurs, « pourrait être détectable avec les instruments de la prochaine génération ». On est impatient que le télescope spatial James Webb soit lancé et débute ses observations.

Sept exoplanètes autour de Trappist-1 : la découverte de la vie ailleurs est à notre portée ?

Article de Laurent Sacco, publié le 23 mai 2017
La Nasa vient d'annoncer l'existence autour de la naine rouge Trappist-1 de sept exoplanètes de tailles comparables à la Terre. Leurs masses sont toutefois encore incertaines. Trois d'entre elles seraient potentiellement habitables et comme elles ne sont situées qu'à environ 40 années-lumière du Soleil, la caractérisation des atmosphères qu'elles pourraient posséder devrait être à la portée du futur télescope spatial James Webb. À plus long terme, il serait possible de détecter d'éventuelles biosignatures.
En mai 2016, un groupe d'astronomes faisait sensation en annonçant la détection de trois exoplanètes autour de l'étoile 2MASS J23062928-0502285 située à environ 40 années-lumière du Soleil, dans la constellation du Verseau. La découverte avait été faite avec la méthode des transits planétaire en utilisant Trappist (TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope), un télescope de seulement 60 cm de diamètre à l'observatoire de La Silla (ESO), au Chili, géré par l'université de Liège, en Belgique. Rebaptisée pour cette raison Trappist-1, l'étoile fait partie des naines rouges dites ultrafroides. Elles sont très peu massives, et de ce fait très peu lumineuses. Toutefois, elles représentent pas moins de 18 % des étoiles proches du Soleil, soit un nombre probable de plusieurs centaines.
L'engouement qu'a suscité la découverte de Trappist-1 b, c et d (les lettres indiquent dans l'ordre de leur éloignement de l'étoile-hôte) peut surprendre de prime abord car ces exoplanètes, bien que de tailles comparables à la Terre, ne sont pas vraiment dans la zone d'habitabilité de leur étoile. De plus, elles sont supposées être en rotation synchrone, ce qui veut dire qu'une moitié de chacune d'entre elles connaît un jour perpétuel, tandis que l'autre reste plongée pour toujours dans l'obscurité. Cela interroge, bien que l'existence de zones tempérées habitables soit malgré tout possible.
En utilisant des télescopes des observatoires de l’ESO au Chili, des astronomes ont découvert en 2016 trois planètes en orbite autour d’une étoile naine très froide à seulement 40 années-lumière de la Terre. Une présentation de cette découverte avait été faite dans cette vidéo qui complète celle annoncée dans la vidéo de 2017 ci-dessous. © ESO

L'étude de leur atmosphère à la portée des instruments

Toutefois, la découverte de ces trois planètes montrait que l'on pouvait s'attendre à un grand nombre d'étoiles ultrafroides avec un cortège d'exoplanètes rocheuses à proximité du Soleil. Comme ces étoiles sont très peu lumineuses et que ces exoplanètes dans la zone d'habitabilité y bouclent des orbites avec des périodes orbitales courtes - ce qui implique de nombreux transits planétaires observables -, elles mettent à la portée des exobiologistes et des instruments en cours de développement, l'analyse de la composition des atmosphères qu'elles pourraient posséder et peut-être même la détection de biosignatures.
Typiquement, la présence combinée d'importantes quantités d'oxygène, d'ozone, de vapeur d'eau et de méthane serait un indice convaincant d'une activité chimique qui ne pourrait être abiotique. Une seule de ces signatures ne prouverait rien toutefois car elle pourrait être due à la chimie de la planète, et non à des organismes vivants.
Or, justement, une équipe internationale impliquant des chercheurs du CNRS, du CEA et de l'UPMC au Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux, au Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/UPMC/École polytechnique/ENS) et au laboratoire Astrophysique, instrumentation et modélisation (CNRS/CEA/université Paris Diderot) vient de relancer les spéculations à ce sujet avec un article qui vient de paraître dans Nature.
Une présentation des dernières découvertes autour de Trappist-1. Pour obtenir une traduction en français assez fidèle, cliquez sur le rectangle blanc en bas à droite. Les sous-titres en anglais devraient alors apparaître. Cliquez ensuite sur l'écrou à droite du rectangle, puis sur « Sous-titres » et enfin sur « Traduire automatiquement ». Choisissez « Français ». © NASA Jet Propulsion Laboratory

Sept planètes probablement rocheuses comparables à la Terre

Trappist-1 ne possède pas trois, mais en réalité sept planètes de tailles comparables à la Terre. Parmi les nouvelles venues, trois sont cette fois-ci dans la zone d'habitabilité. Mais comme se pose également le problème de l'influence de la composition d'une atmosphère pour déterminer si des planètes sont vraiment accueillantes pour la vie avec de l'eau liquide quand elles se trouvent dans cette zone, les chercheurs ont conduit des simulations avec plusieurs hypothèses possibles concernant des atmosphères.
Il apparaît que Trappist-1 e, Trappist-1 f et Trappist-1 g pourraient effectivement être habitables pour une large gamme de compositions atmosphériques (elles pourraient être des planètes océans car les premières estimations des masses laissent penser qu'elles sont moins denses que la Terre). Même les trois premières exoplanètes découvertes pourraient posséder des régions habitables en dépit de leur rotation synchrone. La mise en orbite l'année prochaine du télescope spatial James Webb est particulièrement excitante, car il devrait être capable de mettre en évidence ces atmosphères, si elles existent, et surtout d'en déterminer, au moins partiellement, la composition.
Selon les chercheurs, les exoplanètes de Trappist-1 constituent donc les cibles les plus prometteuses à ce jour avec Proxima b pour rechercher des traces de vie au-delà du Système solaire. En attendant, le télescope spatial Hubble nous a déjà fourni quelques indications sur la composition des atmosphères de Trappist-1 b et Trappist-1 c. Il faudrait malheureusement 200 ans à une sonde interstellaire avec voile photonique comme celle du projet Breakthrough Starshot pour atteindre ces mondes.
Futura-Sciences reviendra prochainement sur la signification de la découverte des exoplanètes autour de Trappist-1 dans une interview de l'astrophysicien Franck Selsis, chargé de recherche au CNRS du Laboratoire Astrophysique de Bordeaux et dont les travaux portent sur les exoplanètes, en particulier leurs atmosphères et leur habitabilité.
Sur ce diagramme figurent, à titre comparatif, les tailles des planètes nouvellement découvertes autour de la naine rouge Trappist-1 ainsi que celles des satellites de Jupiter au sein de notre Système solaire. Toutes les planètes détectées autour de Trappist-1 sont de dimensions semblables à celles de la Terre. © ESO, O. Furtak

Les trois exoplanètes de Trappist-1 sont-elles habitables ?

Article de Laurent Sacco, publié le 03/05/2016
Trois exoplanètes de tailles comparables à celles de Vénus et de la Terre ont été découvertes à seulement 40 années-lumière de la Terre. Elles pourraient être habitables... partiellement. Malgré cette incertitude, elles valent la peine que l'on s'y intéresse car elles orbitent autour d'une étoile très peu lumineuse, ce qui devrait permettre d'y chercher des biosignatures dans une décennie tout au plus. C'est pour le moment notre meilleure chance de découvrir de la vie ailleurs.
Yuri Milner et Stephen Hawking ont fait sensation récemment en annonçant le lancement d'un programme de recherche pour la création de la première sonde interstellaire qui pourrait fournir des images rapprochées d'une exoterre autour d'une des étoiles du système d'Alpha du Centaure avant 2060. Mais le coût d'une telle mission pourrait être de l'ordre de plusieurs centaines de milliards de dollars au minimum. L'évolution de l'économie mondiale ne semble laisser aucune chance à la réalisation de ce projet.
On aimerait que ce genre de sonde donne une preuve de l'existence d'une vie extraterrestre dans la banlieue proche du Soleil en y découvrant des biosignatures (par exemple en découvrant la présence combinée d'importantes quantités d'oxygène, d'ozone, de vapeur d'eau et de méthane). Ce genre de signal est difficile à obtenir mais il y a quelque espoir d'y parvenir avec plusieurs télescopes géants actuellement en cours de construction, comme l'E-ELT de l'ESO et le télescope spatial James Webb qui devrait être lancé en octobre 2018.

Des étoiles dont la lumière éclipse moins les exoplanètes

Tout comme l'obtention d'une image directe d'un exoplanète, la détection de biosignatures est rendue difficile par le fait que la lumière de l'étoile hôte domine très largement celle d'une exoplanète, à moins qu'elle soit une géante gazeuse froide loin de son soleil. Mais dans ce cas, l'environnement y est tel que l'espoir serait faible pour des exobiologistes.
Les étoiles ultrafroides, en revanche, semblent prometteuses. Ce sont des naines rouges très peu massives, et de ce fait très peu lumineuses. De plus, elles sont nombreuses. Elles représentent environ 18 % des étoiles proches du Soleil, soit un nombre probable de plusieurs centaines. Leur luminosité étant très faible, de l'eau liquide ne peut exister que sur des exoplanètes très proches d'elles. De sorte que leurs périodes orbitales devraient être courtes, ce qui permet de les détecter facilement par la méthode des transits planétaires. Enfin, comme ces étoiles sont bien moins lumineuses que le Soleil, il est en théorie plus facile d'analyser la composition des atmosphères des exoterres lors d'un transit.
Cette carte montre les étoiles visibles à l’œil nu dans un ciel bien pur dans la très étendue constellation du Verseau. Le cercle rouge indique la position de la faible et très rouge étoile naine extrêmement froide Trappist-1. Bien qu’elle soit proche du Soleil (40 années-lumière), elle est très peu lumineuse et n’est pas visible avec de petits télescopes. © ESO, IAU, Sky & Telescope

Trappist 1, la naine rouge ultrafroide

Mais existe-t-il des exoplanètes autour de ces naines ultrafroides ? Celles qui sont habitables sont-elles rares ? Une équipe internationale menée par des astronomes belges commence à donner des réponses enthousiasmantes, comme le montre un article publié dans le journal Nature.
L'observation n'a pas été réalisée avec un télescope géant ou spatial, mais avec un très modeste instrument de seulement 60 cm de diamètre. Il a au-dessus de lui, il est vrai, un très beau ciel : celui de l'observatoire de l'ESO de La Silla, au Chili. Baptisé Trappist (pour TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope), ce télescope est géré par l'université de Liège, en Belgique.
Michaël Gillon, de l'institut d'Astrophysique et Géophysique de cette université, et ses collègues, l'ont utilisé pour observer attentivement l'étoile 2MASS J23062928-0502285 située à environ 40 années-lumière du Soleil dans la constellation du Verseau. Elle est minuscule, sa taille la situant à la limite entre les étoiles et les naines brunes, des astres trop petits pour allumer des réactions de fusion thermonucléaires, sauf, très temporairement et pour les plus lourdes, avec le deutérium.
Comparaison de la taille du Soleil avec celle de la naine rouge Trappist-1. Son diamètre vaut 11 % de celui de notre étoile et sa couleur rouge indique une température bien plus faible. © ESO

Une détection de biosignatures avant 2030 ?

En unités basées sur les caractéristiques du Soleil, la naine rouge, rebaptisée Trappist-1 et trop peu brillante pour être observée avec un télescope d'amateur, a la carte d'identité suivante :
  • Masse : 0,08 M☉
  • Rayon : 0,12 R☉
  • Température : 2.550 K
  • Luminosité : 0,0005 L☉
Modeste, Trappist-1 est cependant exceptionnelle. Trois exoplanètes, en effet, ont été découvertes autour d'elle, avec des tailles et des températures semblables à celles de Vénus et de la Terre. Trappist-1 b et Trappist-1 c ont, respectivement, une période orbitale d'environ 1,5 et 2,4 jours. La troisième planète, Trappist-1 d, est moins bien précisée. Sa période orbitale se situerait entre 4,5 et 73 jours. Les deux premières sont probablement inhospitalières car vraiment trop chaudes. Elles reçoivent, respectivement, quatre fois et deux fois la quantité de lumière reçue par la Terre. Elles ne se trouvent donc pas dans la zone d'habitabilité mais n'en sont pas si loin, de sorte qu'il n'est pas totalement exclu que certaines régions soient vivables. Si près de leur étoile, en effet, leur rotation doit être verrouillée par les forces de marée, s'effectuant en même temps que leur révolution. Si c'est bien le cas, alors, comme la Lune pour la Terre, elles présentent toujours la même face à leur soleil. Une moitié de la planète vit un jour perpétuel tandis que l'autre reste éternellement dans l'obscurité.
Le cas de Trappist-1 d reste en suspens mais il n'est pas déraisonnable de déduire de cette observation que des exoplanètes potentiellement habitables existent autour d'étoiles naines très froides. Elles ne devraient pas être rares pour que l'une d'elles soit découverte aussi près du Soleil. De fait, ce système planétaire se présente comme celui où il est le plus facile à ce jour de trouver des biosignatures et ce d'ici probablement une dizaine d'années avec la nouvelle génération de télescopes qui s'apprêtent à voir leurs premières lumières.
De toute façon, la chasse aux naines ultrafroides avec cortège d'exoplanètes ne fait que commencer car Trappist est le prototype de Speculoos, quatre télescopes robotisés qui chercheront des planètes habitables autour de 500 de ces étoiles au cours des cinq prochaines années.
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Bienvenue dans le système planétaire de Trappist-1  Nous voici près de Trappist-1 h, la plus éloignée des sept planètes de tailles terrestres qui gravitent autour de Trappist-1. Son petit soleil rougeoyant est à moins de 10 millions de kilomètres, soit un sixième de la distance entre Mercure et le Soleil. Depuis ce monde qui, selon la composition de son atmosphère peut être couvert d’eau liquide ou de glace, on peut voir ses six sœurs transiter devant leur étoile. 

dimanche 3 juin 2018

Le RGPD est une porte ouverte aux Hackers Français ;-)



Si l'utilisateur veut avoir ses donnés,vous devez envoyer une requête a vos fournisseurs des logiciels utilisés et vous avez la responsabilité d'identifier votre demandeur et de lui envoyer,........la est le mal plusieurs hackers se feront passer pour d'autres et les vols de donnés confidentiel commenceront !

Voici un exemple des recommandations de logiciel WIX :

 Vous recevrez un fichier comprenant les données de votre client sous 48 heures après avoir soumis cette requête.

Après avoir reçu le fichier de données de votre client, assurez-vous de faire ce qui suit :

  • Confirmez l'identité du client et les détails du contact.(leure d'identité)
  • Téléchargez le fichier de données de votre client en utilisant le lien dans l'e-mail.(attaque man in the middle)
  • Envoyez le fichier à votre client par e-mail.(le mal est fait,surtout si toute les failles logiciels ne sont pas mise a jour)
Remarque :
  • Pour les fichiers plus volumineux, vous pouvez utiliser un service de partage de fichiers convenu avec le client.(souvant les fichiers ne sont pas cryptés)
  • Aucun e-mail n'est envoyé à votre client. En tant que propriétaire du site, il est de votre responsabilité d'envoyer le fichier de données.(Les Hackers Français en sont ravis ,vive l'Europe et le vol de donné)
  • A suivre !;-)
Nota: Ça fait longtemps que Google/Alphabet ,conforme ses Blogues en appliquant l'avertissement 18 ans et plus !!!



REF.:

vendredi 1 juin 2018

La RGPD signe-t-elle la fin de la base de données Whois ?



le vendredi 01 juin 2018
Selon deux avocats spécialisés dans la cybersécurité, la mise en place de la RGPD rendrait l'accès à la base de données Whois beaucoup plus compliqué, et entraverait sérieusement les possibilités offertes aux forces de l'ordre pour avoir accès à ces informations et traquer les cybercriminels.

Jusqu'à présent, lorsqu'un internaute souhaitait enregistrer un nom de domaine, il se devait de communiquer certaines informations personnelles concernant sa personne, informations qui étaient alors stockées au sein d'une base de données appelée Whois. Cette base de données était notamment exploitée par l'ICAAN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) qui pouvait alors, en cas de besoin, y accéder.

whois fotolia


Mais dans certains pays, les propriétaires de domaine ont également la possibilité de payer pour des services privés d'enregistrement de domaine. Ne restait alors sur la base Whois que des informations basiques telles que le nom du bureau d'enregistrement.

Un accès aux données désormais compliqué


Le nouveau règlement européen interdit désormais les bureaux d'enregistrement de fournir les données personnelles des propriétaires de nom de domaine sans leur consentement explicite, ce qui rend la base de données Whois tout simplement inutile.

fotolia rgpd


Malgré le fait que l'ICAAN était au courant depuis des années de la future mise en place de la RGPD et des effets qu'elle aurait sur son accès à sa base de données, l'organisme n'a semble-t-il pas souhaité s'intéresser au problème jusqu'à maintenant, et semble ne se rendre compte qu'aujourd'hui des complications que la réglementation entraîne.

Malgré l'infraction à la réglementation que cela représente désormais, l'ICAAN a choisi de demander aux bureaux d'enregistrement de continuer la collecte des données personnelles des propriétaires de noms de domaines.


Un service devenu trop complexe pour les forces de l'ordre


Depuis ce 25 mai, date d'application du RGPD, l'accès aux données est devenu plus compliqué. Les forces de l'ordre doivent désormais contacter le bureau d'enregistrement du nom de domaine et demander l'accès aux données Whois non publiques. Une tâche qui complique sérieusement le travail des enquêteurs.

Andy Kays, directeur technique de Redscan s'est exprimé sur le sujet auprès de Help Net Security : « Le retrait public des informations personnelles du Whois, le système utilisé pour stocker les données des utilisateurs enregistrant un domaine de sites Web, rend sans aucun doute la vie des agences de sécurité et d'application de la loi beaucoup plus difficile (...) Un système d'accréditation qui vérifierait l'accès aux données personnelles dans les dossiers Whois pour des groupes d'intérêts spéciaux tels que la police, les chercheurs en sécurité et les journalistes serait certainement le bienvenu et aiderait à répondre à ce problème. »

data privacy protection des données rgpd clubic fotolia


RGPD : appliquera, appliquera pas ?


La principale question à l'heure actuelle étant de savoir si les bureaux d'enregistrement de domaine tiendront compte des spécifications demandées par l'ICAAN, ou s'ils décideront de les ignorer. L'EPAG, par exemple, bureau d'enregistrement en Allemagne, a déjà fait savoir qu'il ne collecterait plus les données personnelles de ses utilisateurs puisque la nouvelle réglementation européenne l'interdit.

En réponse, l'ICAAN a déposé une procédure d'injonction contre le bureau d'enregistrement en question afin qu'un tribunal puisse statuer sur la manière d'appliquer la RGPD dans cette affaire.



REF.: Par ,
le jeudi 24 mai 2018
Si ces jours-ci, vous avez reçu des salves d'emails vous demandant d'accepter les nouvelles politiques de confidentialité de la part de sites en tous genres, c'est normal... C'est la première conséquence du RGPD, ou Règlement Général sur la Protection des Données. Cette nouvelle loi européenne, bien accueillie par les pourfendeurs de Big Brother, renforce les obligations des entreprises qui traitent vos données privées. On vous explique ce qui va changer du côté des utilisateurs.

Le RGPD entre en vigueur le 25 mai 2018. Cette loi européenne renforce le droit des internautes à la protection de leurs données privées. Les entreprises qui collectent vos informations personnelles devront désormais être totalement transparentes sur les traitements et leurs objectifs.

fotolia rgpd


Un barème de sanctions revu à la hausse


Le RGPD ne suppose pas un bouleversement pour les internautes français, le droit hexagonal étant déjà relativement poussé sur le sujet. Cependant, il entraîne un certain nombre de changements que vous avez peut-être déjà remarqués, quelle que soit la taille de l'entreprise : des PME aux GAFAM, tous les acteurs du web sont concernés par le RGPD.

Alors que la CNIL était parfois démunie face aux poids lourds du web, le RGPD va la doter d'un arsenal de sanctions bien plus dissuasif. Les amendes restent au coeur du système, mais elles passent de 300 000 € (le maximum auparavant) à 20 millions d'euros, ou 4% du chiffre d'affaire mondial de l'entreprise fautive - c'est le montant le plus élevé qui sera choisi entre ces deux options.

De quoi faire remonter la problématique des données privées très haut dans les priorités des entreprises !

fotolia rgpd


Ce que le RGPD va changer pour vous


1. Votre consentement prend du galon


Globalement, le RGPD accentue la responsabilité des entreprises. Selon l'article 5, « les données personnelles doivent être adéquates, pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées ». C'est au responsable du traitement de prouver qu'il dispose de procédures adéquates et d'un registre des traitements en interne, sous peine de s'exposer à des sanctions.

Le traitement doit aussi être réalisé après réception du consentement. Conséquence directe pour les internautes : ils vont être sollicités par e-mail et sur les sites pour réaffirmer ce consentement, dès la mise en oeuvre du RGPD et au-delà.

2. Vous aurez le droit de disposer de vos données


Avec le RGPD, les internautes sont plus que jamais maîtres de leurs données, du moins dans les textes. Le droit de restitution confirme la possibilité de recevoir l'intégralité de ses données personnelles pour les consulter et les utiliser comme bon nous semble.

Il est assorti d'un droit à la portabilité, favorisant l'ouverture à la concurrence : il implique que l'internaute peut faire passer toutes ses données vers un site concurrent. A priori, il sera donc possible de transférer tous ses emails ou ses données Facebook vers un opérateur rival, directement de site à site.

Enfin, le RGPD détermine un statut spécial pour certaines données sensibles, comme la religion ou l'orientation sexuelle : elle ne pourront plus être traitées sans un consentement spécifique de l'internaute.

3. La majorité numérique est fixée à 16 ans maximum en Europe


Le règlement européen fixe un âge limite, en dessous duquel un internaute ne peut consentir au traitement de ses données sans la présence de ses parents. Cette majorité numérique ne peut pas dépasser 16 ans.

Cela dit, chaque pays reste libre de l'ajuster jusqu'à un minimum de 13 ans. En France, où elle est fixée à 15 ans, et ne devrait donc pas bouger.

4. Vous serez informé en cas de faille de sécurité ou de piratage


En cas de piratage des données privées, les entreprises devront en aviser les internautes à travers l'autorité compétente (en France, la CNIL). Ce garde-fou ne s'applique que si le piratage entraîne un risque élevé pour les droits et les libertés, une notion volontairement floue qui pourrait bien nécessiter un arbitrage devant les tribunaux.

fotolia hacker virus vol de donnée


5. Vous pourrez faire un recours en justice par actions collectives


Justement, le RGPD ouvre la porte aux actions collectives : les associations de défense des libertés pourront recevoir mandat des internautes pour attaquer en justice les entreprises ne respectant pas les nouvelles dispositions. Cette voie légale vient pallier les capacités limitées de la CNIL qui peine à faire appliquer les règlements à grande échelle.

Cette mesure est un formidable levier d'action pour les associations, qui ne se sont pas fait attendre : la Quadrature du Net a déjà prévu une procédure collective contre les GAFAM, lancée dès l'entrée en vigueur du RGPD.

Une mise en oeuvre attendue au tournant


Pour le reste, le RGPD ne fait que confirmer des mesures déjà présentes en droit français, comme l'obligation du consentement pour les cookies et les traceurs ou le droit à l'effacement (qui entérine le droit à l'oubli, en vigueur depuis 2014).

Si elle ne suppose pas de bouleversement pour les internautes, la nouvelle règlementation européenne est néanmoins crainte par les entreprises qui doivent désormais intégrer la protection des données à leurs problématiques. Cependant, la CNIL assure qu'il n'y a pas matière à s'affoler : entré en vigueur fin mai 2018, le RGPD est assorti d'une période de tolérance d'environ un an, pendant laquelle le dialogue sera préféré aux sanctions.

Une fois l'état de grâce passé, difficile d'imaginer à quoi ressemblera son application, les textes ressemblant plus à une liste de grands principes qu'à des directives claires et précises. La possibilité d'actions collectives (couplée au barème ambitieux des sanctions) devra attendre la jurisprudence pour revêtir un pouvoir dissuasif face aux poids lourds du web. Cette base légale est plus que jamais nécessaire pour lutter contre les abus qui se multiplient, dans le sillage du scandale Cambridge Analytica.

Quant à la CNIL, organe d'application du Règlement Général de Protection des Données pour la France, elle devra probablement (encore) changer d'envergure pour se montrer à la hauteur de ces nouveaux pouvoirs. Avec 200 agents (chiffres de 2017), ses capacités opérationnelles semblent trop limitées pour peser sur les débats et garantir un droit à la protection des données que réclament encore trop peu les citoyens.






Google, Facebook : que leur est-il rapproché ?

Quelques heures seulement après la mise en oeuvre du RGPD, l’activiste a déposé une plainte contre Google et Facebook (incluant Instagram et WhatsApp) devant la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) en France mais aussi dans d’autres pays européens comme l’Allemagne, l’Autriche et la Belgique.
Dans un communiqué, Max Schrems explique que ces entités ne respectent pas  règles du RGPD quant au processus de collecte des données et le consentement de l'utilisateur. Au lieu de demander en amont et de façon claire l’autorisation de l’internaute, les groupes en question utilisent ce que Schrems appelle le consentement forcé. Sous la menace de ne plus donner accès au service, les utilisateurs doivent tout accepter. Le consentement obtenu n’en est pas véritablement un.
« Facebook a même bloqué les comptes des utilisateurs qui n'ont pas donné leur consentement. En fin de compte, ils ont seulement eu le choix de supprimer le compte ou d'appuyer sur le bouton «accepter» - ce n'est pas un choix libre, cela rappelle plutôt un processus électoral nord-coréen. »
Si jamais ils sont reconnus coupables, ces entreprises encourent une amende à hauteur de 4% de leur chiffre d’affaires. Facebook, Instagram et WhatsApp devraient ainsi verser 1,3 milliard d’euros chacun et Google 3,7 milliards d’euros. Une bien belle somme mais même si le dossier semble solide, la bataille sera longue. Facebook et Google ont déjà riposté et il y a fort à parier qu’il ne lâcheront pas si facilement.



Source : Help Net Security.

Apple iMac Pro : on a testé le plus puissant des iMac






L'iMac Pro est le Mac le plus puissant commercialisé par Apple, et un signal rassurant à destination des professionnels qui avaient le sentiment d’être délaissés depuis l’iMac Pro qui n’avait plus été mis à jour pendant des années. Alors qu’on ne compte plus les appareils estampillés Pro à tort et à travers, l'iMac Pro est l'un des rares produits à vraiment s’adresser à une cible professionnelle, voire même à lui être réservé. Pas sûr de le retrouver sur le bureau de Monsieur Tout-Le-Monde, ni même dans les studios de graphisme ou d'art numérique.

Équipé d’un processeur multicœur extrêmement puissant, d’une carte graphique digne d’une station de travail et d’une folle quantité de mémoire - jusqu'à 128 Go de RAM (oui de RAM !) - c’est un iMac qui est clairement destiné aux utilisateurs les plus exigeants. Conçu pour les professionnels de l’animation 3D, les monteurs vidéo et les ingénieurs, ce n'est pas une machine qui est destinée à surfer sur Internet et à visionner des photos à la maison. D’ailleurs nous en avons même repéré un lors d’une visite chez Netflix aux États-Unis, sur le poste de travail d’un ingénieur du son. Bref vous l’aurez compris, c’est une machine de pro pour les pros.

Six raisons de craquer (ou pas) pour l’iMac Pro

Oui et non, pour le design

Le design de l'iMac Pro ne change pas par rapport à la version standard 4K et 5K. On retrouve le même châssis très fin qui date tout de même de 2012, avec pour seule nouveauté une livrée Space Grey  qui va d’ailleurs jusqu’au clavier, au touchpad et à la souris sans fil.
Le pied en L n’est toujours pas ajustable en hauteur, tout juste inclinable, et les bords fins qui sont devenus monnaie courante sur les téléviseurs même d’entrée de gamme se font toujours attendre autour de l’écran.
Le hic c’est que l’iMac Pro ne peut pas être modifié par l’utilisateur. Même la trappe qui permet d’accéder à la RAM sur la version standard en 27 pouces a disparu. S’il vous prenait d’ouvrir le boitier malgré tout, vous perdriez la garantie.
À vous de bien choisir les options à la commande ou de l’emmener dans un Apple Store pour gonfler la RAM par exemple. Mais tout n’est pas perdu pour autant, vous pourrez aussi avoir recours à des périphériques externes qui seront connectés aux ports Thunderbolt ou USB. En revanche impossible de changer le processeur ou la carte graphique pour un modèle encore plus puissant dans les années à venir. Idem pour le stockage interne. Seule possibilité de personnalisation, un support VESA autorise l’installation de l'iMac Pro sur un mur ou à l'extrémité d'un bras ajustable.

Oui et non, pour la connectique

La connectique reste accessible au dos de l'iMac Pro. Pas le plus évident pour connecter des câbles, mais vous bénéficiez d’un nombre de ports encore jamais vu sur un Mac : quatre ports Thunderbolt 3, quatre ports USB 3.0, un lecteur de carte SDXC, une prise casque 3,5 mm et un port Ethernet 10 gigabits.
Les trois ports Thunderbolt offrent de nombreuses possibilités avec jusqu'à 40 Go/s de taux de transfert et la prise en charge de moniteurs externes - jusqu'à deux écrans 5K supplémentaires ou quatre écrans 4K, tous à 60 Hz. En utilisant des adaptateurs, vous pouvez également connecter un moniteur via le HDMI, le DisplayPort, le DVI et plus encore, toujours via le port Thunderbolt.

Le port Ethernet n’est pas en reste et progresse énormément, y compris par rapport au Mac Pro de 2013 qui devait se contenter de deux ports Ethernet Gigabit. Il pourra détecter automatiquement la vitesse appropriée à votre réseau local et basculera entre 1 Go/s, 2,5 Go/s, 5 Go/s ou 10 Go/s pour des performances optimales.

Cependant les professionnels de l’image auront noté un oubli important : le HDMI. Pour qui travail dans ce domaine et veut disposer d’un vrai téléviseur comme moniteur, il faudra là encore se munir d’un adaptateur adéquat.

Il en va de même pour l'utilisation de moniteurs non-Thunderbolt, alors pensez à vous équiper avec un adaptateur AV supplémentaire pour des connexions vidéo standard. Avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur les performances : L'adaptateur AV numérique en USB-C d'Apple pourra afficher de la vidéo en 4K, mais seulement à 30Hz.
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Oui, pour les performances globales

Notre iMac Pro de test était un modèle de milieu de gamme, équipé d'un Intel Xeon W-2150B 10 cœurs, capable de traiter jusqu'à 20 threads à la fois. Tout aussi impressionnante, la dotation de mémoire était de 128 Go de mémoire tandis que la carte graphique était une Radeon Pro Vega 64 avec 16 Go de mémoire. LE tout était accompagné par un généreux SSD de 2 To.

L'iMac Pro a littéralement écrasé tous ses concurrents lors de tests de performance tels que Geekbench 4 avec lequel il a obtenu 36 705 points. À titre de comparaison, l’iMac standard était déjà l’un des tout-en-un les plus performants, avec un score de 19 588 points grâce à son processeur Intel Core i7-7700K. Parmi les autres modèles concurrents haut de gamme testés, le Dell XPS 27 a obtenu un score de 7760 (15 749 avec un Intel Core i7-7700) et le Microsoft Surface Studio 13 197 avec son Core i7-6820HQ. Tous sont donc loin, très loin derrière.

Les vitesses de transfert de fichiers sont également incroyablement rapides avec seulement deux petites secondes pour un dossier de 4,97 Go, soit un taux de transfert de 2 544 Mb/s. Il fait ainsi voler en éclat le précédent record détenu par l'iMac 2017 (710 MB/s) ou du Microsoft Surface Studio (848 MB/s).

Nous effectuons aussi des tests réalistes en ouvrant plusieurs onglets dans un navigateur Web, avec des pages très chargées graphiquement, du streaming vidéo en 4K et de la musique via Spotify par exemple. Malgré 30 onglets actifs, nous n’avons jamais eu à déplorer de ralentissement. Nous aurions probablement pu aller encore plus loin, mais c’est la connexion Internet qui aurait montré des signes de faiblesse plutôt que l’iMac Pro.

En plus des composants habituels, l'iMac Pro est également équipé d’une puce T2 qui gère plusieurs fonctionnalités dont la mémoire et la webcam Full HD. Mais c'est dans le domaine de la sécurité qu’elle montre tout son intérêt avec la prise en charge du chiffrement du SSD.

L’iMac est un ordinateur très silencieux, même lors des tâches particulièrement exigeantes. S’agissant d'une machine conçue pour la création, il n'y a pas de bruit de ventilateur à déplorer, ce qui aurait pu poser problème pour les professionnels de l’audio. Toutefois, plusieurs rumeurs font état d’une baisse des performances pour limiter la chauffe du processeur et donc l’intervention du système de ventilation actif.
Lorsque vous essayez de maîtriser l'audio. Malheureusement, certains rapports indiquent qu'Apple atteint ce silence de type ninja en étranglant la performance une fois qu'elle atteint un certain seuil, en se retirant lorsque le CPU commencerait vraiment à fonctionner à chaud au lieu de laisser les ventilateurs de refroidissement tourner . Si vous avez besoin d'une centrale silencieuse pour votre studio de son, c'est parfait, mais si ce n'est pas le cas, c'est frustrant qu'il n'y ait aucun moyen de passer de la priorité à la performance pure au lieu d'opérations silencieuses.

Nos tests graphiques habituels étant exclusifs à Windows, nous avons dû nous contenter de lancer quelques jeux tels que Hitman en Full HD et en plein écran, mais aussi en 4K. Tout fut parfaitement fluide avec des taux de rafraichissement élevés, facilement au-delà des 60 images par seconde. Idem avec Metro : Last Light.

Oui, pour les performances graphiques

Nous avons également confié l’iMac Pro à notre équipe vidéo qui monte de nombreux projets chargés en visuels et animations en tout genre. Selon leurs dires, certains projets qui auraient demandés une heure ou plus sur leur configuration habituelle (des Macbook Pro et un Alienware Aurora R5 avec unIntel Core i7-6700K épaulé par une carte graphique Nvidia GTX 1080), ont été finalisés en quelques minutes seulement.

Mieux, le tout-en-un d’Apple a même été capable de prendre en charge des plug-ins d’Adobe Première qui ne fonctionnaient pas sur Macbook Pro, et même plusieurs à la fois sans jamais poser de problème.
Doué pour le multitâche, l’iMac Pro autorise même de passer de Premiere à Blender, un autre logiciel très gourmand en ressources, sans broncher. Les projets les plus lourds qui demandent une nuit de traitement ont été exécutés en une après-midi.

Enfin, la réserve de puissance permet de visualiser les projets composés de plusieurs couches et effets au fur et à mesure de leur réalisation, sans rien changer à la résolution. Cette dernière doit souvent être divisée par quatre pour limiter les ralentissements et les pertes d’images.
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Oui, pour l’écran

L’écran de l’iMac Pro est identique à celui de l’iMac 5K, ce qui n’est pas plus mal tant ce dernier est sans aucun doute le meilleur qu’on puisse trouver dans un tout-en-un dépourvu de fonctions tactiles. La dalle IPS de 27 pouces affiche une résolution 4K de 5 120 x 2 880 pixels avec la prise en charge du codage couleur sur 10 bits et du gamut DCI P3.

La luminosité est également impressionnante avec un niveau de 458 cd/m2 relevé lors de nos tests, et même 475 cd/m2 au centre de l’écran. C’est pratiquement identique à l’iMac standard (463 cd/m2) et suffisant pour faire de ce nouveau modèle l’un des plus lumineux aujourd’hui. À titre de comparaison l’Asus Zen AiO Pro Z240IE (247 cd/m2) et le Dell XPS 27 7760 (344 cd/m2) sont loin derrière.
Nous avons évalué la fidélité des couleurs à l’aide d’un spectromètre Klein K10-A et une mesure de 0,38 (0 était l’idéal) avec la couverture de 176% de l’espace colorimétrique sRVB. Là encore, la comparaison s’impose avec les meilleurs en la matière à savoir le Microsoft Surface Studio (181%) et le Dell XPS 27 (172%).

L’écran de l’iMac Pro délivre ainsi de superbes images avec des couleurs bien fidèles et un bon niveau de contraste. Le tout en 5K ce qui permet de visionner une production 4K à pleine résolution tout en affichant les barres d’outils.

Cependant il n’est pas exempt de défaut, surtout pour une cible pro. On pense notamment aux larges bords noirs autour de l’écran en verre, qui est sujet aux reflets, et l’absence de dalle tactile pour utiliser un stylet comme avec le Surface Studio de Microsoft. Les utilisateurs les plus exigeants regretteront surtout l’absence de HDR qui requiert un moniteur externe pour visualiser le rendu.

Enfin, il est dommage de ne pas pouvoir utiliser l’iMac Pro comme un (très onéreux) moniteur simple.

Oui, pour la Webcam

Croyez-le ou nous, les iMac sont toujours dotés d’une webcam 720p en 2018. Il était donc temps pour Apple de passer au Full HD et c’est chose faite avec l’iMac Pro. Sans surprise, le rendu est meilleur que sur le modèle standard, capturant les plus petits détails comme les poils de barbe ou le grain du bois sur le pilonne en arrière-plan. Les couleurs sont également bien rendues à l’instar des bandes rouge et bleu marine du polo. Le teint de peau tend légèrement vers le rose, mais on est loin de l’impression de coup de soleil qui prévalait avec l’iMac standard.


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