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LONDRES / SHANGHAI - Le FBI a ouvert une enquête criminelle sur le groupe chinois d'équipements télécoms ZTE, soupçonné d'avoir illégalement vendu à l'Iran du matériel informatique américain en violation de l'embargo visant Téhéran, rapporte vendredi le site internet The Smoking Gun.
En mars, Reuters avait révélé que ZTE avait vendu au premier opérateur de téléphonie iranien un puissant système de surveillance des communications vocales, mobiles et internet.
Selon les informations obtenues alors par Reuters, le contrat concerné, d'un montant de 120 millions $, portait sur du matériel et des logiciels produits par plusieurs entreprises américaines, parmi lesquelles Microsoft, Hewlett-Packard, Oracle, Cisco Systems et Dell.
Les États-Unis interdisent les ventes de tels équipements à l'Iran.
Après l'article de Reuters, le groupe chinois avait déclaré qu'il cesserait toute relation commerciale avec l'Iran.
The Smoking Gun rapporte que le FBI enquête aussi sur des soupçons de dissimulation des livraisons et d'obstruction à la justice visant ZTE.
Le site internet publie des extraits d'une citation à comparaître confidentielle du FBI s'appuyant sur un interrogatoire d'un avocat de la filiale américaine de ZTE réalisé en mai.
Selon ce document, l'avocat, Ashley Kyle Yablon, a déclaré à deux agents du FBI que des dirigeants de ZTE avaient évoqué la destruction de documents, la modification de documents commerciaux et des mensonges délibérés visant à faire échouer des investigations du département du Commerce américain.
Ashley Kyle Yablon a également déclaré avoir eu connaissance d'une copie du contrat iranien qui «décrivait comment ZTE contournerait l'embargo américain», selon la citation.
Un porte-parole de ZTE s'est refusé à tout commentaire vendredi. Ashley Kyle Yablon n'a pu être joint dans l'immédiat. Une porte-parole du FBI et un représentant du département de la Justice ont refusé de commenter ces informations.
ZTE est le deuxième fournisseur chinois d'équipements de télécommunications et le quatrième mondial. Le groupe est coté en Bourse mais son premier actionnaire est une entreprise publique chinoise.
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