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PARIS - En progression depuis plusieurs années, le segment du jeu vidéo gratuit attire désormais aussi les éditeurs historiques, grâce à un système de micro-transactions permettant de générer des revenus croissants au moment où le marché traditionnel est à la peine.
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«Le grand attrait pour le joueur, c'est qu'il peut désormais essayer le produit avant de décider s'il a envie de payer pour ce qu'on lui propose. Ça représente une forme de sécurité pour lui», résume Cyril Zimmerman, PDG du groupe Hi-Media, qui fournit des services de micro-paiement.
Dix ans après ses débuts, ce modèle économique arrive à maturité et parvient à générer des revenus globaux en hausse année après année, malgré un panier moyen inférieur à une douzaine de dollars par client.
Pour cela, il repose sur la participation massive des joueurs - même si un nombre limité d'entre eux, 5% à 10% selon les titres, va à un moment débourser de l'argent - et sur des coûts de développement limités.
Ainsi, si un jeu à succès, comme un épisode de la série Call of Duty de l'éditeur américain Activision, coûte plusieurs dizaines de millions de dollars à produire, le montant pour une production «free-to-play» dépasse rarement le million.
«Le risque est évidemment moins important pour les studios puisque l'investissement de départ est plus faible. Et ils peuvent aussi ensuite se concentrer davantage sur ce qui fonctionne auprès du public», relève M. Zimmerman.
Les consoles aussi
Dans un marché morose, qui voit ses ventes ralentir avant l'arrivée de la prochaine génération de consoles, le «free-to-play» séduit à présent les mastodontes du secteur, jusqu'alors habitués à facturer leur jeu à l'achat.L'éditeur français Ubisoft, déjà très présent sur le jeu dématérialisé, a lui aussi pris ce virage, en déclinant plusieurs de ses licences au format «free-to-play» comme sa simulation militaire Ghost Recon.
«Un quart de nos équipes est dédié au secteur en ligne, dont le «free-to-play» représente une partie. Nous attendons 120% d'augmentation pour les revenus de nos jeux gratuits pour cette année fiscale en comparaison avec l'année précédente», a déclaré Stéphanie Perotti, directrice du département du jeu en ligne chez Ubisoft.
Et de souligner que les éditeurs traditionnels ont un avantage sur ce segment avec des marques déjà connues du public, quand les nouveaux acteurs doivent créer des licences avant de réussir à les imposer.
Jusqu'ici cantonné au monde de l'ordinateur, «première plate-forme de jeu grâce au «free-to-play» selon David Neichel, directeur général d'Activision en France, ce modèle économique commence à faire son apparition sur les consoles.
Le groupe japonais Sony vient ainsi de rendre gratuit son jeu de karaoké Singstar sur Playstation 3, mais les joueurs doivent ensuite acquérir à l'unité les chansons sur lesquelles ils souhaitent s'époumonner.
Son rival Nintendo a lui aussi annoncé que sa future machine WiiU, lancée mi-novembre aux États-Unis et fin novembre en Europe, sera capable d'accueillir des productions «free-to-play».
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