Le réfugié et ses fils ont commencé leur stratagème tout de suite après être arrivés au Québec.
Un réfugié dont la famille a fraudé pendant 12 ans l’aide
sociale d’un montant allant jusqu’à 236 000 $ s’en est tiré avec des
travaux communautaires et une probation vendredi à Montréal.
Mohammed Ibrahim, 48 ans, est arrivé au Québec avec sa famille en 1999. Sans emploi, tout comme sa femme et leurs trois enfants, ils ont fait une demande d’aide sociale afin de subvenir à leurs besoins.
Mais rapidement, ils ont trouvé une faille leur permettant de vivre bien mieux que ce qu’un seul maigre chèque mensuel leur permettait.
En intervertissant leurs noms et prénoms et en donnant des adresses de boîtes postales, ils pouvaient ainsi récolter plusieurs chèques chaque mois.
« C’est vraiment dès leur arrivée au Canada qu’ils ont créé ce stratagème. Ça montre qu’ils avaient une certaine connaissance du système pour augmenter leur source de revenus », a confié au Journal une source bien au fait du dossier, puisque les détails de la cause n’ont pas été présentés à la cour contrairement à l’habitude.
Des Bougon
Ainsi, pendant 12 ans, la famille de véritables Bougon a fraudé l’aide sociale sans que personne s’en rende compte. Le pot aux roses a été découvert quand les membres de la famille ont entamé leurs démarches pour obtenir la citoyenneté canadienne.
Un fonctionnaire qui consultait les dossiers s’est rendu compte que des individus avec différents noms étaient liés aux mêmes photos.
Ibrahim, sa femme de 58 ans Zaheda Begum, ainsi que leurs trois fils Tanvir, Shakib et Igbal Rahman, ont ainsi été accusés de fraude, de complot et de fabrication de faux, entre autres.
Les fils ont plaidé coupables il y a trois semaines et recevront leur sentence en septembre. La mère a pour sa part été acquittée vendredi, juste après que son époux eut reconnu ses crimes devant la juge Joëlle Roy.
Malgré l’étendue de la fraude et sa durée, Ibrahim n’ira pas en prison. C’est qu’à la suggestion de la procureure Maria-Giustina Corsi et d’Antonio Cabral de la défense, il a écopé d’une probation de trois ans, ainsi que de 240 heures de travaux communautaires.
« C’est une suggestion commune qui est le fruit de plusieurs mois de négociations », a expliqué Me Cabral, vendredi au palais de justice de Montréal.
Remboursement
Au début du dossier, la Couronne voulait pourtant demander une peine d’emprisonnement. Mais Ibrahim a remboursé la moitié des 37 000 $ qu’il a frauduleusement reçus, et il devra rembourser le reste d’ici deux ans.
« Il a démontré de la bonne volonté », a expliqué Me Corsi.
Selon nos informations, Ibrahim a pu remettre cette somme grâce à sa famille au Bangladesh qui a organisé une collecte de fonds pour lui éviter la prison. Ses prestations d’aide sociale avaient également été amputées afin de rembourser l’argent frauduleusement acquis.
Durant les procédures judiciaires, il semble également qu’il a été difficile d’établir avec exactitude les montants fraudés, compte tenu des noms différents qu’utilisaient les accusés. Ce facteur pourrait avoir joué un rôle dans les négociations entre les parties.
Mais si le dossier criminel d’Ibrahim est maintenant clos, ses problèmes ne sont peut-être pas finis pour autant.
« Comme il n’a pas la citoyenneté canadienne, il risque un éventuel renvoi vers le Bangladesh », a conclu Me Cabral.
REF.:
Mohammed Ibrahim, 48 ans, est arrivé au Québec avec sa famille en 1999. Sans emploi, tout comme sa femme et leurs trois enfants, ils ont fait une demande d’aide sociale afin de subvenir à leurs besoins.
Mais rapidement, ils ont trouvé une faille leur permettant de vivre bien mieux que ce qu’un seul maigre chèque mensuel leur permettait.
En intervertissant leurs noms et prénoms et en donnant des adresses de boîtes postales, ils pouvaient ainsi récolter plusieurs chèques chaque mois.
« C’est vraiment dès leur arrivée au Canada qu’ils ont créé ce stratagème. Ça montre qu’ils avaient une certaine connaissance du système pour augmenter leur source de revenus », a confié au Journal une source bien au fait du dossier, puisque les détails de la cause n’ont pas été présentés à la cour contrairement à l’habitude.
Des Bougon
Ainsi, pendant 12 ans, la famille de véritables Bougon a fraudé l’aide sociale sans que personne s’en rende compte. Le pot aux roses a été découvert quand les membres de la famille ont entamé leurs démarches pour obtenir la citoyenneté canadienne.
Un fonctionnaire qui consultait les dossiers s’est rendu compte que des individus avec différents noms étaient liés aux mêmes photos.
Ibrahim, sa femme de 58 ans Zaheda Begum, ainsi que leurs trois fils Tanvir, Shakib et Igbal Rahman, ont ainsi été accusés de fraude, de complot et de fabrication de faux, entre autres.
Les fils ont plaidé coupables il y a trois semaines et recevront leur sentence en septembre. La mère a pour sa part été acquittée vendredi, juste après que son époux eut reconnu ses crimes devant la juge Joëlle Roy.
Malgré l’étendue de la fraude et sa durée, Ibrahim n’ira pas en prison. C’est qu’à la suggestion de la procureure Maria-Giustina Corsi et d’Antonio Cabral de la défense, il a écopé d’une probation de trois ans, ainsi que de 240 heures de travaux communautaires.
« C’est une suggestion commune qui est le fruit de plusieurs mois de négociations », a expliqué Me Cabral, vendredi au palais de justice de Montréal.
Remboursement
Au début du dossier, la Couronne voulait pourtant demander une peine d’emprisonnement. Mais Ibrahim a remboursé la moitié des 37 000 $ qu’il a frauduleusement reçus, et il devra rembourser le reste d’ici deux ans.
« Il a démontré de la bonne volonté », a expliqué Me Corsi.
Selon nos informations, Ibrahim a pu remettre cette somme grâce à sa famille au Bangladesh qui a organisé une collecte de fonds pour lui éviter la prison. Ses prestations d’aide sociale avaient également été amputées afin de rembourser l’argent frauduleusement acquis.
Durant les procédures judiciaires, il semble également qu’il a été difficile d’établir avec exactitude les montants fraudés, compte tenu des noms différents qu’utilisaient les accusés. Ce facteur pourrait avoir joué un rôle dans les négociations entre les parties.
Mais si le dossier criminel d’Ibrahim est maintenant clos, ses problèmes ne sont peut-être pas finis pour autant.
« Comme il n’a pas la citoyenneté canadienne, il risque un éventuel renvoi vers le Bangladesh », a conclu Me Cabral.
REF.:
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