Banques/Caisse Desjardins: Piratage Informatique: des génies qui font peur
Sans surveillance, les experts en informatique malintentionnés peuvent faire des ravages
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Hackers, failles, banque, vol de donné, vol d'identité,
photo jean-françois desgagnés
Pascal Desgagnés a
comparu jeudi au palais de justice de Québec pour faire face à de
multiples accusations dont vol et fraude à l’identité.
Les maîtres de l’informatique comme Pascal Desgagnés, qui
sont « dangereux » pour les organisations selon certains experts,
continueront de nuire à la vie privée des citoyens et des vedettes qui
protègent mal leurs informations sensibles. - À LIRE AUSSI : Des dizaines de personnalités espionnées sur leur téléphone
- À LIRE AUSSI : Personnalités publiques espionnées: le suspect avait aussi un accès à l'Assemblée nationale
- À LIRE AUSSI : L’espion aux cellulaires sévissait depuis longtemps
Pour le moment, la méthode précise utilisée par Desgagnés pour pirater les cellulaires des personnalités comme Véronique Cloutier reste nébuleuse.
Cependant, tout porte à croire qu’il s’agit d’une fuite de photos similaire à celle vécue par des vedettes américaines en 2014, de type « fappening ».
Il s’agit d’un pirate qui trouve facilement les mots de passe des iCloud des vedettes. « Ils ont ensuite accès à la sauvegarde de leurs cellulaires », explique M. Mathieu.
Organisations à risque
De son côté, le président du Groupe Vigiteck, une firme en informatique judiciaire, estime que les individus considérés comme des génies de l’informatique comme Desgagnés peuvent être dangereux pour toutes organisations privées et gouvernementales.
« Ces gens ont des expertises de niche et ils sont en demande. Ils font leur travail et si le gestionnaire n’est pas alerte, il peut avoir de lourds impacts », prévient Paul Laurier, également ex-policier à la Sûreté du Québec.
Selon l’expert, les entreprises et les ministères ne supervisent pas assez l’évolution du travail de leurs informaticiens. Il estime que l’incident avec Pascal Desgagnés n’est que « la pointe de l’iceberg ».
« Je fais des dossiers dans le privé et 80 % du temps l’entreprise et l’informaticien règlent à l’amiable. De cette manière, il peut aller travailler ailleurs. Il n’est pas le seul. Il y en a d’autres », assure-t-il.
Le PDG d’EVA-Technologies, une firme en cybersécurité, est également d’avis que les entreprises n’encadrent pas assez leurs experts.
« Les informaticiens ont souvent des droits plus élevés que la moyenne au sein d’une organisation. C’est certain qu’il y a un risque plus élevé s’il n’y a pas une bonne supervision », souligne Éric Parent.
Desjardins, victime
Le Mouvement Desjardins est un bel exemple où l’organisation n’a peut-être pas suivi d’assez près Pascal Desgagnés.
Selon notre Bureau d’enquête, il a ruiné un logiciel de gestion de projets et fait perdre des milliers de dollars à la coopérative.
À partir d’un logiciel Microsoft, il devait créer un outil personnalisé selon les besoins de la coopérative financière.
Or, il a tellement modifié l’outil de gestion pour répondre au besoin du client, qu’une fois parti, plus personne ne pouvait entretenir le logiciel chez Desjardins.
Il avait ajouté des « bouts de code », il a « joué dans les bases de données du produit » même s’il n’en avait pas l’autorisation. (C'est non éthique aux produits Microsoft, a la limite de reverseingenering)
En raison de son improvisation, Desjardins a dû faire table rase du projet. Précisons que cet incident n’a pas de lien avec la fuite de données.
« Pas gérable »
Ce n’était « pas gérable », nous a confirmé une source bien au fait du dossier. Pourtant, Desjardins y avait injecté plusieurs centaines de milliers de dollars.
Par ailleurs, après avoir réalisé une enquête interne, Revenu Québec a assuré hier qu’aucune donnée n’a été compromise dans le cadre de son contrat avec Pascal Desgagnés.
Le suspect agissait comme consultant au fisc depuis deux ans pour la firme R3D Conseil.
Il travaillait comme « pigiste » pour R3D Conseil depuis 2015.
Les trois victimes identifiées
Seulement trois des 32 victimes alléguées de Pascal Desgagnés sont connues jusqu’ici.Véronique Cloutier
- Animatrice
- Sommelière
- Mannequin et épouse du gardien des Red Wings Jonathan Bernier
Les initiales des 29 autres
- A.N.
- J. M-T.
- F.B.
- J.M.
- C.M.
- J.R.
- M.C.
- L.M.
- A.G.
- K.K.
- I.V.
- E.F.
- C.P.
- K.R.
- A.B.
- M.B.
- E.F.
- A.L.
- G.O.C.
- M.-P.D.
- M.-M.B.
- A.A.
- B.C.-M.
- B.H.
- C.L.
- F.S.
- K.T.
- M.-O.P.
- N.G.-V.
Revenu Québec met un terme à son contrat avec l’homme
soupçonné d’avoir espionné les cellulaires de personnalités publiques.
Il avait aussi accès au système informatique de l'Assemblée nationale.
Jeudi, Revenu Québec n’a pas voulu dire le rôle de l’homme de 45 ans dans son organisation. Il n’a également pas été possible d’obtenir plus d’information sur les accès qu’il avait dans les systèmes de l’agence.
«Revenu Québec a mis fin au lien contractuel qu’il entretenait avec Pascal Desgagnés, à la suite de son arrestation et de sa mise en accusation par le Service de police de l’agglomération de Longueuil, hier», a indiqué au Journal la porte-parole, Geneviève Laurier, ajoutant qu’aucun autre commentaire ne sera émis afin de ne pas nuire au processus judiciaire.
Consultation des dossiers
Selon l’expert en sécurité informatique, Éric Parent, en raison de son profil, le suspect pourrait effectivement «par curiosité» avoir pu consulter des dossiers de gens chez Revenu Québec. Actuellement, précisons qu’aucune des victimes n’aurait subi de dommages financiers.
«Tout dépendamment de ses accès, c’est quasiment une certitude qu’il a jeté un coup d’œil. Il ne s’est pas gêné pour le faire avec les cellulaires», indique le PDG d’EVA-Technologies, une firme en cybersécurité.
Le suspect était aussi consultant externe en informatique à l'Assemblée nationale. Son accès au système lui a été retiré hier soir.
«J’ai comme information que ses accès informatiques étaient très limités. Nous effectuons actuellement des vérifications», note la porte-parole de l'Assemblée nationale, Julie Champagne.
Cette dernière n’était pas en mesure de dire, jeudi, si l’homme a écouté ou non des conversations de députés.
Du côté de la Ville de Québec, la direction confirme que Pascal Desgagnés a collaboré avec la municipalité comme consultant notamment avec la firme Fujitsu de 2011 à 2012.
«Il était mandaté sur des systèmes de gestion de projet à titre de spécialiste Sharepoint.Il n'avait pas accès aux systèmes et données sensibles de la Ville», a souligné le porte-parole, David O’Brien.
Jeudi, Pascal Desgagnés, qui aurait commencé à sévir le 20 décembre 2013, a comparu au palais de justice de Québec. L’homme qui fait notamment face à des accusations pour vol d’identité et de fraude à l’identité a été libéré et reviendra devant le tribunal le 31 mars.
Pascal Desgagnés est le président de la firme Conseil TI Newcolorz.
REF.:
- À lire aussi: Personnalités publiques espionnées: l'accusé a pu reprendre sa liberté
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- À lire aussi: Piratage de cellulaires: «Ça ne me surprendrait pas qu’il ait fait ça pour s’amuser!»
Jeudi, Revenu Québec n’a pas voulu dire le rôle de l’homme de 45 ans dans son organisation. Il n’a également pas été possible d’obtenir plus d’information sur les accès qu’il avait dans les systèmes de l’agence.
«Revenu Québec a mis fin au lien contractuel qu’il entretenait avec Pascal Desgagnés, à la suite de son arrestation et de sa mise en accusation par le Service de police de l’agglomération de Longueuil, hier», a indiqué au Journal la porte-parole, Geneviève Laurier, ajoutant qu’aucun autre commentaire ne sera émis afin de ne pas nuire au processus judiciaire.
Consultation des dossiers
Selon l’expert en sécurité informatique, Éric Parent, en raison de son profil, le suspect pourrait effectivement «par curiosité» avoir pu consulter des dossiers de gens chez Revenu Québec. Actuellement, précisons qu’aucune des victimes n’aurait subi de dommages financiers.
«Tout dépendamment de ses accès, c’est quasiment une certitude qu’il a jeté un coup d’œil. Il ne s’est pas gêné pour le faire avec les cellulaires», indique le PDG d’EVA-Technologies, une firme en cybersécurité.
Le suspect était aussi consultant externe en informatique à l'Assemblée nationale. Son accès au système lui a été retiré hier soir.
«J’ai comme information que ses accès informatiques étaient très limités. Nous effectuons actuellement des vérifications», note la porte-parole de l'Assemblée nationale, Julie Champagne.
Cette dernière n’était pas en mesure de dire, jeudi, si l’homme a écouté ou non des conversations de députés.
Du côté de la Ville de Québec, la direction confirme que Pascal Desgagnés a collaboré avec la municipalité comme consultant notamment avec la firme Fujitsu de 2011 à 2012.
«Il était mandaté sur des systèmes de gestion de projet à titre de spécialiste Sharepoint.Il n'avait pas accès aux systèmes et données sensibles de la Ville», a souligné le porte-parole, David O’Brien.
Jeudi, Pascal Desgagnés, qui aurait commencé à sévir le 20 décembre 2013, a comparu au palais de justice de Québec. L’homme qui fait notamment face à des accusations pour vol d’identité et de fraude à l’identité a été libéré et reviendra devant le tribunal le 31 mars.
Pascal Desgagnés est le président de la firme Conseil TI Newcolorz.
REF.:
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