Samedi, à Sherbrooke, en deux heures et demie, seize constats d'infraction ont été émis; treize pour des excès de vitesse, un pour un dépassement par la droite et deux pour un virage en U.
Ces contraventions ont été distribuées dans le cadre de la première opération d’un nouveau projet pilote. Jusqu’au mois de septembre, un Cessna de la SQ survolera certaines autoroutes. En tout, 212 heures de vol sont prévues dans quatre régions du Québec.
Ces opérations de surveillance de la vitesse auront lieu à des lieux déjà identifiés soit en Estrie, sur l’autoroute 10, au Saguenay-Lac St-Jean sur la route 175 et l’autoroute 70, en Montérégie sur les autoroutes 10 et 20 et dans la région de la Capitale nationale, sur les autoroutes 440 et 40.
Pour être efficace, la surveillance de ces endroits doit se faire sur un tronçon d’au moins deux kilomètres. C'est à partir de marques au sol que le policier à bord de l'avion peut établir la vitesse d'un véhicule en utilisant un chronomètre. La SQ se donne l’été pour évaluer la pertinence de l’opération.
Les chantiers de construction à l’oeil
Mais les 212 heures de vols serviront aussi à surveiller le reste du réseau routier, souvent très occupé en raison de la période estivale avec les nombreux chantiers de construction.
«Les appareils aériens peuvent être utilisés au niveau des sites de construction, au niveau d'autres axes routiers qui peuvent être identifiés plus tard ou être ciblés comme problématiques», explique Louis-Philippe Ruel, de la SQ.
L'ancien responsable de la Sécurité routière pour la Sûreté du Québec, Robert Poëti, approuve une telle initiative. «On va chercher probablement les infractions qui sont beaucoup plus difficiles à aller travailler pour les policiers; les téméraires impatients vont doubler par le côté, vont utiliser la voie de la mauvaise façon, vont rouler beaucoup trop vite à l’intérieur des sites de construction.»