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MONTRÉAL - Stephan Crétier, PDG de l'entreprise de sécurité Garda (GW), a fait une sortie en règle contre la police de Montréal qui n'aurait pas sa place dans les services de sécurité privés.
«Si vous voulez vous amuser, allez sur le site Web de ce cher SPVM Inc et passez à travers les services offerts. On offre des escortes pour des cortèges funéraires. On fait du transport de valeurs. Ils vont faire quoi, acheter les camions de BCIA?», a dit Stephan Crétier.
Le PDG de Garda en a donc long à dire sur la stratégie d’autofinancement de la police. «Ça ne fait pas très sérieux. J’aimerais passer quelques conseils à notre jovialiste de maire de Montréal en lui disant qu’il serait peut-être important que le mandat du prochain directeur de police soit de desservir la population et de s’assurer que nous soyons en sécurité à Montréal, non pas de créer la Corporation de sécurité SPVM», a-t-il dit.
Stéphan Crétier s’en donne à cœur joie pour brandir les journaux de vendredi matin. Citant un texte de l’Agence QMI repris dans le Journal de Montréal, il rappelle que la commercialisation des services policiers, c’est 527 mandats pour 1,6 M$ en 2007. En 2009, il y a eu 803 mandats valant 4,2 M$.
Montrant la Une du journal La Presse, il souligne que la police est toutefois trop débordée pour réagir devant les agressions sexuelles.
C’est sans oublier d’autres crimes, a dit M. Crétier. «Quand une réponse d’alarme est gérée par deux policiers payés 70 000 $ par année plus les avantages, quand ce sont des services privés qui font ça dans les grandes villes du Canada et des États-Unis […] c’est ridicule.»
«Laissez votre auto au centre-ville, poursuit-il. Je suis président d’une compagnie de sécurité et je ne sais pas combien de fois on a défoncé les vitres de ma voiture. Mais passez devant la ligne blanche sur Crémazie à l’angle de Papineau et vous verrez dix policiers. Il faut se plaindre de ces choses-là.»
Des PPP comme solution
Garda suggère d’aller en sens inverse. L’entreprise aimerait que l’on confie la surveillance d’événements et de parcs à des sociétés privées, même si ce n’est pas la sienne.
Il dit se porter à la défense des petits acteurs de son industrie, qui compte 35 000 agents dont la compétence est reconnue au Québec. «Nous ne sommes pas touchés en raison de notre taille. Mais pensez aux entreprises familiales qui doivent concurrencer le SPVM», a dit le patron de Garda.
Le public serait-il aussi bien servi par des entreprises demandant moins d’argent que des policiers? Stéphan Crétier en est convaincu.
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