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SYDNEY, Australie - Après s'être retrouvé en pleine tempête médiatique, Facebook est revenu sur sa décision de censurer les photos d'une poupée dénudée, que la designer australienne Victoria Buckley avait déposées sur le site de réseautage social.
Selon sa politique officielle, Facebook ne permet pas d'images de mamelons féminins sur son site, ce qui inclut les mamelons de poupées.
Début juillet, le populaire site de réseautage a donc avisé la conceptrice de bijoux Victoria Buckley qu'il faisait retirer les photos d'une poupée dénudée, que la conceptrice australienne avait déposées sur le site depuis déjà six mois. Facebook a précisé qu'elles constituaient une violation de ses conditions d'utilisation.
«J'ai été consternée de voir mes photos retirées. Après tout, elles ont paru dans plusieurs médias traditionnels du monde entier, a déclaré Mme Buckley à l'Agence QMI la semaine dernière. J'en ai assez que l'image de la femme soit un signe de luxure, exploité par les hommes. Les gens sont si habitués de faire ce lien qu'ils peuvent difficilement interpréter cette image autrement.»
Remises en ligne
Mais depuis la diffusion de ces photos dans d'autres médias, Facebook a fait volte-face : «Après enquête, nous estimons avoir fait une erreur en retirant ces photos de poupée, a déclaré la porte-parole de l'entreprise, Victoria Freeman. Notre équipe de surveillance scrute des milliers de photos par jour, et peut parfois retirer une photo qui finalement ne contrevient pas à nos règlements. C'est ce qui s'est produit dans ce cas-ci.»
Facebook s'excuse de l'erreur et invite la conceptrice Victoria Buckley à afficher à nouveau ces photos sur le site si elle le désire, ce qui a été fait. L'entreprise a aussi récemment fait l'objet de critiques pour avoir retiré des photos de mères donnant le sein.
La petite poupée dénudée au coeur de cette histoire est fabriquée par une artiste de Vancouver, Marina Bychkova, qui propose sa collection Poupées enchantées, dont les spécimens valent entre 6 000 $ et 40 000 $. Mme Buckley estime que ces figurines, qui accompagnent les bijoux qu'elle conçoit, doivent être regardées comme de véritables oeuvres d'art.