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MONTRÉAL - Remise en question par certains dès sa création, la ligne de référence destinée aux victimes d’agressions sexuelles est pourtant fort sollicitée, ayant reçu plus de 1200 appels en moins de trois mois.
Cette ligne, en fonction depuis le 20 avril, est opérée par 13 téléphonistes ayant reçu une formation adaptée, qui écoutent et orientent les victimes vers les ressources adéquates.
Même si ce flux d’appels est amplement suffisant pour occuper les téléphonistes, la directrice du Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal et responsable de ce service, Deborah-Ann Trent, assure être «en mesure de prendre plus d’appels», si le besoin se fait sentir.
De partout en province
Sans avoir de statistiques exactes sur la question, Mme Trent affirme que la majorité des appels «proviennent des grands centres comme Montréal, la Rive-Sud de Montréal et Québec».
La directrice affirme aussi recevoir des appels de plusieurs de régions plus rurales telles la Beauce, la Gaspésie et l’Abitibi. Seuls les gens de la Côte-Nord hésitent encore à demander de l’aide, toujours selon les données de la responsable.
Beaucoup d’hommes
Bien que les appels proviennent en majeure partie de femmes, Mme Trent remarque également que beaucoup d’hommes qui ont été eux-mêmes victimes par le passé se décident à sortir du placard «et à parler pour la première fois de ce qu’ils ont subi lorsqu’ils étaient enfants».
Les téléphonistes reçoivent également un bon nombre d’appels provenant de personnes âgées et de proches de victimes, qui cherchent de l’aide pour un parent ou un ami.
Rappelons que cette ligne téléphonique, financée par le gouvernement du Québec à hauteur de 3,1 millions $ sur cinq ans, s’inscrit dans le Plan d’action 2008-2013 en matière d’agressions sexuelles. Après ces cinq années, le gouvernement évaluera la pertinence de prolonger le service.
En cas de besoin, on peut rejoindre la ligne de référence destinée aux victimes d’agressions sexuelles en composant le 1 888 933-9007