La Caisse détient des milliards dans les paradis fiscaux
La Caisse de dépôt et placement du Québec est l’un des
plus grands «utilisateurs» des paradis fiscaux: elle détient plus de
sept milliards de dollars de placements dans des sociétés et des fonds
d’investissement enregistrés dans plusieurs d’entre eux.
Une rapide analyse du rapport annuel 2015 m’a permis de déceler au moins une trentaine de placements de la Caisse dans les paradis fiscaux. Et sachez que la Caisse «affectionne» plus particulièrement les sociétés et fonds d’investissement enregistrés dans les îles Caïmans...
Alors quand j’entends notre ministre des Finances décrier les paradis fiscaux, est-ce de l’hypocrisie ou de la naïveté?
Dans la foulée des Panama Papers sur les paradis fiscaux, le ministre Carlos Leitão disait cette semaine souhaiter que Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada «conjuguent leurs efforts» afin de lutter contre l’évasion fiscale et l’évitement fiscal.
Mais on fait quoi avec la Caisse et les autres grands gestionnaires canadiens de régimes de pension publics?
À qui la faute
Les gouvernements de par le monde se plaignent de perdre des milliers de milliards de dollars en revenus d’impôt esquivés avec les paradis fiscaux. Québec et Ottawa en font évidemment partie.
Je les prierais de vérifier les agissements financiers de leurs propres institutions gouvernementales.
Si les paradis fiscaux sont si actifs dans le monde du placement, c’est notamment en raison des caisses de retraite publiques qui utilisent des fonds d’investissement et des sociétés financières enregistrés dans des paradis fiscaux pour faire «fructifier» leur capital.
Sortons l'argent
J’ai une recommandation à faire aux élus politiques. L’une des plus efficaces solutions pour mener la guerre aux paradis fiscaux serait la suivante: que les gouvernements du G20 ordonnent demain matin à toutes leurs caisses de retraite publiques de sortir l’argent qu’elles ont investi dans les paradis fiscaux.
J’invite la Caisse de dépôt et placement du Québec à donner l’exemple, au moins au Canada, ce qui forcerait peut-être le gouvernement Trudeau à demander aux autres grands gestionnaires canadiens de portefeuille de caisses de retraite de boycotter eux aussi les paradis fiscaux.
C’est un vœu pieux, je le sais.
Pour justifier ses placements dans les paradis fiscaux, la direction de la Caisse affirme que tous les Québécois en bénéficient puisque cela lui permet d’éviter de payer des impôts sur les revenus de placement encaissés à l’extérieur du Canada et des États-Unis.
Beau raisonnement corporatif!
Une rapide analyse du rapport annuel 2015 m’a permis de déceler au moins une trentaine de placements de la Caisse dans les paradis fiscaux. Et sachez que la Caisse «affectionne» plus particulièrement les sociétés et fonds d’investissement enregistrés dans les îles Caïmans...
Alors quand j’entends notre ministre des Finances décrier les paradis fiscaux, est-ce de l’hypocrisie ou de la naïveté?
Dans la foulée des Panama Papers sur les paradis fiscaux, le ministre Carlos Leitão disait cette semaine souhaiter que Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada «conjuguent leurs efforts» afin de lutter contre l’évasion fiscale et l’évitement fiscal.
Mais on fait quoi avec la Caisse et les autres grands gestionnaires canadiens de régimes de pension publics?
À qui la faute
Les gouvernements de par le monde se plaignent de perdre des milliers de milliards de dollars en revenus d’impôt esquivés avec les paradis fiscaux. Québec et Ottawa en font évidemment partie.
Je les prierais de vérifier les agissements financiers de leurs propres institutions gouvernementales.
Si les paradis fiscaux sont si actifs dans le monde du placement, c’est notamment en raison des caisses de retraite publiques qui utilisent des fonds d’investissement et des sociétés financières enregistrés dans des paradis fiscaux pour faire «fructifier» leur capital.
Sortons l'argent
J’ai une recommandation à faire aux élus politiques. L’une des plus efficaces solutions pour mener la guerre aux paradis fiscaux serait la suivante: que les gouvernements du G20 ordonnent demain matin à toutes leurs caisses de retraite publiques de sortir l’argent qu’elles ont investi dans les paradis fiscaux.
J’invite la Caisse de dépôt et placement du Québec à donner l’exemple, au moins au Canada, ce qui forcerait peut-être le gouvernement Trudeau à demander aux autres grands gestionnaires canadiens de portefeuille de caisses de retraite de boycotter eux aussi les paradis fiscaux.
C’est un vœu pieux, je le sais.
Pour justifier ses placements dans les paradis fiscaux, la direction de la Caisse affirme que tous les Québécois en bénéficient puisque cela lui permet d’éviter de payer des impôts sur les revenus de placement encaissés à l’extérieur du Canada et des États-Unis.
Beau raisonnement corporatif!