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dimanche 1 mai 2016

Faut-il passer au Blu-ray Ultra HD ? Une expérience de cinéphile au pays de la 4K HDR




 Ça y est, les Blu-ray Ultra HD sont disponibles dans le commerce, ainsi qu'un premier lecteur, signé Panasonic. On pourrait débattre durant des heures des stratégies d'offres des différents éditeurs, ou de celles des constructeurs, dont certains, comme Sony, ont choisi d'attendre avant de lancer leur propre lecteur. A vrai dire, attendre, c'est déjà ce que l'on fait sur Clubic depuis un moment.

Maintenant que le lecteur UB900 de Panasonic est disponible dans le commerce - à un tarif de 900 euros, annonçons tout de suite la couleur, même si Samsung en sort un à 500 euros dans la foulée -, il est temps de se poser cette question : y a-t-il un intérêt véritable à passer à la caisse pour faire l'acquisition d'un tel équipement ? Pour y répondre comme il se doit, je me suis fait prêter le fameux lecteur, pour quelques jours, par le biais de Panasonic. La marque a insisté pour que l'UB900 soit accompagné par son meilleur ami, le DX900, un écran Ultra HD dernier cri de 65 pouces, dont le prix avoisine les 5 000 euros aujourd'hui. Je n'ai pas complètement compris pourquoi cette insistance au début, disposant moi-même d'un téléviseur 4K de marque Philips. J'ai rapidement saisi l'intérêt, cependant, comme vous pourrez le découvrir dans mon essai.


Un profil cinéphile


L'angle de cette expérience est plus orienté cinéphile que technophile. Il n'était pas question durant mes essais de décortiquer la dimension technique du lecteur, mais plus de donner mes impressions en tant qu'amoureuse du cinéma dotée d'une large bluraythèque. Du passage de la VHS au DVD, il n'y avait pas photo quant au gap de qualité, et les bandes enregistrables ont, sauf dans le cas de raretés absolues, rapidement été abandonnées. Du passage du DVD au Blu-ray, à condition d'être équipé correctement - c'est-à-dire avec un lecteur de BD doté de l'upscaling de DVD -, le gap était moins flagrant, du fait qu'on restait dans le numérique. Evidemment, essayer le Blu-ray, c'était l'adopter, mais ça ne justifiait pas nécessairement de racheter absolument tous ses films possédés en DVD dans ce nouveau format. De toute façon, certains contenus - notamment des séries - n'ont jamais passé le cap du HD.

Logo Blu-ray Ultra HD

Aujourd'hui, alors que les téléviseurs Ultra HD commencent à s'étendre progressivement dans les gammes des constructeurs, et qu'on parle beaucoup de technologies d'optimisation de l'image comme le HDR, les Blu-ray Ultra HD pointent le bout de leur nez. Pour l'heure, les éditeurs ne prennent guère de risques, et mélangent quelques nouveautés avec du fond de catalogue. Le tout, sur fond de polémique d'usage de Master 2K pour des Blu-ray censés être en 4K.

Le futur est déjà là


Compte tenu du fait que le seul lecteur actuellement sur le marché est le UB900 de Panasonic, y a-t-il un authentique intérêt à se lancer, si l'on possède déjà un téléviseur Ultra HD ? Et si l'on décide de se lancer, faut-il envisager le rachat en BD UHD de certains films déjà possédés en Blu-ray ? Autant de questions qui m'ont animée pendant que je contemplais la magistrale télé de Panasonic installée sur le sol de mon salon, juste devant mon propre téléviseur, un PUS7909 de 49 pouces de chez Philips, Ultra HD, mais sans HDR, qui allait me servir de point de comparaison.

Panasonic dx900 header 792x509

Ceci est le DX900, malheureusement pas chez moi.

Résumons : je suis une cinéphile, dotée d'une large Bluraythèque, équipée avec du matos honnête mais pas haut de gamme. On m'a prêté l'une des Rolls Royce de la télé 4K, avec le premier lecteur BD UHD du marché, et le Blu-ray UHD que j'ai à ma disposition est The Amazing Spider-man 2 qui repose sur un authentique Master 4K. Pour savoir si tout ça m'a envoyé du rêve, passons à la page suivante.
 

La base : le lecteur


Disposer d'un DX900 pour cette expérience avait surtout pour intérêt de faire une comparaison avec/sans HDR, par rapport à mon équipement actuel. Je passe donc cette étape d'installation - qui se résume davantage à de douloureuses anecdotes de montage dans un espace réduit, qu'à de réels enjeux techniques.

Le lecteur UB900 fait partie de ce qui se fait de mieux aujourd'hui, et pour cause : il lit les Blu-ray Ultra HD bien évidemment, et il est rétrocompatible avec les Blu-ray y compris 3D et les DVD, dont il gère l'upscaling vers la 4K. Forcément, upscaler un DVD sur une télé qui affiche du 2160p n'est pas très heureux, mais c'est possible grâce au processeur 4K High Precision Chroma qu'embarque la bête. Il est également connecté, ce qui lui permet d'accéder à des services comme YouTube et Netflix, dont il a la certification. Enfin, il prend également en charge la plupart des codecs du marché (MKV, AVI, DivX, WMV) et accepte en prime les vidéos en 4K encodées en H264 ou en HEVC. Elles peuvent être lues par l'intermédiaire d'une clé USB, ou en DLNA.

Panasonic UB900

Est-ce que tout ça justifie le prix du lecteur ? Pas tout à fait : il faut également lorgner du côté du son pour comprendre. Outre la prestigieuse certification THX, l'UB900 embarque notamment une sortie audio analogique 7.1 associée à des composants haute fidélité (haute résolution jusqu'à 192 kHz sur 32 bits et DSD jusqu'à 5,6 MHz) et deux sorties HDMI 2.0a qui permettent de séparer les flux audio et vidéo. Parmi les formats pris en charge, on trouve les DSD, ALAC, FLAC, AAC, WAV et WMA.

Panasonic UB900

Tout cela inclut forcément de disposer d'un ensemble Home Cinema à brancher sur le lecteur. Du haut de gamme pour du haut de gamme, en somme. Disposant d'un ampli directement branché en optique sur mon téléviseur, je ne peux pas expérimenter tout le potentiel de ces 900 euros de matériel. Je m'en remets donc à une installation finalement très simple... aussi simple que pour n'importe quel lecteur.

Panasonic UB900

L'installation du UB900


Au déballage du lecteur, on constate que Panasonic a le bon goût de fournir un câble HDMI 2.0, l'évolution de la norme HDMI qui englobe tout un tas de caractéristiques liées à l'Ultra HD. Cela comprend notamment une bande passante de 18 Gbps, permettant de faire transiter du contenu vidéo en 2160p à 60 images par seconde. Un câble compatible avec tous les ports HDMI, et surtout, essentiel ici, puisque la sortie du lecteur, tout comme l'entrée du DX900, est du HDMI 2.0a, qui prend en charge le HDR. Il est important de souligner la présence de ce câble, puisque la plupart des lecteurs « standards  » n'en disposent pas, les constructeurs partant généralement du principe que les utilisateurs possèdent déjà des câbles HDMI chez eux. Mais à nouvelles normes, nouvelles règles.

Panasonic UB900

Cela ne veut pas dire que le UB900, à l'instar d'autres lecteurs BD UHD qui viendront, comme celui de Samsung, ne peut pas être branché sur une télé qui ne dispose pas d'entrées HDMI 2.0a. Il est bien évidemment possible de le brancher sur un modèle de téléviseur, à l'image de mon écran Philips UHD, doté de ports HDMI 1.4. Néanmoins dans ces conditions, le HDR ne sera pas de la partie. Et le HDR est présenté comme l'un des principaux intérêts des BD UHD - mais j'y reviendrai.

Une fois le lecteur installé, ce dernier reconnait automatiquement le téléviseur au premier allumage pour accorder correctement ses paramètres par défaut. Le menu de réglages s'avère très complet et bien que tout soit réglé en automatique à la base, il est possible d'effectuer des paramétrages manuels ou de désactiver purement et simplement certaines fonctions.

Panasonic UB900

Maintenant que tout est en place, il est temps de mettre une galette dans le lecteur.


L'essentiel : le contenu


On a bien compris que l'UB900 était beaucoup plus qu'un simple lecteur de Blu-ray UHD, mais comme c'est quand même ce qui nous intéresse dans cette expérience... j'ai commencé par mettre un Blu-ray normal dedans. En l'occurrence, le Blu-ray de The Amazing Spider-man 2, tout simplement parce qu'il s'agit aussi du film dont je dispose en BD UHD. Paradoxalement, Sony est le seul éditeur à avoir répondu présent pour cette expérience, alors que ce sont ses disques qui sortent parmi le plus tard sur le marché français.

J'ai donc commencé par visionner le début du film en Blu-ray mis à 'échelle en 4K par le lecteur. Pas grand-chose à dire quant à la qualité d'image, très bonne, très fluide. Pas grand-chose à dire également concernant la colorimétrie et le contraste, dont l'apport vis-à-vis de mon téléviseur Philips et mon lecteur de Blu-ray standard - la PS4 - ne me saute pas particulièrement aux yeux. Mais ce visionnage express avait surtout pour but de me rafraîchir la mémoire, pour passer au même film en BD UHD.


The Amazing Spider-man 2


Cherchez le pixel


L'autre intérêt du BD UHD est d'avoir une image en 4K sur le disque, ce qui, forcément, évite la mise à l'échelle forcée sur un écran 4K. L'upscaling des Blu-ray est néanmoins convaincant et même en approchant son nez de l'écran, il est difficile de discerner les pixels. Seul subsiste le grain cinématographique.


Une précision sur ce point : la plupart des écrans 4K présents sur le marché disposent d'un processeur qui optimise l'upscaling d'une source Full HD vers une définition Ultra HD. Un argument mis en avant très tôt par les constructeurs, pour une raison simple : il existe actuellement peu de contenu natif en Ultra HD. Outre les éventuels films de vacances filmés au caméscope 4K, certains contenus sur Netflix ou sur YouTube, la plupart des contenus que les possesseurs d'un écran Ultra HD visionnent, ne sont pas en 4K. De fait, l'upscaling de Blu-ray standard n'est pas un argument suffisant pour pousser à l'achat d'un lecteur UHD, pour la simple raison que l'écran de télé lui-même peut faire le boulot. C'est plutôt du côté du HDR, le high dynamic range, de plus en pus vanté par les constructeurs de télé et certains producteurs de contenus - dont Netflix -, qu'il faut se tourner.


Le HDR, technologie subtile


Le constat général, c'est que l'apport du HDR est tantôt subtil, tantôt évident. Tout dépend des scènes et des plages de couleurs. C'est surtout flagrant lorsqu'on compare l'image du BD UHD à celle du BD : on constate effectivement des couleurs plus vives, plus naturelles, ce qui est plus agréable à regarder. Paradoxalement, étant donné que c'est plus naturel, on a le sentiment d'être devant quelque chose d'évident, et ça n'est pas spécifiquement choquant au final.

Comparo spidey

Malgré la qualité faible de la capture, on voit la différence de couleurs et de luminosité entre le Blu-ray upscalé et le Blu-ray Ultra HD.

Le résultat se ressent dans des scènes très contrastées ou dans d'autres, où la lumière semblait « brûler » l'image sur Blu-ray. The Amazing Spider-man 2 est un exemple intéressant car dès le début du film, on peut constater une nette différence de colorimétrie dans le ciel, avec une luminosité plus réaliste sur un BDHD avec lequel le HDR prend tout son sens. Une fidélité que le Blu-ray, même upscalé par le lecteur de Panasonic, n'arrive pas à restituer. Dans certaines scènes sombres, c'est encore plus évident : la luminosité est brûlée sur le Blu-ray, malgré les efforts d'upscaling du lecteur, alors qu'elle est plus douce, plus naturelle, sur le Blu-ray Ultra HD. Ce qui ne choquait pas au simple visionnage du BD devient alors un défaut gênant quand on découvre la même scène avec prise en compte du HDR.

On note cependant que si l'on désactive le HDR sur l'UB900 et qu'on lit le Blu-ray UHD dans cette configuration, l'image semble différer assez peu d'un visionnage avec HDR. Il existe certes des subtilités, mais elles sont très, très infimes. Sur ce point, le travail du téléviseur DX900 joue forcément énormément. Il est possible d'effectuer des réglages spécifiques sur ce téléviseur, mais cela reviendrait à volontairement dégrader l'image, ce qui n'a pas réellement de sens.


On en revient donc au HDR. Technologie qui est d'ailleurs l'un des seuls points mis en avant sur la jaquette du BD UHD de The Amazing Spider-man 2 : Sony ne recommande pas uniquement de disposer d'un lecteur UHD, mais insiste bien sur le fait qu'il faut disposer d'une « TV 4K UHD avec HDR ».

HDR


La nécessité d'un équipement complet


Mon expérience est donc assez mitigée. D'un côté, un comparatif poussé entre l'image d'un BD standard - en Full HD et sans informations HDR, upscalé par le lecteur de Panasonic -, et l'image d'un BD UHD, - avec tout ce qu'il faut tournant sur le même lecteur -, met effectivement en avant une évolution flagrante de la finesse des détails et de contrastes bien plus naturels. Dans un visionnage sans comparatif, seul un œil entraîné et connaissant bien le film en question saura assurément mettre le doigt sur l'évolution offerte par le HDR.

Comme il s'agit très clairement de l'apport le plus flagrant de ce nouveau format de Blu-ray, il va sans dire que l'expérience sur un téléviseur UHD qui ne prend pas en charge le HDR est nettement moins intéressante. Sur mon téléviseur Philips, je remarque bien sûr une image plus précise en raison de la multiplication par 4 de la définition de l'image, qui est nativement en 4K sur le disque prêté par Sony. Mais cela justifie-t-il d'acquérir un lecteur UHD à plusieurs centaines d'euros ? Sincèrement, je ne pense pas. D'autant que, rappelons-le, la plupart des premiers disques commercialisés - sauf chez Sony - ne sont pas en 4K natif, mais eux-mêmes upscalés, ce qui signifie qu'on paie dans ce cas plein pot pour un film dont le master intermédiaire a été travaillé en 2K et ensuite upscalé en 4K. En dehors de l'argument HDR, il n'y a pas d'intérêt à repasser à la caisse.

Blu-ray Ultra HD de The Revenant

Aujourd'hui, Sony est le seul studio d'Hollywood à maîtriser toute la chaîne de production cinématographique en 4K, du fait de ses engagements à la fois en tant que producteur, constructeur et distributeur de contenu. C'est le seul éditeur qui, aujourd'hui, propose réellement des BD UHD en 4K natif. Cela signifie que j'ai pu réaliser mes essais avec une galette réellement significative. Ça n'aurait pas été le cas avec n'importe quel disque de n'importe quel éditeur.

Avec HDR, ou rien


En 2016, la plupart des téléviseurs UHD haut de gamme, ainsi que certains modèles de milieu de gamme, sont vendus avec la prise en charge du HDR. On peut clairement dire que le HDR, c'est la nouvelle 3D. D'ailleurs, alors que la plupart des premiers BD UHD vendus dans le commerce font figurer les mérites du HDR sur leur jaquette - à l'avant des boîtiers chez Fox, à l'arrière chez Sony -, aucun d'eux ne propose une version en 3D du film qu'il contient.

Samsung UBD-K8500

Par conséquent, si vous disposez, comme moi, d'un téléviseur Ultra HD qui n'est pas compatible avec le HDR, acquérir un lecteur de Blu-ray Ultra HD est loin d'être une urgence. Des prix élevés - le lecteur de Samsung est annoncé à 500 euros -, un catalogue de disques encore pauvre, pour un tarif de 30 euros par film, et un apport de qualité existant, mais pas forcément essentiel, autant d'arguments qui donnent envie d'attendre que tout cet écosystème se développe.

Cependant, si vous disposez ou comptez acquérir un téléviseur Ultra HD compatible HDR dans les prochains mois, alors la question se pose différemment. Acheter un lecteur de BD UHD s'avère, dans cette logique, bien plus cohérent.

Une évolution en douceur, ou la magie du combo


Dans tous les cas, ce tête-à-tête de plusieurs heures avec Spider-man m'a confortée dans l'idée que je me faisais à la base de ce nouveau format : le gap est trop peu flagrant entre BD et BD UHD pour que je voie l'intérêt de racheter des Blu-ray Ultra HD pour remplacer des Blu-ray... sauf, éventuellement, pour une petite poignée de films. Et encore. Lorsqu'on s'acharne à chercher les différences, on les voit. Mais de là à dire qu'après avoir vu un film en 4K HDR, on ne peut plus le revoir en Full HD ou upscaling 4K ensuite, il y a un fossé.

La solution se trouve peut-être dans l'habile stratégie marketing mise en place depuis plusieurs années par les éditeurs de Blu-ray et DVD. Ces derniers proposent en effet, depuis l'arrivée du format HD sur le marché, des combos qui contiennent plusieurs formats de disques. Blu-ray + DVD voire Blu-ray 3D + Blu-ray pour des éditeurs comme Disney. Désormais, les éditeurs misent sur des combos Blu-ray UHD + Blu-ray, permettant ainsi aux cinéphiles de faire l'acquisition d'un format lisible sur une platine Blu-ray ou une console de jeux, et de disposer du nouveau format, en attendant de changer de lecteur. Accessoirement, cette nouvelle tendance enterre un peu plus le format 3D, qui disparaît complètement de l'offre.

Blu-ray UHD

Encore faut-il être prêt à payer 30 euros pour une nouveauté - excluons d'emblée les fonds de catalogue. Des éditeurs comme la Fox vont commencer à dégainer rapidement : un combo pour Deadpool est prévu le 17 juin prochain, pour ne citer qu'un exemple. Les lecteurs, eux, vont se compter sur les doigts d'une main cette année, et c'est sans nul doute en 2017 que plusieurs modèles commenceront à tirer les prix vers le bas.

De mon point de vue, rien ne presse. Si l'on peut s'y préparer en douceur, en investissant dès maintenant dans l'achat de quelques galettes en UHD, on est davantage face à une évolution que face à une révolution. Il n'est donc pas l'heure de se ruiner.

«Dirty dozen 2016» : les 12 aliments contenant le plus de pesticides



Un fermier tient des tomates dans ses mains.
Avez-vous déjà entendu parler du «dirty dozen»? Il s’agit de la liste des 12 fruits et légumes les plus contaminés par des pesticides. Elle est publiée chaque année par l'Environmental Working Group (EWG), un organisme américain dédié à protéger l’environnement et la santé des gens.

Méthodologie derrière le «dirty dozen»

L’EWG a analysé cette année 48 produits locaux, ainsi que des bleuets et des pois mange-tout sucrés importés. Bien que cette analyse soit faite chez nos voisins du Sud, cela nous donne une bonne idée de la situation au Canada.
Les fruits et légumes sont testés de la façon dont ils sont généralement mangés (par exemple, les bananes sont épluchées et les raisins rincés). C’est donc dire que malgré un bon lavage, les traces de pesticides demeurent bien présentes dans nos aliments. L’organisme rappelle malgré tout que cela aide à réduire notre exposition aux produits potentiellement toxiques et recommande d’acheter la version bio de ces aliments.
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Cette année, le «dirty dozen» est composé de trois légumes et neuf fruits :
  1. Fraises
  2. Pommes
  3. Nectarines
  4. Pêches
  5. Céleris
  6. Raisins
  7. Cerises
  8. Épinards
  9. Tomates
  10. Poivrons
  11. Tomates cerises
  12. Concombres 
Les pommes ont été en tête du palmarès au cours des cinq dernières années.

La liste des «clean fifteen»

L’EWG publie également une liste des «clean fifteen», soit la liste des 15 fruits et légumes contenants le moins de pesticides. La majorités de ces aliments sont ceux qui présentent une pelure épaisse, que l’on retire systématiquement pour la consommation.
  1. Avocats
  2. Maïs sucré
  3. Ananas
  4. Choux
  5. Pois mange-tout sucrés congelés
  6. Oignons
  7. Asperges
  8. Mangues
  9. Papayes
  10. Kiwis
  11. Aubergines
  12. Melons au miel
  13. Pamplemousses
  14. Cantaloups
  15. Choux-fleurs
La liste complète des 48 fruits et légumes contaminés se trouve sur le site du EWG.
via GIPHY
Si les pesticides vous inquiètent, sachez que les paniers de fruits et légumes, souvent biologiques et locaux, sont de plus en plus populaires au Québec et qu’ils sont une alternative à considérer.
Découvrez ici quatre formules intéressantes.
 
 

AMD s'apprête à ouvrir le x86 à la concurrence chinoise



Un accord de licence entre AMD et une nouvelle entreprise chinoise laisse entrevoir la possibilité de l'arrivée de nouveaux concurrents sur le marché du x86.

Voilà de quoi relancer la guerre du x86 : AMD annonce la mise au point d'un accord de licence avec une toute nouvelle entreprise chinoise, THATIC (Tianjin Haiguang Advanced Technology Investment Co. Ltd.), concernant le design de ses processeurs pour serveurs. L'accord consiste à fournir toute la technologie nécessaire (CPU, interconnexions et contrôleurs) à THATIC afin de leur permettre de concevoir des variantes de puces x86 destinées aux serveurs. Par cette session, AMD va entrer au capital de THATIC, qui est un consortium de plusieurs entreprises.

Expansion pour AMD, concurrence pour Intel

Ce type d'accord pourrait permettre à AMD d'étendre sa présence technologique, tout en gagnant de l'argent grâce à ses propriétés intellectuelles et industrielles. Certains analystes pensent qu'AMD pourrait donc multiplier ce type de licence, pour finalement faire de même avec ses processeurs grand public pour PC, et même avec ses architectures GPU !

Licence sur l'architecture Zen ?

Les analystes pensent aussi que les accords de licence portent sur la nouvelle architecture Zen d'AMD, qui s'annonce être la plus performante du fabricant depuis plus d'une dizaine d'années. Plus important encore, les mêmes experts pensent que cet accord de licence va donner un accès au gouvernement chinois sur le x86.
 
 

samedi 30 avril 2016

Avec Magic Instruments, la guitare devient simple à maîtriser





Magic Instruments MI Guitar
Réussir à maîtriser un instrument de musique n'a rien de simple. Et en un maîtriser un ne vous offre généralement aucune facilité pour jouer d'un autre. Le PDG de Magic Instruments, Brian Fan, pianiste chevronné, en a fait la constatation en voulant se mettre à la guitare. Plutôt que d'apprendre, encore et encore, il a conçu un nouveau genre de guitare.
La MI Guitar est une guitare moderne, connectée via Bluetooth, une « guitare rythmique numérique« . Alors certes, elle ne vous apprendra pas « vraiment » à jouer d’une vraie guitare, mais vous pourrez au moins en jouer rapidement.
L’instrument a deux parties bien distinctes. La première, c’est la guitare en elle-même (en plastique, disponible en noir ou blanc). De loin, elle ressemble comme deux gouttes d’eau à une guitare électrique classique. En bas, on retrouve des boutons pour gérer les effets et le volume, là encore, classique. On retrouve aussi la connectique classique pour brancher le son. Le tout est alimenté par huit piles AA.
C’est sur le manche que se situe la principale différence. Point de cordes donc, mais des frètes avec plusieurs boutons. Un peu comme une guitare de Guitar Hero, en somme. Si vous appuyez sur le gros bouton d’une frète, c’est un accord fondamental que vous jouerez. Les autres boutons, sur la même frète, permettent de jouer des variations de cet accord. Descendez d’une frète et vous jouerez un autre accord. Simple, mais efficace pour une guitare rythmique.
L’autre partie de cette MI Guitar, c’est l’application mobile (iOS ou Android) qui propose de nombreuses partitions – très complètes, annotées, avec les paroles façon karaoké, etc -. Il est possible d’acheter des chansons à l’unité, 0,99$, ou de payer l’abonnement mensuel (6$) pour profiter du catalogue complet.
À mi-chemin entre jouet et instrument de musique, la MI Guitar a au moins le mérite de permettre de jouer une rythmique simplement… de quoi se lancer dans une session de chant endiablée.
Si vous êtes intéressé, sachez que la campagne Indiegogo bat son plein. Tous les fonds pour cette MI Guitar ont déjà été largement récoltés. Il vous en coûtera 299$, au minimum. Livraison prévue pour Mars 2017.



Source.:

vendredi 29 avril 2016

Hacking Team : comment pirater une entreprise en 6 étapes



Hacking Team : comment pirater une entreprise en 6 étapes
 
DR

Neuf mois après avoir attaqué l’éditeur italien de solutions d’espionnage, le hacker Phineas Fisher décrit avec minutie comment il a réussi à exfiltrer plus de 400 gigaoctets de données sensibles. Un travail d'orfèvre.

Spécialisée dans la vente d’outils de piratage pour organisations gouvernementales, l’entreprise italienne Hacking Team a failli totalement sombrer le 6 juillet 2015, lorsqu’un hacker qui se fait appeler Phineas Fisher (PF) a jeté en pâture sur le web plus de 400 gigaoctets de données sensibles volées dans ses serveurs : e-mails, factures, enregistrements audio, codes source, etc. Un coup dur pour cette PME considérée par Reporters sans frontières comme l’une des principales « sociétés ennemies d’Internet », étant donné ses clients peu fréquentables (Arabie Saoudite, Soudan, Russie,…) qui font notamment appel à elle pour espionner des citoyens...
Neuf mois plus tard, l’auteur de ce piratage refait surface et raconte en détails sur Pastebin.com comment il a réussi à arroser l’arroseur. Voici –à titre pédagogique évidemment– un résumé de cet impressionnant fait d’arme.

1 - Toujours discret tu resteras

Avoir de se pencher sur son opération de piratage, PF fait en sorte de laisser le moins de traces possibles sur les réseaux. Tout d’abord, il active le chiffrement de son disque dur. « Si la police débarque pour saisir ton matériel, cela veut dire que tu as déjà fait beaucoup d’erreurs, mais c’est quand même mieux », souligne-t-il. Pour se connecter à Internet, le hacker utilise une machine virtuelle connectée à Tor. Ce qui lui permet de rester anonyme et de bien séparer l’activité hacking de sa vie normale.
Enfin, il recommande de ne pas se connecter directement à Tor car « il y a déjà eu des attaques réussies » sur ce réseau. Mieux vaut donc passer par un réseau Wi-Fi tiers, comme celui de son voisin. Par ailleurs, le hacker n'a réalisé aucune action de piratage directement depuis Tor, mais est passé par une infrastructure tierce constituée d’une cascade de serveurs, histoire de brouiller les pistes. Ces ordinateurs permettront de lancer l’attaque, d’envoyer les commandes et de récupérer les données.

 2 - Plein d'informations tu collecteras

Comme toute attaque sérieuse, celle de PF a d’abord commencé par une analyse méthodique de l’environnement technique et social de l’entreprise : domaines et adresses IP, serveurs exposés sur Internet, ports ouverts, sites web, employés, organisation interne, etc. Pour cela, PF il a utilisé des services basiques tels que Google ou LinkedIn, mais aussi des outils techniques pour scanner les ports et les plages IP. Cette analyse – qui n’a rien d’illégale à ce stade – permet d’avoir une idée plus précise de la surface d’attaque et de développer une stratégie. Au final, il n’y avait que peu de choses exposées sur Internet : un site web Joomla, un serveur mail, quelques routeurs, deux appareils VPN et un appareil anti-spam. Ce n’est pas très étonnant, car Hacking Team est une entreprise spécialisée en sécurité et donc en théorie très prudente.

3 - Un zeroday tu trouveras

Selon PF, les deux principaux moyens pour pénétrer un réseau d’entreprise sont d'envoyer un email piégé (spear phishing) ou… d'acheter sur le dark web un accès interne. « Grâce aux Russes travailleurs et leurs kits d’exploitation, aux vendeurs de trafic et aux gestionnaires de botnets, beaucoup d’entreprises comptent déjà dans leurs réseaux des ordinateurs infectés », souligne le hacker.
Mais dans ce cas précis, ces deux méthodes n’avaient pas beaucoup de chance de réussir. Compte tenu de leur métier, les employés de Hacking Team sont très rodés aux e-mails piégés. Et comme l’entreprise est relativement petite, il y avait peu de chance de trouver un accès prêt à l’emploi dans le dark web. PF a donc choisi la méthode hardcore : trouver un  zeroday -autrement dit une faille sur l’une des ressources exposées sur Internet. Ce qui fut le cas sur l’un des trois appareils dédiés (VPN ou anti-spam, on ne sait pas). « Trouver un zeroday dans un dispositif embarqué me semblait être l’option la plus simple, et après deux semaines de rétroingénierie, j’ai trouvé un moyen d’accès à distance avec privilège administrateur », explique le hacker.

4 - Une porte dérobée tu créeras

Armé de son beau zeroday, PF ne s’est jeté bille en tête dans le réseau de Hacking Team. Il s’est d’abord procuré les logiciels nécessaires lui permettant d’explorer le réseau cible. Ainsi, il a remplacé le firmware de l’appareil vulnérable par un micrologiciel de sa confection, en lui intégrant une porte dérobée et toute une palette d’outils d’analyse. « La porte dérobée permet de protéger l’exploit [i.e. l’exploitation du zeroday, ndlr]. En utilisant l’exploit qu’une seule fois, puis en revenant par la porte dérobée rend plus difficile la détection et la correction [de la vulnérabilité, ndlr] », explique le hacker. Puis il a testé son firmware pendant près d’une semaine. Comment ? C’est simple : en ciblant des équipements similaires dans d’autres entreprises. Ainsi, le hacker pouvait s’assurer qu’il n’allait pas rendre le système instable et susciter l’attention des administrateurs.

 5 - Administrateur tu deviendras

Une fois dans la place, PF a exploré le réseau à la recherche d’identifiants et de mots de passe, ce qui lui permettrait d’accéder à des ressources plus intéressantes. Coup de bol, il identifie des équipements de stockage dédiés à la sauvegarde dont l’accès était complètement ouvert. En analysant des sauvegardes du serveur mail, il arrive finalement à trouver le mot de passe de l’administrateur du réseau Windows de Hacking Team. En d’autres termes, il avait désormais un accès total au réseau bureautique. A partir de là, il commence à télécharger les e-mails, les fichiers, etc. Au passage, on découvre que les administrateurs système n’ont pas forcément des mots de passe d’une grande complexité…

6 - Le Graal tu dénicheras

Se balader dans le réseau Windows, c’est bien, mais il y a peut-être autre chose. Pour le savoir, PF espionne les administrateurs système de Hacking Team. Il se connecte à leurs ordinateurs, prend des copies d’écran, enregistre les frappes de clavier, etc. Sur l’une des machines, il détecte un dossier chiffré par Truecrypt. Il attend patiemment que l’utilisateur l’ouvre pour siphonner le contenu. Bingo ! Il obtient un accès au réseau de développement de Hacking Team, sur lequel il trouvera tous les codes source des produits d’espionnage de l’éditeur. Bref, il est désormais dans le Saint des saint.
Fier de son exploit, le hacker justifie son action par son engagement politique. « C’est tout ce qu’il faut pour mettre à genoux une entreprise et stopper leurs enfreintes aux droits de l’Homme. C’est la beauté et l’asymétrie du hacking : avec 100 heures de travail, une personne peut détruire des années de travail d’une entreprise qui réalise plusieurs millions de chiffre d’affaires. Le hacking donne à l’opprimé une chance de se battre et de gagner », explique le hacker. Interrogé par Motherboard, celui-ci se définit ouvertement comme un révolutionnaire anarchiste. Il reconnait aussi que son action était parfaitement criminelle.
Dans une note de blog, le PDG de Hacking Team estime que cette description de l’attaque comporte « des inexactitudes ». Il fustige par ailleurs la presse qui en fait l’écho, dans le seul but de « capter des lecteurs et empêcher la vérité ». Il espère que le hacker sera bientôt derrière les barreaux. Sa société continuera de collaborer avec les forces de l’ordre « pour assurer la sécurité de nous tous ».
Source .: