Une nouvelle plate-forme permettant de créer et mettre en ligne clés en main des applications web, est en préparation. Portant le nom provisoire de Windows Cloud, il sera présenté d'ici un mois, a annoncé Steve Ballmer à Londres.
Après sa venue à Paris pour annoncer la création de pôles de recherche européens, Steve Ballmer s'est rendu à Londres pour évoquer un gros chantier en cours, autour du Cloud computing : rien moins qu'un système d'exploitation. Avec l'idée de permettre aux développeurs d'« écrire une application et de la mettre en ligne simplement sur le cloud »...« Chaque fois qu'une grande tendance, une grande opportunité émerge, nous créons un nouveau système d'exploitation », a déclaré le patron de Microsoft lors d'une conférence. « C'est ce que nous sommes en train de faire. N'ayant pas encore trouvé de meilleur nom, et avant de faire une annonce à son sujet dans quatre semaines, je vais pour l'instant l'appeler "Windows Cloud". » Des descriptions qui font écho au projet Midori, déjà cité par ZDNet.fr au début août.Le concept de Cloud computing, très en vogue, fait référence à des applications sur serveurs web, auxquelles on accède via des connexions internet, au lieu d'être installées sur des postes clients. Un nouveau type d'offres est né, assorties d'un nouveau modèle économique, avec des abonnements. Le libellé plus générique est « Software as a service » (SaaS), mais chez Microsoft, on parle de « software plus services ».
Seules des compétences de développement requises« Cela reste difficile d'écrire des applications pour le Cloud », poursuit Steve Ballmer. « Il faut louer un [service d'hébergement ou] disposer de ses propres serveurs ; il faut un peu savoir comment on veut bâtir son application et gérer ses serveurs. Même si une tierce partie gère physiquement les serveurs, c'est un processus très lourd. Alors qu'en fait, seules des compétences de développeur devraient être requises. » Une fois l'application finalisée, elle serait mise sur le Cloud et, c'est le service qui gérerait tout, poursuit-il.
Les développeurs, suggère ainsi Steve Ballmer, auront besoin du seul Framework .NET pour créer des applications, le serveur, le navigateur et le client. Microsoft veut que Windows Cloud permette de proposer des logiciels sur le mode « Cliquez et exécutez » plus efficacement que ce qui était possible avec « la plupart des logiciels d'autrefois ».
« Nous ne voulons pas que tout soit réduit au plus petit dénominateur commun qu'est le navigateur, mais l'idée est qu'il n'y ait rien d'autre à faire que de cliquer pour lancer une application », explique le dirigeant. « Alors il nous faut faire évoluer Windows vers le modèle .NET. Vous gardez tous les avantages des OS pour PC. Avec des interfaces riches et l'interaction avec l'utilisateur (...). »
Des offres pour le grand public assez rapidement« Les OS actuels pour PC permettent de mélanger et gérer vos propres applications. Cela doit rester possible, même si l'application est accessible depuis le Cloud. Il va se passer beaucoup de choses au niveau de la plate-forme sous-jacente - dans la façon d'écrire et de gérer des applications - au fur et à mesure que le monde passe aux logiciels couplés aux services. »Des nouveautés qui n'arriveront pas seules, puisqu'elles seront accompagnées de « nouveaux modèles économiques », annonce déjà Steve Ballmer. « Une partie des offres reposera sur la vente, d'autres sur des abonnements, tandis que certaines seront financées par la publicité. »
Quand ces offres verront-elles le jour ? « Sur le marché grand public, une partie d'entre elles va arriver rapidement. Pour les entreprises, cela mettra peut-être trois, quatre, sept ans ou plus pour vraiment transpirer.
Nota:
Symantec, spécialiste des logiciels antivirus, adopte le principe du Cloud computing pour la plupart de ses logiciels de sécurité, sauvegarde et archivage. A partir de mars 2009, il les proposera progressivement sous la forme de « Software-as-a-Service » (SaaS) accessibles via le web, en étant hébergés sur ses serveurs.
Symantec succombe ainsi à la tendance du Cloud computing, après IBM, Google et Amazon notamment, et bientôt Microsoft. Un engouement décrié dernièrement par deux leaders charismatiques du monde IT : Larry Ellison d'Oracle et Richard Stallman, le créateur de la licence GPL.
REF.:
Aucun commentaire:
Publier un commentaire