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mercredi 8 octobre 2008

Le "Mesh Networking" grace au WiFi et au WiMax

Les réseaux Wi-Fi "maillés" bientôt testés par des collectivités françaises

Quelque 150 villes américaines les utilisent déjà pour leurs services d'urgences ou leurs systèmes de communications mobiles. Ces réseaux Wi-Fi, où l'usager fait office de maillon, vont être prochainement expérimentés en France.
Après les États-Unis, les réseaux sans fil maillés, ou "Mesh Networks", vont être testés en France. Destiné surtout à équiper les collectivités, ce type de solution est censé favoriser un déploiement très rapide et à moindre coût de réseaux Wi-Fi en milieu urbain.
Il repose sur le principe du "Mesh", signifiant que chaque utilisateur fait office de maillon du réseau. Les terminaux de communication sans fil possèdent tous des capacités de routage. Au final, un tel système peut facilement offrir une large couverture puisqu'il n'est pas nécessaire d'installer un grand nombre d'antennes, chaque utilisateur en étant une.
En outre, la taille du réseau s'adapte automatiquement aux nombres d'usagers: plus ils sont nombreux, plus il est maillé. Côté usages, ces réseaux peuvent servir pour l'accès internet ou la communication voix en fixe comme en mobile, grâce à la VoIP.
Ce système a attiré l'attention du gouvernement français dans le cadre de sa réflexion sur la fracture numérique. Le 14 avril, la Datar (Délégation de l'aménagement du territoire et à l'action régional), rattachée au ministère de l'Équipement, a ainsi décidé de donner un coup de pouce aux expérimentations de "Mesh Netrworking". Elle versera une subvention de 150.000 euros à chaque collectivité-candidate retenue sur dossier, dans la limite de son enveloppe budgétaire de 3 millions.
La Manche va expérimenter le "Mesh"
Le conseil général de la Manche et un certain nombre de communes du département sont candidats; leur dossier sera envoyé fin mai. «Les réseaux maillés peuvent constituer une partie d'un projet de réseau d'une collectivité», a déclaré Philippe Le Grand, directeur du syndicat mixte Manche Numérique, à l'occasion d'une conférence consacrée à ces nouveaux réseaux.
Le syndicat mixte a pensé avant tout au "Mesh Networking" pour équiper ses services d'urgence (pompiers, hôpitaux), ainsi que dans le cadre de la surveillance des zones maritimes. Dans un second temps, ces réseaux pourraient être ouverts au grand public ou aux entreprises pour de l'accès internet sans fil. «Nous attendrons d'abord de voir si le système fait ses preuves», poursuit Philippe Le Grand.
Le principe des réseaux Wi-Fi maillés a été inventé par la société américaine Tropos Networks. Son P-DG Sege Ron, présent à la conférence, affirme être en discussions avec des collectivités françaises, mais aussi espagnoles et italiennes.
Le pionnier américain débarque en Europe
«Avec notre technologie, n'importe qu'elle collectivité peut facilement déployer un réseau Wi-Fi sur une ville entière», a assuré Sege Ron. Selon lui, il en coûte 500.000 euros pour une ville de 7.000 habitants avec des débits allants de 1 à 3 mégabits par seconde (Mbps).
Aux États-Unis, 150 villes ont déjà retenu sa solution pour mettre en place, par exemple, des réseaux de surveillance vidéo ou des systèmes de communication mobiles embarqués dans les véhicules des services d'urgences (pompiers, ambulances).
Petit à petit, ces réseaux s'ouvrent au grand public outre-Atlantique. Ils servent notamment d'architecture pour de l'accès internet. Plusieurs collectivités négocient auprès de Tropos pour que leurs réseaux soient utilisés pour de la téléphonie mobile avec des combinés mobiles Wi-Fi.
Les limites techniques du Mesh
En France, l'opérateur réseau Ozone, qui propose l'accès internet en Wi-Fi sur douze arrondissements parisiens, a testé les systèmes Mesh, et reste dubitatif. «Les services que nous avons vus aux États-Unis ne sont pas forcément adaptables, pour des raisons topographiques en Europe, et dans des villes telles que Paris», indique à ZDNet Rafi Haladjian.
«Le système est basé sur des équipements prévus pour fonctionner horizontalement et placés sur les éclairages publics. Verticalement, il ne fonctionne donc pas sur une grande hauteur et ne dépasse pas le troisième ou quatrième étage», poursuit-il.
Par ailleurs, Rafi Haladjian considère les débits trop faibles. «Il y a une forte déperdition entre chaque utilisateur qui fait office de maillon de la chaîne. Au-dela de quatre noeuds de ce type, on risque de descendre à moins de 1 Mbps». Ozone a donc opté pour une utilisation limitée du Mesh : pas plus d'un relais utilisateur entre deux antennes, et l'installation tout de même d'un certain nombre d'antennes sur les toits.
À l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate), on relativise également le potentiel de cette technologie. «Ce sera une des multiples solutions de réseaux sans fil sur large zone», commente Roland Montagne, son responsable du pôle haut débit. Il rappelle ainsi que la technologie Wimax sera également doter d'ici à 2007 de fonctions de mobilité.
Chez Tropos, on confirme la possible concurrence du Wimax mais elle n'est pas encore à l'ordre du jour. «Nous verrons bien quand le Wimax offrira la mobilité», indique François Le, son vice-président des ventes à l'international.
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