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lundi 15 juin 2009

Le code alimentaire du judaïsme

C'est la cacherouth,est le terme désignant le code alimentaire du judaïsme, et l'un de ses principaux fondements. Il s'agit d'un corpus de lois permettant de déterminer si un aliment est ou non permis à la consommation, en fonction de sa provenance et de sa préparation.
Les aliments en conformité à ces lois sont dits kascher[ (hébreu: כשר - se prononce cachère), c'est-à-dire « convenables » ou « aptes » à la consommation. La Bible hébraïque interdit formellement aux Juifs de consommer des aliments impropres. Par contre l'utilisation de produits non-kasher dans un but non-alimentaire, par exemple l'utilisation de cornées ou d'insuline porcines, est tout-à-fait autorisé[2]. L'antonyme de kascher est taref (prononciation yiddishe treïf) (de l'hébreu: טרייף, « déchiré »), bien que ce terme ne désigne à l'origine que la chair d'un animal ayant été « déchirée », soit au sens propre, soit parce que l'animal n'a pas été abattu selon le rite de la shehita. Par extension, taref désigne désormais tout aliment non kascher. La cacherouth concerne essentiellement, encore que non exclusivement, les aliments d'origine animale, et implique le respect d'un rite d'abattage. Ce rite est évoqué dans le Lévitique et le Deutéronome, mais sans y être décrit. De même, la plupart des lois sur lesquelles se fonde la Halakha (loi religieuse juive) se trouvent dans le Livre du Lévitique, mais avec pas ou peu de détails. Les modalités pratiques ont été longtemps orales, avant d'être couchées au début de l'ère chrétienne par écrit dans la Mishna et le Talmud, puis codifiées de façon plus fines dans le Choulhan Aroukh et par les autorités rabbiniques ultérieures.


La shehita ou she'hita ;désigne l'abattage rituel des animaux, mammifères et oiseaux, selon la manière prescrite par la loi juive sur base de la Torah. L'acte est réalisé en passant un couteau très effilé par la gorge de l'animal et en expulsant le sang. L'abattage selon le rite musulman se déroule selon une procédure assez similaire.

L'animal doit être abattu avec respect, et en pensant à la vie de l'animal, par un shohet (héb. שחט shōḥéṭ, "abatteur", plur. shohetim) certifié par un rabbin ou une cour de justice juive, sous la supervision d'un mashguiah. Seule la viande abattue par un sho'het est considérée comme propre à la consommation. L'abattage peut se faire dans diverses positions; lorsque l'animal est étendu sur le dos, la she'hita est dite she'hita mouna'hat. Les Juifs désireux de consommer la chair d'un animal abattu doivent en outre retirer les veines et la graisse[2] et les tendons [3] selon une procédure bien établie, le nikkour a'horaïm[4].


Bien que nombre d'états n'y aient pas adhéré, la Déclaration Universelle des Droits de l'Animal stipule notamment que "Si la mise à mort d'un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d'angoisse." [5] Les détracteurs du Shehita, notamment certains groupes de défense des droits des animaux, considèrent que cette méthode d'abattage entraîne des «souffrances sévères aux animaux» en comparaison de la technique d'abattage avec étourdissement préalable. Les normes européennes prévoient un étourdissement pre-mortem de l'animal[6], ce qui est interdit dans la loi juive. Le Farm Animal Welfare Council de Grande-Bretagne a déclaré que la méthode employée pour la viande Kasher et Halal entraîne de souffrances sévères aux animaux et devrait être bannie immédiatement. Selon cet organisme, il peut prendre jusqu'à deux minutes pour un animal pour mourir au bout de son sang. Compassion in World Farming supporta cette recommandation et déclara "Nous croyons que la loi doit être changée pour obliger l'étourdissement des animaux avant l'abattage."



La Dhabiha (arabe: ذَبِيْحَة Dhabīḥah) est la méthode d'abattage rituelle prescrite de tous les animaux, à l'exception des poissons et fruits de mer, par la loi islamique. Elle se pratique par une incision profonde et rapide avec un couteau effilé sur la gorge, de façon à couper les veines jugulaires et les artères carotides bilatéralement. Le but de cette technique est de drainer plus efficacement le sang du corps de l'animal, afin que la viande soit plus hygiénique, et de minimiser la douleur et l'agonie de l'animal[1]. Les détails de la méthode proviennent largement de la tradition islamique, plutôt que du Coran. Toutefois, c'est du Coran que la prescription est tirée.Le terme Dhabiha est souvent utilisé erronément comme synonyme de halal, mais utilisés conjointement (Dhabīḥah Halal), les mots décrivent toute pièce de viande permise par la loi islamique.


Dans l'islam, le mot halâl (arabe : حلال [ḥalāl], permis ; non sacré ; profane, licite, parfois orthographié de manière erronée hallal) est l'antonyme de harâm. Halâl définit ce qui est permis pour le musulman et harâm définit ce qui est un péché et donc interdit au Musulman. Le terme « halâl » est souvent utilisé par erreur comme synonyme de dhabiha, la méthode d'abattage rituel au sens strict. Utilisés conjointement (Dhabīḥah Halal), les mots décrivent toute pièce de viande permise par la loi islamique.

Les qualifications de halâl et harâm concernent notamment l’alimentation du Musulman : par exemple manger du poisson est halâl, alors que manger du porc est harâm. Pour que de la viande soit halâl, il faut que l'animal ait été égorgé au nom de Dieu et conformément au dhabiha. Le Coran et la sunna spécifient les aliments harâm ainsi que les conditions sous lesquelles certains aliments deviennent halâl.

En principe tout ce qui provient de la mer est halal (licite) et ceci conformément au Coran et à la parole du Prophète. Allah dit dans le Coran: "La chasse en mer vous est permise, et aussi d'en manger, pour votre jouissance et celle des voyageurs" (Sourate 5, verset 96. Les termes "et aussi d'en manger" signifie qu'il est permis de manger la viande des animaux marins trouvés morts en mer. Et aussi d'après la parole du Prophète: "Il nous a été permis (de manger) deux sortes de bêtes trouvées mortes et deux sortes de sang, quant aux deux bêtes mortes ce sont les poissons et les sauterelles et les deux sortes de sang sont le foie et la rate" (rapporté par Ahmed, Ibn Majah, Daraqoutni) Le compagnon du Prophète Abou Horeyra a rapporté du Prophète la parole suivante: "L'eau de mer est lustrale et ses animaux trouvés morts sont licites" (Sounane) La viande cacher est halal.





***NOTE:

La dhabiha possède des similarités avec la shehita, de même que les systèmes halal et kascher. Ils ne sont toutefois pas strictement équivalents.
Les musulmans sont divisés quant à savoir si la shehita peut se substituer à la dhabiha. Selon certains, l'abatteur juif ne dit pas le Takbir (disant:Allah est Grand) et change la méthode d'abattage, ce qui rend leur viande Haraam. Selon d'autres, les méthodes sont assez similaires en théorie et en pratique pour rendre les bêtes abattues par les juifs halal[9].

Les juifs ne reconnaissent pas le dhabiha hallal comme kascher car la viande est abattue au nom d'Allah et du prophète, or ils ne reconnaissent pas ce dernier. Lorsque les Musulmans égorgent leurs animaux, ils disent : "Au nom de Dieu", et la viande est halâl mais pas casher. Lorsque les Juifs égorgent leurs animaux, ils disent : "Au nom de Dieu" et un rabbin doit être présent à l'abattage, ainsi la viande est casher.





REF.: