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samedi 12 décembre 2009

Violence virtuelle : Des poursuites possibles

Si le site Web jetueunami.com était utilisé à «mauvais escient», un internaute pourrait être l'objet de poursuites, affirme la Sûreté du Québec.

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«C'est sûr que nous sommes dans une situation hypothétique et que nous travaillons avec des faits, a lancé hier le porte-parole de la SQ Gregory Gomez Del Prado. Mais si une personne utilisait ce site Web avec une intention criminelle à ce moment, elle pourrait se faire poursuivre.» Ce dernier affirme que le site pourrait ouvrir la porte à des accusations de menaces, dans ces circonstances.

Rappelons par ailleurs que le Net n'en est pas à son premier «jeu» controversé. Le jeu Second Life, univers virtuel où les internautes peuvent interagir, a connu un épisode il y a quelques années, où le parquet de Bruxelles avait ouvert une enquête pour une histoire de viol perpétré dans ce monde numérique.

En février dernier, le site Amazon.com avait quant à lui banni la vente d'un jeu vidéo japonais autorisant les joueurs à simuler des viols. L'éditeur de ce jeu, Illusion, est par ailleurs à l'origine de jeux tels queBattle Raper et Artificial Girl.


La scène est ultra-réelle. La victime monte sur une motocyclette dans une mise en scène digne d’un film hollywoodien. Une musique de suspense joue en trame de fond pendant que le véhicule sort d’un stationnement désert, tandis que le tueur à gages Oliver Saint-James prépare son sabre. Au moment où la pauvre proie s’apprête à prendre la route, surgit l’assassin qui, d’un seul coup, la décapite et quitte les lieux en vitesse pendant que roule la tête dans une flaque de sang...

Ce n’est qu’un des cinq scénarios auxquels on peut faire appel pour tuer la personne de notre choix sur le site Web français jetueunami.com. En effet, quatre autres tueurs professionnels offrent au commanditaire du meurtre virtuel de mettre fin aux jours de sa victime à coups de batte de baseball, par des coups de feu − de près ou à distance − ou bien de recouvrir cette dernière de béton alors qu’elle est enveloppée dans un sac de plastique.

La procédure ne prend que quelques instants. Il suffit d’avoir une adresse courriel et une photo de la victime», qu’on soumet et adapte par l’entremise du site Web − déconseillé aux moins de 16 ans − qui se chargera à son tour de lui donner un relief pour l’animation. On invite ensuite l’ordonnateur à inscrire une adresse courriel et à déposer une photo − ce qui n’est pas obligatoire − qui permettra à la personne virtuellement assassinée de mener son enquête pour découvrir l’identité de son tueur. Ce dernier doit aussi laisser des «motifs» qui justifient l’assassinat. Le site Web offre des exemples à saveur humoristique, tels que: «X me fait de l’ombre au travail» ou «X a de trop grands pieds». Une fois l’opération commandée, la cible sera avisée qu’on a mis fin à ses jours par un courriel signé du tueur à gages virtuel − et non du commanditaire − intitulé : «Vous êtes mort.»




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