Intel compte intégrer les technologies de McAfee directement dans les puces embarqués dans les terminaux mobiles afin de pousser des services de sécurité orientés cloud.
Deux semaines après la finalisation de l’acquisition de McAfee, Intel commence à délier sa langue pour préciser la stratégie qui a conduit à ce rapprochement important (une opération de croissance externe à 7,7 milliards de dollars).
Renee James, en qualité de senior Vice-Président senior et Directeur Général en charge de la division « Software and Services », et Dave DeWalt, qui a pris les fonctions de Président de la nouvelle filiale d’Intel, ont abordé la manière dont les produits et systèmes McAfee vont protéger les terminaux mobiles et les applications embarquées destinées à contrer les cyber-attaques.
« Les malwares prennent une dimension hallucinante », constate Dave DeWalt. « Je n’ai jamais vu cela auparavant. Et, pour couronner le tout, le nombre de terminaux est en train d’exploser. »
Intel veut développer des fonctionnalités de gestion de sécurité directement dans le hardware qui permettrait aux terminaux mobiles et autres appareils de type « endpoints » (grosso modo, tous les terminaux d’accès au Web du PC fixe et PC portable en passant par le smartphone) de communiquer en temps réel. Tout en exploitant le potentiel du cloud.
Selon Renee James, cette combinaison fournira une mise à jour sécurité réactualisée en permanence : détection et mise en quarantaine des malwares, authentification des utilisateurs et vérification des adresses IP et sites Web.
Intel aurait pu acheter une firme de sécurité IT de taille plus modeste à un coût d’acquisition moins onéreux.
Mais la firme de Paul Otellini a considéré qu’elle avait besoin rapidement de logiciels et d’une plate-forme complètes de services dans ce domaine.
Renee James compte sur McAfee qui exploite un service cloud de sécurité qui fonctionne depuis cinq ans, parallèlement à l’exploitation de ses logiciels.
McAfee va se rapprocher de Wind River, une autre filiale d’Intel
La mission de McAfee consistera à étendre les fonctions de sécurité sur les terminaux mobiles ou nomades (PC portables, smartphones, tablettes…). Tout en facilitant la configuration des paramètres dédiés par l’utilisateur final.
Il ne fait aucun doute à Renee James qu’Intel est capable de développer des systèmes pour les imprimantes, les télévisions, et les automobiles tout en y intégrant la dimension de la sécurité.
McAfee va entamer une collaboration étroite avec Wind River, une autre filiale d’Intel, qui développe des logiciels embarqués et mobiles (plates-formes Asynchronous Transfert Mode ou ATM, passerelles réseaux…), selon Dave DeWalt.
Ainsi, une version McAfee pour Wind River devrait être dévoilée d’ici fin mars. « Nous sommes en mesure d’intégrer la sécurité directement dans l’OS en liaison directe avec les fabricants », assure-t-il.
C’est le principe de la synergie: fournir davantage de fonctions sécurité McAfee dans les futures puces Intel, tout en exploitant leur performance pour accélérer la vitesse de traitement.
Au lieu d’installer une couche de sécurité au-dessus de l’OS, l’objectif est de la placer plus près.
Intel exploite déjà des technologies de virtualisation dans ce sens. « Plus vous orientez la sécurité vers le noyau, plus vous obtenez de visibilité pour l’architecture », considère Dave DeWalt .
En étendant le framework McAfee’s ePolicy Orchestrator, les entreprises pourront gérer à distance les ordinateurs portables et autres terminaux « endpoint » avec les technologies Intel vPro : droit d’accès au terminal, chiffrement, déchiffrement, patches d’application…
Positionné historiquement comme un fournisseur d’outils anti-virus, McAfee s’est étendu à d’autres solutions de sécurité IT : pares-feux, solutions de prévention d’intrusion, sécurité sur les terminaux mobiles…
Intel plus tôt cette année a fait l'acquisition de Nordic Edge, une entreprise de sécurité suédoise connue pour ses produits de gestion de sécurité et de renseignement sur les menaces.
Un modèle d'abonnement cloud
Intel pourrait utiliser un modèle d'abonnement cloud pour générer des revenus autour de la sécurité, a déclaré Dave DeWalt, président de McAfee, qui fait maintenant partie du fondeur. Une gestion à distance de la plateforme pourrait devenir un point de référence sur la sécurité non seulement pour les terminaux mobiles, mais aussi les imprimantes, les distributeurs automatiques de billets, les points de vente ou tous périphériques connectés au sein d'un réseau «intelligent», affirme le responsable. Il ajoute que les malwares sont généralement stockés dans le logiciel; car il est difficile pour les pirates informatiques d'aller sous le niveau de l'OS, l'aspect sécurité doit donc être intégrée à l'intérieur du matériel. Il existe aujourd'hui 48 millions types de logiciels malveillants dans la nature. Renée James s'interroge lui pour savoir « si les gens paieraient pour un tel matériel » et de se rassurer « nous l'espérons ».
La plupart des smartphones et des tablettes utilisent des processeurs ARM et plusieurs OS comme Android ou iOS. Intel continue à balbutier sur ce marché et la domination d'ARM pourrait être un obstacle. Renée James a déclaré que, d'un point de vue logiciel Intel restera une société multi-plateforme. La fragmentation OS n'est pas un problème pour l'entreprise car les puces x86 peuvent exécuter la plupart des systèmes d'exploitation mobiles [NDLR Windows et Linux seulement pour l'instant].
REF.:
Deux semaines après la finalisation de l’acquisition de McAfee, Intel commence à délier sa langue pour préciser la stratégie qui a conduit à ce rapprochement important (une opération de croissance externe à 7,7 milliards de dollars).
Renee James, en qualité de senior Vice-Président senior et Directeur Général en charge de la division « Software and Services », et Dave DeWalt, qui a pris les fonctions de Président de la nouvelle filiale d’Intel, ont abordé la manière dont les produits et systèmes McAfee vont protéger les terminaux mobiles et les applications embarquées destinées à contrer les cyber-attaques.
« Les malwares prennent une dimension hallucinante », constate Dave DeWalt. « Je n’ai jamais vu cela auparavant. Et, pour couronner le tout, le nombre de terminaux est en train d’exploser. »
Intel veut développer des fonctionnalités de gestion de sécurité directement dans le hardware qui permettrait aux terminaux mobiles et autres appareils de type « endpoints » (grosso modo, tous les terminaux d’accès au Web du PC fixe et PC portable en passant par le smartphone) de communiquer en temps réel. Tout en exploitant le potentiel du cloud.
Selon Renee James, cette combinaison fournira une mise à jour sécurité réactualisée en permanence : détection et mise en quarantaine des malwares, authentification des utilisateurs et vérification des adresses IP et sites Web.
Intel aurait pu acheter une firme de sécurité IT de taille plus modeste à un coût d’acquisition moins onéreux.
Mais la firme de Paul Otellini a considéré qu’elle avait besoin rapidement de logiciels et d’une plate-forme complètes de services dans ce domaine.
Renee James compte sur McAfee qui exploite un service cloud de sécurité qui fonctionne depuis cinq ans, parallèlement à l’exploitation de ses logiciels.
McAfee va se rapprocher de Wind River, une autre filiale d’Intel
La mission de McAfee consistera à étendre les fonctions de sécurité sur les terminaux mobiles ou nomades (PC portables, smartphones, tablettes…). Tout en facilitant la configuration des paramètres dédiés par l’utilisateur final.
Il ne fait aucun doute à Renee James qu’Intel est capable de développer des systèmes pour les imprimantes, les télévisions, et les automobiles tout en y intégrant la dimension de la sécurité.
McAfee va entamer une collaboration étroite avec Wind River, une autre filiale d’Intel, qui développe des logiciels embarqués et mobiles (plates-formes Asynchronous Transfert Mode ou ATM, passerelles réseaux…), selon Dave DeWalt.
Ainsi, une version McAfee pour Wind River devrait être dévoilée d’ici fin mars. « Nous sommes en mesure d’intégrer la sécurité directement dans l’OS en liaison directe avec les fabricants », assure-t-il.
C’est le principe de la synergie: fournir davantage de fonctions sécurité McAfee dans les futures puces Intel, tout en exploitant leur performance pour accélérer la vitesse de traitement.
Au lieu d’installer une couche de sécurité au-dessus de l’OS, l’objectif est de la placer plus près.
Intel exploite déjà des technologies de virtualisation dans ce sens. « Plus vous orientez la sécurité vers le noyau, plus vous obtenez de visibilité pour l’architecture », considère Dave DeWalt .
En étendant le framework McAfee’s ePolicy Orchestrator, les entreprises pourront gérer à distance les ordinateurs portables et autres terminaux « endpoint » avec les technologies Intel vPro : droit d’accès au terminal, chiffrement, déchiffrement, patches d’application…
Positionné historiquement comme un fournisseur d’outils anti-virus, McAfee s’est étendu à d’autres solutions de sécurité IT : pares-feux, solutions de prévention d’intrusion, sécurité sur les terminaux mobiles…
Intel plus tôt cette année a fait l'acquisition de Nordic Edge, une entreprise de sécurité suédoise connue pour ses produits de gestion de sécurité et de renseignement sur les menaces.
Un modèle d'abonnement cloud
Intel pourrait utiliser un modèle d'abonnement cloud pour générer des revenus autour de la sécurité, a déclaré Dave DeWalt, président de McAfee, qui fait maintenant partie du fondeur. Une gestion à distance de la plateforme pourrait devenir un point de référence sur la sécurité non seulement pour les terminaux mobiles, mais aussi les imprimantes, les distributeurs automatiques de billets, les points de vente ou tous périphériques connectés au sein d'un réseau «intelligent», affirme le responsable. Il ajoute que les malwares sont généralement stockés dans le logiciel; car il est difficile pour les pirates informatiques d'aller sous le niveau de l'OS, l'aspect sécurité doit donc être intégrée à l'intérieur du matériel. Il existe aujourd'hui 48 millions types de logiciels malveillants dans la nature. Renée James s'interroge lui pour savoir « si les gens paieraient pour un tel matériel » et de se rassurer « nous l'espérons ».
La plupart des smartphones et des tablettes utilisent des processeurs ARM et plusieurs OS comme Android ou iOS. Intel continue à balbutier sur ce marché et la domination d'ARM pourrait être un obstacle. Renée James a déclaré que, d'un point de vue logiciel Intel restera une société multi-plateforme. La fragmentation OS n'est pas un problème pour l'entreprise car les puces x86 peuvent exécuter la plupart des systèmes d'exploitation mobiles [NDLR Windows et Linux seulement pour l'instant].
REF.:
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