Les consoles de jeux sont tous fragiles ?

Photo Shutterstock et Alexis Le Marec / Agence QMI

MONTRÉAL - Toujours plus puissantes, embarquant toujours plus de technologies, les consoles de jeu actuelles sont plus fragiles que leurs ancêtres à cartouches.

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Pourquoi surviennent ces défaillances et quelles sont les pièces les plus fragiles d'une console?
Dans les années 1980-90, lorsqu'on achetait une console, il était «normal» qu'elle tombe en panne longtemps après avoir acheté la génération suivante. Alors pourquoi entend-on parler de problèmes et de pannes de plus en plus récurrents sur les dernières générations, survenant moins de quatre ans après l'achat, si ce n'est pas dans les mois qui suivent pour certaines?
Le lecteur optique, le premier ennemi
Avec l'arrivée de la 3D et des cinématiques, les jeux occupent de plus en plus d'espace de stockage. Les consoles sont alors vite passées aux supports optiques tels que le CD ou le DVD, moins chers et contenant bien plus de stockage qu'une cartouche de jeu. Un nouveau problème est alors apparu.
Alors que le lecteur de cartouche n'était qu'électronique, le lecteur DVD comporte une partie mécanique. Lorsqu'un moteur tourne sans arrêt à des centaines de tours minute, il finit par s'user. Ajoutez à cela les engrenages et les pièces en plastique, qui ont donc une durée de vie bien plus limitée que si elles étaient en métal. Aussi, la lentille de lecture peut s'encrasser et s'user. Voilà le cocktail parfait pour qu'une de ces pièces soit l'un des points faibles des consoles en cassant rapidement.
Puissance et surchauffe vont de pair
L'autre ennemi des consoles vient de leur puissance. Les processeurs contiennent toujours plus de cœurs, qui fonctionnent à des fréquences toujours plus hautes (3,2GHz pour une PS3 par rapport à 3,58 MHz pour une Super Nes, soit une fréquence 893 fois plus élevée) il a fallu vite les refroidir. Pour cela, le système le plus utilisé est un radiateur posé sur le processeur et la puce graphique, qui fait remonter la chaleur vers un ventilateur l'évacuant.
Si la Wii n'a pas eu de problème à ce niveau, grâce à son architecture ancienne héritée du Game Cube, la PlayStation 3 et surtout la Xbox 360 ont été touchées de plein fouet. Sur PS3, la pâte thermique assurant la liaison entre le processeur et le radiateur n'est pas bien répartie sur les anciennes PS3. Ce sont surtout les premières séries qui ont été touchées.
Le problème a été bien pire chez Microsoft, dont les pannes ont touché plus de 54 % des Xbox 360 (photo ci-bas, démontée)avant l'arrivée du modèle Slim. Sur les Xbox 360 dites «Fat», la puce graphique chauffait tellement qu'elle faisait fondre ses soudures et se détachait de la carte mère. Microsoft a dû, en panique, prolonger la garantie sur ce problème et rembourser ses clients qui avaient payé pour cette réparation.

Sur les nouveaux modèles Slim ces défauts ont été résolus, mais le lecteur optique des deux consoles reste leur principale faiblesse. Il pourra durer six ou sept ans dans les meilleurs cas, mais il finira irrémédiablement par tomber en panne un jour.
Comment les entretenir
Une console n'est pas un simple lecteur DVD, mais un véritable ordinateur qui chauffe énormément. Évitez alors de l'installer dans un emplacement pour lecteur DVD, dans le meuble du salon. Le mieux serait qu'elle soit à plat sur une table, avec un dégagement d'au moins une vingtaine de centimètres autour.
Ne manipulez pas la console pendant qu'elle fonctionne, sous peine de rayer votre jeu et de détraquer le lecteur. Enfin, la poussière est un ennemi de l'électronique. Une console dont le pourtour est propre, et qui ne s'est pas encrassée, chauffera bien moins qu'une machine où la poussière rentre comme dans un moulin.


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