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La glace noire démystifiée
La glace et la gadoue se forment quand la neige tombe, fond et gèle partiellement (gadoue) ou complètement (glace) sur la chaussée. Laglace noire se forme quant à elle directement sur la chaussée, à partir de l'humidité ou des particules des gaz d'échappement dans l'air ambiant.
Elle est plus glissante que la glace régulière ou la gadoue gelée et, comme elle est très mince et transparente, la surface noire de la route transparait.
Elle peut se former sur l'asphalte lors d'une baisse soudaine de la température de l'air et sur les ponts et viaducs autour desquels l'air froid circule librement.
L'air qui circule au-dessus et en dessous de la chaussée sur les ponts peut provoquer la formation de glacenoire, même si le mercure dépasse 0ºC.
La glace noire est un mince film de glace transparente sans bulles d’air, presque invisible sur la chaussée ou ailleurs, qui provient de la condensation de vapeur d'eau, d'un redoux suivi de gel ou d'une pluie fine1. Il s’agit donc d’une forme particulière de verglas et le terme est particulièrement utilisé au Québec dans le contexte de la circulation routière1. Pour l’observateur, elle prend la couleur du matériau sous-jacent, ce qui la rend difficile à détecter et peut causer des chutes ou des accidents automobiles.
Le terme de « glace noire » est, dans un contexte routier, surtout utilisé en Amérique du nord ; en Europe cette formation de glace est simplement désignée par le terme « verglas ». Selon l'Office québécois de la langue française, le terme glace noire, dans le sens de glace routière, est apparu durant les années 1990 dans les médias et est probablement une traduction littérale de l’anglais « black ice ». L’Office ne peut rien reprocher à la formation correcte en français et de plus le terme s’employait déjà dans le vocabulaire de l’alpinisme en Europe en parlant de la glace qui recouvre les rochers2. Le terme glace noire est donc plus précis, selon l’OQLF, que le générique verglas donné généralement comme équivalent de « black ice » dans les dictionnaires bilingues1.
L’Organisation météorologique mondiale définit également la glace noire comme une glace mince qui se forme sur une étendue d’eau douce ou salée et dont la couleur apparaît sombre du fait de sa transparence3. Finalement, c’est aussi un terme de marine désignant un givrage épais suffisamment lourd pour faire chavirer un petit navire, le résultat d’embruns verglaçants3.
Ce terme est surtout utilisé au Québec pour désigner une mince couche de verglas transparent sur la chaussée. Elle peut parfois se former lors de fine pluie ou bruine verglaçante. Cependant, le plus souvent la mince couche d’eau provient de faible pluie ou de la fonte de neige sur une route alors que la température est au-dessus de zéro Celsius et que par la suite la température descend rapidement sous le point de congélation.
La glace noire sur les routes peut provenir également de la déposition sur des structures de vapeur d'eau alors que la température de l’air est bien au-dessous de zéro Celsius4. Elle peut provenir de l'évaporation à la surface de lacs ou de rivières non gelés, ou encore des gaz d'échappementsur une route passante(autrement dit les systèmes antipollutions auto,sont désuets pour les pays nordiques). Les ponts sont particulièrement susceptibles à la formation de cette glace noire en hiver.
La formation d'une mince couche de glace transparente sur une étendue d'eau se produit quand la température descend rapidement sous le point de congélation alors que le vent est très faible ou nul.
Comme tout verglas, la glace noire est très dangereuse et peut causer la chute d’un piéton qui marche sur une plaque de cette glace. De la même façon, un automobiliste peut perdre le contrôle de son véhicule s’il effectue une manœuvre brusque. Dans les deux cas, c’est le caractère invisible de la glace noire qui cause le plus souvent les accidents car elle prend par surprise le piéton ou l’automobiliste. Ceux-ci ne peuvent pas adapter leur comportement ne pouvant la voir.
Pour prévenir ce genre d’incident, des stations météoroutières sont déployées dans plusieurs pays nordiques pour surveiller les conditions de températures et d'humidité de la chaussée. Les services publics vont épandre un abrasif sur la chaussée lorsque les services météorologiques prévoient un rapide gel des températures après un redoux ou sur les approches des ponts. Des panneaux vont également prévenir les automobilistes des zones de formation fréquente de glace noire.
Dans le cas du terme maritime, l'accumulation de glace peut alourdir le navire et le faire couler. Il peut également changer son centre de gravité et conduire à son chavirage.
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