Le supramental est associé au savoir instantané,celui qui provient de l'Eureka , a quelques millisecondes pret , en avance sur le savoir et la parole arrive ensuite pour le verbalisée et le colorée . Donc,la plupart des humains sont astral ou supra-astral.Très peu d'antennes supramental se retrouve sur terre actuellement.
La descente du supramental entre les deux guerres ouvre un nouveau champ de possibilités pour la conscience humaine. Cette opportunité extraordinaire d'évolution révélée sur Terre par Sri Aurobindo et la Mère arrive au moment où une grande inquiétude s'empare des sociétés industrielles concernant l'avenir. Tandis que toutes les idéologies s'effondrent et que la plupart des religions ont perdu leur pouvoir de transformation, la conscience supramentale apparaît comme un pas décisif dans l'évolution de l'espèce humaine.
Le supramental n'est pas compréhensible du point de vue d'un horizon mental : d'après Aurobindo, il se situe au-delà de toute compréhension intellectuelle même s'il peut se concevoir intellectuellement[22] car :
"La vie échappe aux formules et aux systèmes que notre raison s'efforce de lui imposer ; elle s'avère trop complexe, trop pleine de potentialités infinies pour se laisser tyranniser par l'intellect arbitraire de l'homme... Toute la difficulté vient de ce qu'à la base de notre vie et de notre existence, il y a quelque chose que l'intellect ne pourra jamais soumettre à son contrôle : l'Absolu, l'infini[23]".
Il nous appartient donc pour Aurobindo de mieux comprendre les limites inhérentes à une conscience mentale pour envisager de plus près la possibilité d'une conscience supramental. Outre son échec face à l'infini, la conscience mentale usuelle au mieux s'exerce dans des raisonnements conduits par des règles logiques diverses, des concepts de différentes natures : le mental peut ainsi opposer aisément à n'importe quel point de vue un autre point de vue en apparence contradictoire [24]. Une conscience mentale ne peut donc qu'approximer la réalité en en donnant une suite de points de vue partiels.
Une autre façon d'approcher le supramental est de considérer l'existence de niveaux de conscience mentale supérieurs encore inconscients mais davantage concevables et compréhensibles pour notre conscience mentale : les envisager permet d'approcher encore d'un peu plus près une possibilité supramental. Face à deux points de vue mentaux contraires, face à une énigme, face à telle situation inconnue, nous connaissons parfois un saut dans la qualité de notre conscience mentale : on parle d'illumination, d'intuition, d'idée géniale, etc. Un tel genre de phénomène supraconscient est sans doute celui que Platon voulait transmettre et rendre plus courant avec sa méthode d'ascension dialectique vers le monde des formes intelligibles. Pour Aurobindo, cette expérience peut devenir plus fréquente, plus dense et plus constante et avoir une portée non seulement intellectuelle mais aussi émotionnelle, sensorielle, etc. car notre conscience toute entière peut être élevée selon lui surmentalement. Le surmental, le plan de conscience de cette sorte le plus élevé selon Aurobindo oeuvrerait comme un flux de visions intuitives, instantanées et globales capables d'embrasser les points de vue mentaux les plus étrangers. Pour imaginer la conscience surmentale nous pouvons imaginer les éclairs de génie de l'artiste (le beau), du penseur (le bien) ou du scientifique (le vrai) devenus constants et s'éclairant mutuellement et s'incarnant non seulement dans une philosophie mais aussi et surtout dans un art de vivre sa matérialité physique. Plus inimaginable encore qu'un état de conscience surmental, un état de conscience supramental pour Aurobindo ne doit donc pas être conçu comme un super-mental et donc il doit être envisagé comme une dimension de conscience au-delà d'une éventuelle dimension surmentale de la conscience. Son poème Savitri propose un raccourci suggestif pour nous faire concevoir une conscience supramentale : "Un unique regard innombrable"[25]. Le surmental comme flux de visions intuitives reste pour Aurobindo une connaissance prisonnière du pluriel, de regards divisés et donc partiels : par exemple, selon lui les grandes religions furent fondées par des êtres humains capables d'un tel regard mais leur regard surmental a impliqué des différences d'accents spirituels. Les écrits de Vivekananda et de Ramakrishna souvent affirment que toutes les religions peuvent conduire à une même réalité divine ultime par des moyens spirituels divers. Aurobindo nuance leur propos en disant qu'il y bien une réalité divine ultime unique aperçue par les grands spirituels des diverses religions mais que les diverses religions ne dépassant pas le surmental, ces grands spirituels ne peuvent que percevoir un aspect partiel de cette réalité ultime, comme les contradictions théologiques et philosophiques entre les écrits spirituels des religions le montrent clairement. Le supramental est selon Aurobindo une connaissance véritablement intégrale du divin : c'est une connaissance divine de toute la réalité qui se révèle n'être que le divin sous diverses formes, c'est une connaissance du divin par lui-même. Dans ses Lettres sur le yoga, il écrit ainsi : "Les grands Dieux appartiennent au plan surmental. Dans le Supramental ils sont unifiés en aspects du Divin, dans le surmental ils apparaissent comme personnalités distinctes".
Une dernière façon d'envisager cette possible connaissance supramentale est de voir qu'elle induit pour Aurobindo une possible action directe et consciente sur la matière qui est elle aussi une forme du divin. Notre action sur la matière la plus efficace reste aujourd'hui celle de la technologie. Le yoga qui inclut des pouvoirs occultes, des siddhis peut sans doute amener des effets matériels extraordinaires mais la technologie nous donne des pouvoirs équivalents sans les payer d'une ascèse prolongée et incertaine quant à son succès. Cependant toute technologie a un défaut majeur, elle peut tomber en panne, elle peut induire des effets incontrolables. Le train déraille, l'ordinateur bogue, etc. Ceci tient au fait que toute action technologique sur la matière reste indirecte du point de vue de la conscience : lorsque je roule en voiture, je n'ai pas conscience de ce qui se passe dans son moteur. Une conscience supramentale selon Aurobindo dans son action matérielle échapperait à cette limite propre à toute action mentale voire surmentale sur la matière. L'action supramentale sur la matière ne serait pas une action indirecte. Une telle conscience permettrait d'envisager la perfection divine de nos corps et de la terre :
"La manifestation d'une conscience-de-vérité supramentale sera donc la réalité capitale qui permettra la vie divine. [...] Le Divin est déjà ici, immanent en nous, nous sommes Cela en notre réalité profonde, et c'est cette réalité que nous devons manifester - c'est elle qui nous pousse à une existence divine et rend nécessaire la création de la vie divine au sein même de cette existence matérielle [26]".
La descente du supramental entre les deux guerres ouvre un nouveau champ de possibilités pour la conscience humaine. Cette opportunité extraordinaire d'évolution révélée sur Terre par Sri Aurobindo et la Mère arrive au moment où une grande inquiétude s'empare des sociétés industrielles concernant l'avenir. Tandis que toutes les idéologies s'effondrent et que la plupart des religions ont perdu leur pouvoir de transformation, la conscience supramentale apparaît comme un pas décisif dans l'évolution de l'espèce humaine.
Le supramental n'est pas compréhensible du point de vue d'un horizon mental : d'après Aurobindo, il se situe au-delà de toute compréhension intellectuelle même s'il peut se concevoir intellectuellement[22] car :
"La vie échappe aux formules et aux systèmes que notre raison s'efforce de lui imposer ; elle s'avère trop complexe, trop pleine de potentialités infinies pour se laisser tyranniser par l'intellect arbitraire de l'homme... Toute la difficulté vient de ce qu'à la base de notre vie et de notre existence, il y a quelque chose que l'intellect ne pourra jamais soumettre à son contrôle : l'Absolu, l'infini[23]".
Il nous appartient donc pour Aurobindo de mieux comprendre les limites inhérentes à une conscience mentale pour envisager de plus près la possibilité d'une conscience supramental. Outre son échec face à l'infini, la conscience mentale usuelle au mieux s'exerce dans des raisonnements conduits par des règles logiques diverses, des concepts de différentes natures : le mental peut ainsi opposer aisément à n'importe quel point de vue un autre point de vue en apparence contradictoire [24]. Une conscience mentale ne peut donc qu'approximer la réalité en en donnant une suite de points de vue partiels.
Une autre façon d'approcher le supramental est de considérer l'existence de niveaux de conscience mentale supérieurs encore inconscients mais davantage concevables et compréhensibles pour notre conscience mentale : les envisager permet d'approcher encore d'un peu plus près une possibilité supramental. Face à deux points de vue mentaux contraires, face à une énigme, face à telle situation inconnue, nous connaissons parfois un saut dans la qualité de notre conscience mentale : on parle d'illumination, d'intuition, d'idée géniale, etc. Un tel genre de phénomène supraconscient est sans doute celui que Platon voulait transmettre et rendre plus courant avec sa méthode d'ascension dialectique vers le monde des formes intelligibles. Pour Aurobindo, cette expérience peut devenir plus fréquente, plus dense et plus constante et avoir une portée non seulement intellectuelle mais aussi émotionnelle, sensorielle, etc. car notre conscience toute entière peut être élevée selon lui surmentalement. Le surmental, le plan de conscience de cette sorte le plus élevé selon Aurobindo oeuvrerait comme un flux de visions intuitives, instantanées et globales capables d'embrasser les points de vue mentaux les plus étrangers. Pour imaginer la conscience surmentale nous pouvons imaginer les éclairs de génie de l'artiste (le beau), du penseur (le bien) ou du scientifique (le vrai) devenus constants et s'éclairant mutuellement et s'incarnant non seulement dans une philosophie mais aussi et surtout dans un art de vivre sa matérialité physique. Plus inimaginable encore qu'un état de conscience surmental, un état de conscience supramental pour Aurobindo ne doit donc pas être conçu comme un super-mental et donc il doit être envisagé comme une dimension de conscience au-delà d'une éventuelle dimension surmentale de la conscience. Son poème Savitri propose un raccourci suggestif pour nous faire concevoir une conscience supramentale : "Un unique regard innombrable"[25]. Le surmental comme flux de visions intuitives reste pour Aurobindo une connaissance prisonnière du pluriel, de regards divisés et donc partiels : par exemple, selon lui les grandes religions furent fondées par des êtres humains capables d'un tel regard mais leur regard surmental a impliqué des différences d'accents spirituels. Les écrits de Vivekananda et de Ramakrishna souvent affirment que toutes les religions peuvent conduire à une même réalité divine ultime par des moyens spirituels divers. Aurobindo nuance leur propos en disant qu'il y bien une réalité divine ultime unique aperçue par les grands spirituels des diverses religions mais que les diverses religions ne dépassant pas le surmental, ces grands spirituels ne peuvent que percevoir un aspect partiel de cette réalité ultime, comme les contradictions théologiques et philosophiques entre les écrits spirituels des religions le montrent clairement. Le supramental est selon Aurobindo une connaissance véritablement intégrale du divin : c'est une connaissance divine de toute la réalité qui se révèle n'être que le divin sous diverses formes, c'est une connaissance du divin par lui-même. Dans ses Lettres sur le yoga, il écrit ainsi : "Les grands Dieux appartiennent au plan surmental. Dans le Supramental ils sont unifiés en aspects du Divin, dans le surmental ils apparaissent comme personnalités distinctes".
Une dernière façon d'envisager cette possible connaissance supramentale est de voir qu'elle induit pour Aurobindo une possible action directe et consciente sur la matière qui est elle aussi une forme du divin. Notre action sur la matière la plus efficace reste aujourd'hui celle de la technologie. Le yoga qui inclut des pouvoirs occultes, des siddhis peut sans doute amener des effets matériels extraordinaires mais la technologie nous donne des pouvoirs équivalents sans les payer d'une ascèse prolongée et incertaine quant à son succès. Cependant toute technologie a un défaut majeur, elle peut tomber en panne, elle peut induire des effets incontrolables. Le train déraille, l'ordinateur bogue, etc. Ceci tient au fait que toute action technologique sur la matière reste indirecte du point de vue de la conscience : lorsque je roule en voiture, je n'ai pas conscience de ce qui se passe dans son moteur. Une conscience supramentale selon Aurobindo dans son action matérielle échapperait à cette limite propre à toute action mentale voire surmentale sur la matière. L'action supramentale sur la matière ne serait pas une action indirecte. Une telle conscience permettrait d'envisager la perfection divine de nos corps et de la terre :
"La manifestation d'une conscience-de-vérité supramentale sera donc la réalité capitale qui permettra la vie divine. [...] Le Divin est déjà ici, immanent en nous, nous sommes Cela en notre réalité profonde, et c'est cette réalité que nous devons manifester - c'est elle qui nous pousse à une existence divine et rend nécessaire la création de la vie divine au sein même de cette existence matérielle [26]".