S'envoyer en l'air, le rêve de Guillaume
Benoît Aubin
Journal de Montréal
20-07-2010 | 04h09
Peut-on dire que Mariloup Wolfe s'envoie en l'air avec Guillaume Lemay-Thivierge ? Ou plutôt qu'elle plonge dans son aventure ? Ou encore, qu'elle se lance dans le vide avec le père de son enfant ?
Ce sera rendu officiel aujourd'hui: la réalisatrice du film Les pieds dans le vide, aussi connue pour son rôle dans la série Musée Éden, s'associe à son casse-cou de mari, dans le projet qui le consume depuis des années : L'espace Aérodium.
Il s'agit de cette grosse soufflerie installée au parc Jean-Drapeau depuis l'été dernier, qui permet à tout un chacun d'éprouver les joies et les frissons du vol libre sans avoir à se jeter en bas d'un avion.
Mariloup Wolfe investit de l'argent dans ce business, dont la construction a coûté plus d'un million de dollars. «Mais je suis une actionnaire minoritaire, ça demeure le grand projet de Guillaume.
«Ça fait cinq ans que je regarde Guillaume se battre et investir tout ce qu'il a pour créer cette entreprise. Et moi j'arrive quand la compagnie fonctionne déjà,» dit-elle.
Le couple de vedettes investisseurs fera connaître sa nouvelle association, aujourd'hui, en invitant les médias et des gens connus à faire l'expérience du simulateur de vol libre à l'île Notre-Dame.
L'implication de la comédienne survient après que Guillaume Lemay-Thivierge ait décidé «de réhypothéquer les maisons et de racler les fonds de tiroirs» pour racheter les parts de ses partenaires, une entreprise de... Lettonie, qui fabrique ces engins pourtant inventés au Québec.
CHICANE D'ASSOCIÉS
«J'ai remplacé mes partenaires Lettons par une belle blonde, plus accessible, et moins compliquée,» dit-il. «Ça, ça reste à voir...», ajoute-t-elle.
Lemay-Thivierge dit «s'être pogné à quelques reprises» avec ses associés, notamment au sujet de la stratégie de promotion et de mise en marché du produit.
«Le Québec est un marché très particulier, et ils ne comprenaient pas ça», dit-il.
Guillaume Lemay-Thivierge est un amateur de sports motorisés et de sauts en parachute. Mariloup Wolfe entend adoucir et populariser l'image de l'Aérodium, et y attirer un public plus vaste.
«Je suis plus comme madame Tout-le- Monde, je ne suis pas quelqu'un qui carbure à l'adrénaline et aux émotions fortes», dit-elle.
Elle insiste sur le fait que l'Aérodium n'est pas un sport extrême : «c'est un beau jouet, un manège comme ceux de La Ronde, avec des coussins gonflables. C'est un joujou qui peut permettre à tout le monde de connaître les joies de l'apesanteur.»