Avec la sortie des nouveaux MacBook Pro, Apple réorganise ses gammes et fait disparaître le moins cher des MacBook Air, le 11 pouces. Et bientôt le 13 pouces ?
Apple fait du ménage dans ses gammes d'ordinateurs portables. En ajoutant trois déclinaisons de MacBook Pro à son catalogue, le géant en profite pour faire disparaître purement et simplement le MacBook Air 11 pouces (MBA). Et si d'ordinaire, Apple joue relativement bien la carte de la transparence quand il fait disparaître des références (notamment pour les iPhone), hier soir, il n'en a rien été ! C'est en se connectant au site d'Apple que l'on se rend compte que le 11 pouces est passé à la trappe. Le MacBook Air 13 -lui- subsiste... mais ses jours pourraient également être comptés.Pourquoi ? Car lors de sa conférence d'hier, Apple a même conseillé à ses utilisateurs -à demi-mot, cela va de soi - de passer sur le MacBook Pro 13 car plus fin, plus léger et plus puissant que les MBA !
Adieu au plus abordable des Mac
Le MacBook Air 11 s'en est donc allé, sans la moindre épitaphe. Présenté en 2010 par Steve Jobs et successeur inespéré du PowerBook G4 12 pouces, le plus petit des ordinateurs portables Apple aura eu une belle vie. Toujours vendu sous la barre des 1000 euros (voire à partir de 899 euros en 2014), il a longtemps été moins puissant que son grand frère 13 pouces mais était presque son égal depuis 2013 avec l'utilisation des mêmes processeurs Intel sur certaines versions.Période à laquelle les MBA ont commencé à être vraiment moins intéressants que des PC ultraportables sous Windows, leur endurance record mise à part, très souvent (largement) supérieure à 8 heures. La faible définition de leurs écrans respectifs (1366 par 768 pixels pour le 11' et 1400 par 900 pour le 13') est rapidement devenue un défaut voyant par rapport à la concurrence. Leur plateforme technique, quant à elle, commençait à être vraiment un cran en dessous de certaines références Dell, Asus, Acer, HP à équipement et prix équivalent.
Cependant, et sans être des admirateurs aveugles de la firme de Cupertino, il faut quand même reconnaître que Apple et ses MBA ont donné une belle impulsion sur le segment de l'ultra-mobilité pour faire d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. Si le format 13 pouces marche si fort aujourd'hui, c'est en partie parce qu'Apple le pousse depuis des années, le mettant dans les mains de particuliers comme de professionnels de tout poil, sensibles à son charme, à son OS (ne l'oublions pas !) et à son côté sérieux, bien fini sans être trop... "pro". Un format installé, petit à petit, année après année dans le monde du grand public comme une norme de nomadisme.
Pour le 11 pouces, c'est un peu différent car arrivé après le 13 pouces, il a permis à Apple de percuter de plein fouet les netbooks premium que les constructeurs PC essayaient de vendre à plus de 500 euros et qui n'avaient rien sous le clavier ! Apple proposait, certes, de dépenser 400 euros de plus mais d'avoir, pour ce prix, un vrai ordinateur puissant, solide et design.
A eux deux, les MBA ont tiré le marché des ultraportables vers le haut, rebattant les cartes et en définissant des normes plus ou moins heureuses. On pense, par exemple, à la généralisation des boîtiers unibody (d'un seul tenant) fabriqués en matériaux nobles (aluminium, fibre de carbone, alliage de magnésium) ou, a contrario, à l'appauvrissement progressif de la variété et du nombre de connecteurs disponibles sur les machines ultrafines...
Le MacBook Air 13 et l'iPad Pro 12,9 pour ouvrir la marche
Le MacBook Air 13 a donc la lourde tâche d'incarner l'ultramobilité à "petit prix" d'Apple. A 1100 euros tout de même. Juste derrière lui arrive, en ordre de bataille, le MacBook 12 Retina (1449 euros) et les nouveaux MacBook Pro (1699 euros). Apple tire le prix de ses gammes vers le haut, peut-être dans le but de redorer leur blason des Mac.Assez logiquement, c'est maintenant au tour de l'iPad Pro 12,7 pouces d'incarner un (presque) ordinateur portable à moins de 1000 euros. Et c'est bien le message qu'Apple affiche clairement depuis cet été avec des spots de publicité on-ne-peut-plus suggestifs.
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