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dimanche 8 juin 2008

Documentaire sur les torturés d'Abu-Ghraib

Le docu "Standard operating procedure" raconte l’histoire des photos qui ont été prises à la prison américaine d’Abu Ghraib, et qui montrent des scènes de torture envers des prisonniers irakiens. Nudité et humiliation étaient au menu.


standard operating procedure? Cette expression dit qu’il s’agit d’une situation normale lors de ce type d’opération. Certaines photos dévoilées dans les médias et dans le film ont été classées sous cette appellation, d’où le titre.
«Je crois que pour l’administration, tout cela était du standard operating procedure. Mais pour moi, tout cela était des actes criminels. Des gestes choquants, dérangeants et criminels. Rien de ça ne correspond aux accords de Genève.»
Le résultat: un film d’horreur de près de deux heures qui n’est pas de la fiction, comme le dit son réalisateur. Un documentaire-choc qui fait réfléchir et qui bouleverse.
Le réalisateur se fait tout de même plutôt pessimiste quand on lui demande quelle sorte d’impact pourrait avoir son film.
«Les gens réagissent différemment à tout ce qui s’est passé avec la guerre en Irak. Certains veulent confronter les événements et espèrent que Barack Obama prendra la présidence en janvier. D’autres font juste prétendre que tout cela ne s’est jamais passé. Que ce n’était qu’un mauvais rêve…»


Synopsis;
À l’automne 2003, la communauté internationale apprend que les détenus de la prison d'Abu Ghraib, en Irak, sont victimes de graves abus physiques, psychologiques et sexuels de la part des soldats américains en poste. Plus consternant encore, ce scandale est mis au jour par le biais de photographies des sévices, prises par les tortionnaires eux-mêmes. Le documentariste Errol Morris est allé à la rencontre des soldats condamnés pour leurs actions afin de reconstituer la chronique de ces terribles événements.

http://www.sonyclassics.com/standardoperatingprocedure/


Le documentaire Standard Operating Procedure tente de voir ce qui n’est pas montré dans le cadre des photos : le contexte dans lequel elles ont été prises et comment les choses fonctionnaient dans cette prison lorsque les Américains en ont pris le contrôle en 2003. Sans narration, le documentaire repose surtout sur des entrevues avec cinq des sept personnes accusées dans cette affaire, dont Lyndie England, la jeune femme photographiée avec un prisonnier en laisse et qui a été condamnée à trois ans de prison.
Errol Morris a aussi discuté avec des responsables de la prison et d’autres soldats qui ont travaillé à Abou Ghraib, ainsi qu’avec des Américains embauchés pour interroger des détenus. On y apprend qu’enchaîner un homme nu debout pendant des heures en position inconfortable, en priver un autre de sommeil pendant trois jours ou faire croire à une électrocution ne contrevient pas aux normes. Ce sont des standard operating procedures, des méthodes acceptables. Par contre, prendre une photo de ces mêmes détenus dans une position dégradante constitue un crime !
Évidemment, le pire n’a jamais été montré : les détenus battus et torturés. Une exception : les photos d’un homme mort à la suite d’un interrogatoire. Son cadavre est vraiment mal en point. Malgré ces accrocs aux procédures, personne n’a été condamné dans cette affaire, contrairement à ceux qui prennent des clichés trop osés.

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