Game Room (Xbox 360): Une arcade dans mon salon

Comment savoir si une industrie est arrivée à maturité? En constatant qu’elle commence à vendre son vieux stock une deuxième fois. Les PlayStation 3, Wii et Xbox 360 ont chacune leur boutique virtuelle offrant une panoplie de classiques du premier âge d’or du jeu vidéo, de Super Mario à Final Fantasy VII en passant par Sonic et Street Fighter II.

Les jeux de l’époque «pré-Nintendo» étaient cependant plutôt rares, et on les a généralement retravaillés afin de les rendre plus appétissants, comme dans le cas de Space Invaders Extreme, qui est presque autant un jeu rythmique qu’un jeu de tir.

Ça va changer, puisque Microsoft vient de sauter à pieds joints dans l’archéologie vidéoludique avec son Game Room, une salle d’arcade virtuelle qui déterre des versions fidèles, au pixel près, à de très vieux jeux provenant des salles d’arcade et des consoles Atari 2600 et Intellivision.

Bips-bips inclus
Pourquoi la Game Room, alors que la Xbox 360 offre déjà le marché Live Arcade? Pour l’expérience. Le marché Live Arcade est une boutique de contenu téléchargeable tout ce qu’il y a de plus traditionnelle : on parcourt le catalogue et on achète.

La Game Room, elle, est une jolie reconstitution d’une salle d’arcade du début des années 1980, avec les cabinets et les bips-bips omniprésents. Les jeux sont regroupés dans différentes pièces, par thématiques, et on peut également mettre sur pied sa collection personnelle. On a aussi droit à des instructions complètes pour chacun des jeux, ainsi qu’à une notice historique.

L’application Game Room est gratuite, mais chaque «machine» coûte la somme de 240 points Microsoft (un peu moins de 4 $), ou 400 (6 $) points pour l’acquérir sur la console et le PC. Il est également possible de jouer une partie individuelle pour 40 points (0,60 $). On a enfin droit à une période d’essai unique de 10 minutes pour chacun des jeux.

Ce sera peut-être suffisant pour la plupart des visiteurs. Disons-le franchement : la plupart des 30 jeux de la sélection de départ ont mal vieilli. C’était peut-être le nec plus ultra il y a 30 ans, mais, en 2010, on se lasse rapidement de détruire des météorites en noir et blanc tout en regardant le pointage augmenter. C’est encore pire dans le cas des jeux Intellevision et Atari, dont la valeur se limite à nous permettre de mesurer l’immense chemin parcouru depuis. Les graphiques sont tellement horribles que c’en est drôle.

Le concept reste prometteur, surtout que Microsoft a annoncé que plus de 1 000 ti tres seront disponibles au cours des trois prochaines années. Mais il faudra rapidement y inclure des jeux moins archaïques, sans quoi son intérêt ne dépassera pas celui d’une visite au musée.

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