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«Il faut absolument être sur Steam en ce moment», a déclaré le directeur exécutif d'Introversion, Mark Morris, interrogé par le site GamesIndustry.biz, à propos de ce service de téléchargement de jeux PC très utilisé. Les bénéfices tirés des ventes numériques sont ce qui a gardé sa petite entreprise à flot pendant les périodes de vaches maigres.
Introversion a dû faire de grosses économies début 2010. Seuls les quatre fondateurs n'ont pas quitté l'entreprise, pour voir si la version Xbox 360 de leur succès Darwinia de 2005 leur permettrait de ne pas couler.
Malgré de bonnes critiques, et une place dans le top 10 des meilleures ventes Xbox Live Marketplace,Darwinia «ne s'est tout simplement pas assez vendu», ce qui a poussé Introversion à chercher une autre façon de survivre.
En rassemblant ses quatre jeux plus anciens, au prix compétitif de 5$, et en envoyant le tout dans le tourbillon des soldes d'été sur Steam, l'entreprise a empoché 250 000 dollars au bout des 12 jours de promotion.
Steam n'est pas le seul service de distribution numérique pour les jeux PC ou Mac (GamersGate,Impulse et Direct2Drive font partie de ses concurrents les plus proches) mais le simple nombre d'utilisateurs, les offres spéciales et la popularité des jeux du label propre comme Team Fortress et Left 4 Dead en font un vecteur attrayant.
De nombreux développeurs indépendants proposent des jeux sur Steam, comme Eufloria d'Omni Systems, World of Goo de 2D Boy, Gratuitous Space Battles de Positech et Machinarium d'Amanita.
La plupart, comme Introversion, vendent aussi leurs jeux depuis leur propre site Internet, ce qui permet de récupérer quasiment l'intégralité des bénéfices.
Pour Mark Morris néanmoins, Steam est un acteur inévitable: «Il faut absolument être sur Steam en ce moment. Steam ne demande pas l'exclusivité, et je sais que c'est difficile d'être mis dessus, mais ça fait partie du défi.»
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