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jeudi 20 janvier 2011

Un Canadien moyen paie 185 $ par année en frais bancaires.

Institutions financières - Les frais bancaires: une manne de près de 6 G$


Les banques canadiennes se partagent près de 6 G$ par année en frais bancaires provenant des particuliers, une manne qui ne cesse d'augmenter avec la hausse régulière des tarifs.

Selon les chiffres compilés par Argent, les Canadiens ont payé un peu plus de 5,57 G$ en frais facturés par les banques en 2009.

Cette estimation est fondée sur les revenus d'exploitation des banques, qui ont atteint 111,5 G$ lors de la même année. L'Association des banquiers canadiens affirment que bon an mal an, les frais bancaires constituent 5% des revenus des banques au Canada.

Avec de tels chiffres, les citoyens ont payé 163 $ par tête. Cela correspond assez bien aux données de Statistique Canada et aux résultats d'un sondage Angus Reid, où l'on estime que le Canadien moyen paie 185 $ par année en frais bancaires.

Avec les mêmes calculs sur les résultats des institutions financières, on peut établir que la moyenne des frais par personne était de 134 $ en 2005. Une augmentation de 18% a donc eu lieu entre 2005 à 2009.

Les augmentations se poursuivent.

Le 1er février, la Banque Scotia hausse les prix de ses forfaits, comme celui des transactions illimitées qui monte de 2 $ pour atteindre 11,95 $ par mois.

À la Banque Nationale, la dernière révision des tarifs a eu lieu le 2 août. Un compte chèques aux transactions illimitées coûte 12,25 $ par mois. Un chèque ou une facture excédentaire sur un autre forfait coûte 65 cents la pièce. Un chèque avec provision insuffisante entraîne une pénalité de 42,95 $, un chiffre qui se répand chez d'autres banques.

Le 1er juillet dernier, Desjardins révisait aussi ses frais. La certification d'un chèque passait de 6 à 10 $. Un paiement direct à la pièce montait de 5 cents pour s'élever à 65 cents.

En plus de ces exemples, les banques multiplient les tactiques pour recueillir des frais d'administration. Elles requièrent un solde constant de plusieurs milliers de dollars pour éviter d'avoir à payer un forfait mensuel. Elles facturent pour l'envoi d'un relevé mensuel papier. Elles imposent une pénalité de 5 $ par jour en cas de découvert.

Malgré tout, les consommateurs canadiens ne sont pas enclins à porter plainte.

Julie Hauser, gestionnaire des communications par intérim à l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, fait savoir qu'en 2009, 35 plaintes ont été enregistrées sur les seuls frais bancaires au Canada. Pour l'ensemble de l'industrie, l'agence a reçu 4666 plaintes pour des motifs variés.

Mme Hauser suggère que les clients n'ont qu'à magasiner si leurs frais sont trop élevés. «Si vous cherchez quelque chose sans frais annuels ou des frais plus bas, vous pouvez utiliser notre outil sur le Web et changer d'institution financière.»

Le solde minimal irréaliste

Caroline Arel, avocate responsable du service budgétaire chez Option consommateurs, rencontre régulièrement des citoyens qui veulent mettre de l'orde dans leurs finances. Elle indique que le solde minimal est une cible difficile à atteindre.

«J'ai peut-être rencontré moins de cinq personnes [lors des consultations] depuis 2001 qui ont réussi à maintenir un solde dans leur compte pour ne pas payer de frais, et là je suis généreuse», dit-elle.

«Pour les personnes qui ont les moyens de laisser dormir 2000 $ ou plus dans leur compte, ça peut valoir la peine, ajoute-t-elle. Mais posez la question autour de vous. Je ne pense pas que c'est une majorité de gens qui arrive à conserver le solde minimal dans un compte.»

Caroline Arel fait parfois la suggestion d'utiliser cet outil, mais il est rare que les familles peuvent y avoir recours. «Les gens nous regardent avec de grands yeux et disent qu'il faut payer ses cartes de crédit et nourrir ses enfants avant.»

Claude Breton, directeur principal des affaires publiques à la Banque Nationale, ne croit pas que l'on surfacture les clients. «Nous aurons pour seul commentaire que nos frais bancaires se comparent avantageusement aux autres, dans un contexte d'industrie très concurrentiel.»


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