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MONTRÉAL - Frustré que sa femme ait été «moins bien soignée» que d’autres parce qu’elle ne possédait pas de régime d’assurance privée, un citoyen vient de mettre sur pied une toute nouvelle coalition afin que tous les Québécois aient accès aux médicaments dont ils ont besoin.
L’Association québécoise pour l’accès aux nouveaux médicaments (AQANM) a vu le jour le 6 janvier dernier sous l’impulsion de Jean Vocino, un ancien président régional de la Fédération de l’âge d’or du Québec.
Ce dernier a constaté que sa femme, hospitalisée récemment pour des malaises cardiaques, n’avait pas accès aux mêmes médicaments qu’une autre de ses connaissances, victime du même problème physique.
La différence entre les deux: la femme de M. Vocino ne possède pas de régime d’assurance privée.
«Les conditions de traitement sont souvent moins avantageuses au public. Le régime public ne donne pas accès à autant de médicaments que les régimes privés. C’est une injustice et c’est ce que nous voulons changer», a indiqué la porte-parole de l’AQANM, Natalie Boileau.
«Rejoignez votre ministre»
La jeune coalition est présentement en phase intensive de recrutements de nouveaux membres.
Des dizaines de personnes ont déjà participé à la campagne «Rejoignez votre ministre», qui permet d’envoyer une lettre au ministre de la Santé, Yves Bolduc, pour réclamer que davantage de nouveaux médicaments soient couverts par la Régie de l’assurance-maladie du Québec, notamment pour le traitement du cancer.
«C’est vraiment une initiative citoyenne. On veut faire entendre la voix silencieuse des associations et des malades qui réclament un meilleur accès aux nouveaux médicaments. Selon un récent rapport sur l’accès aux médicaments, le Canada se classe 23e sur les 29 pays les plus industrialisés du monde au plan de la couverture publique des nouveaux médicaments», a souligné Mme Boileau.
L’AQANM déplore par ailleurs que «le Québec ne reconnaisse plus que 33% des nouveaux médicaments, comparativement à 80% à la fin des années 1990».
«Prudence»
À ce sujet, le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, appelle à la «prudence». «Ce n’est pas parce que c’est nouveau que c’est meilleur. Moins de 5% des nouveaux médicaments représentent vraiment une amélioration pour les patients. Le reste, c’est du marketing», a-t-il dit.
M. Brunet reconnaît toutefois que le régime public est «beaucoup moins généreux» que la plupart des régimes privés. Plus de 3 millions de Québécois sont inscrits au régime public d'assurance médicaments.
REF.: http://aqanm.org/index.php/avantage_membre , twitter , facebook ,
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