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vendredi 11 mars 2011

2011, l'année du SSD ?

Depuis quelques années déjà, les SSD, ont commencé à arriver sur le marché. Récemment, les prix ont baissé et les comparatifs fleurissent sur la toile. Il est grand temps de revenir sur le parcours de ces cerveaux à mémoire flash.

Technologie


Un SSD est un support de stockage binaire persistant, c'est-à-dire que sa mémoire n'est pas effacée lors de l'extinction de l'ordinateur. Ils sont composés de puce de mémoire flash de type NAND, comme celles que l'on peut trouver dans les clés USB ou les cartes mémoires. Actuellement les capacités s'échelonnent entre quelques Go et 1 To.

La majorité des SSD sont au format SATA II et ont une taille de 2.5" (format accepté dans les ordinateurs portables), mais on trouve également des modèles 1.8", destinés au netbooks ainsi que des SSD 3.5" conçus pour les ordinateurs de bureau. On trouve aussi des monstres de puissance disponibles au format PCI Express. Les modèles SATA III commencent à peine à arriver puisque peu d'ordinateurs sont munis de cette interface relativement récente.

La mémoire est divisée en cellules. Chaque cellule peut stocker un ou plusieurs bits (un bit peut valoir 0 ou 1), d'où les deux types de mémoires flash utilisées dans les SSD :
  • La mémoire SLC, pouvant stocker un seul bit par cellule ;
  • La mémoire MLC, capable de stocker plusieurs bits (4 au maximum) par cellule.

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La mémoire SLC à l'avantage d'être plus résistante à l'usure, puisque qu'elle peut résister à environ 100 000 cycles d'écriture alors que la mémoire MLC n'en supporte que 10 000. Cette dernière a toutefois l'avantage d'offrir une meilleure densité. Actuellement, la mémoire SLC est la plus utilisée par les professionels car elle est plus sure et plus rapide, mais plus chère. Les particuliers doivent se rabattre sur les disques à base de MLC. Pour éviter les pertes ou corruptions de données dues aux cellules défectueuses, le contrôleur du disque réserve une partie de la mémoire pour y recopier les données des cellules mortes. Ces secteurs réservés sont bien plus conséquents sur les disques à mémoire MLC.

Les débits proposés par les SSD sont à couper le souffle. En effet, il est désormais courant d'obtenir des débits de 250 Mo/s en lecture et en écriture !

Marché des SSD


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SSD du MacBook Air


Les SSD ont commencé à arriver en 2007 lorsque Samsung a lancé la production d'un SSD 64 Go.
Depuis, de nombreux acteurs sont arrivés sur le marché comme Intel, Patriot, OCZ, Corsair, Western Digital, Sandisk et bien d'autres. Certaines de ces entreprises sont spécialisées dans le SSD, c'est le cas d'OCZ. D'autres, comme Western Digital sont connues pour leurs disques durs depuis longtemps et se lancent dans le SSD pour compenser les futures diminutions de leur chiffre d'affaires dues à la baisse des ventes de disques durs (WD a lancé ses premiers SSD en juin 2009).
Le panel de produits est désormais large mais peu d'ordinateurs en sont équipés en série. On peut tout de même citer les derniers MacBook Air d'Apple qui sont munis d'un SSD « sur mesure ».


Disque dur VS SSD


Comparatif


Plusieurs critères permettent de noter un support de stockage :
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Disque dur VS SSD


  • son prix au Go ;
  • sa capacité ;
  • sa fiabilité ;
  • sa rapidité.



Actuellement, le disque dur bat le SSD sur les deux premiers points qui sont étroitement liés. En effet, s'il est possible de trouver des SSD 1 To, ces derniers restent absolument inaccessibles au public. Il faudra débourser près de 500 € pour un SSD 2.5" de 240 Go (soit 2€/Go) alors que pour une centaine d'euros vous repartirez avec un disque dur de 500Go à 7200 tours/min (0.22 €/Go). On peut également trouver des disques durs 2.5" de 1 To à un prix tout à fait abordable.

Côté fiabilité, aucun support de stockage n'est sûr à 100 % ; il convient donc de faire des sauvegardes régulièrement. Les disques durs sont très sensibles aux chocs et à l'usure mécanique alors que les SSD ont un nombre de cycles d'écriture limité.

Les performances en termes de rapidité sont le gros point fort des SSD. En copie de gros fichiers, comptez des débits de 246 Mo/s en lecture et 104 Mo/s en écriture pour le modèle 160Go X-25-M d'Intel, contre 75 Mo/s en lecture et en écriture pour un disque dur Hitachi 320 Go. En copie de petits fichiers, les écarts sont encore plus impressionants : 1 Mo/s en lecture et 2.56 Mo/s en écriture pour le disque dur alors que le SSD permet d'atteindre des débits de 16.9 Mo/s en lecture et 38.8 Mo/s en écriture.

Le disque hybride : un mix disque dur - SSD


Le fabricant de disques durs Segeate a lancé ses disques hybrides Momentus XT durant le premier semestre 2010. Ces disques sont dotés de 4Go de mémoire flash SLC de type NAND en plus du disque dur tournant à 7200 tours/min d'une capacité de 250, 320 ou 500Go. Il se présente comme un compromis entre les SSD hors de prix à faible capacité ainsi que disques durs très rapides (10 000 tours/min et plus), très chers également. Les performances sont nettement supérieures à celles d'un disque dur classique, bien qu'elles n'atteignent pas les sommets des SSD, le tout pour un prix tout de même inférieur.


Vers une démocratisation des SSD ?


On peut dire que l'offre en SSD est assez complète, cependant le prix au Go est encore trop élevé pour que le public n'hésite pas entre les deux supports. De plus, pratiquement aucun constructeur d'ordinateurs ne propose des SSD en standard, ce qui limite considérablement le nombre d'acheteurs potentiels. Pas de doute, il faut attendre que ce marché mûrisse un peu !
REF.:

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