Les Régimes enregistrés d’épargne retraite (REÉR) coûtent plus de 20 G$ par année au gouvernement fédéral et plus de 4 G$ à Québec. Pourtant, ils ne profitent qu’aux mieux nantis, selon la plus récente étude du professeur Léo-Paul Lauzon, dévoilée mercredi.
Le titulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM recommande de ramener la cotisation maximale à un REÉR à 5 000 $ par année et d’abolir les Comptes d’épargne libres d’impôt (CÉLI), les Régimes enregistrés d’épargne études (REÉÉ) et «autres abris fiscaux qui servent principalement à une minorité de riches». L’argent qui serait récupéré grâce à l’impôt pourrait servir à financer le réseau de la santé, le réseau d’éducation et le réseau routier et surtout, bonifier le régime des rentes, estime Léo-Paul Lauzon.
«Ayons un minimum de sérieux, de conscience sociale et de compassion, a-t-il clamé. Nous devons avoir des politiques fiscales plus équitables. Nous sommes rendus à défiscaliser les riches et les entreprises et à presser le citron de la classe moyenne. Où est la logique?»
Selon les données de l’Agence du revenu du Canada, seuls 25 % des Canadiens avaient cotisé à un REÉR, en 2007. Leur cotisation médiane s’établissait alors à 2 780 $, bien loin de la cotisation annuelle maximale de 19 000 $, qui est depuis passée à 22 000 $. Léo-Paul Lauzon a également relevé que les Canadiens qui gagnent plus de 100 000 $ par année, et qui ne représentent que 5,4 % de la population, ont accaparé 35 % de toutes les cotisations à un REÉR faites en 2007, soit 11,7 G$ sur un total de 33,2 G$.
Inversement, les personnes qui gagnent 50 000 $ et moins par année et qui représentent 75 % de la population n’ont accaparé que 15 % de toutes les cotisations annuelles. «Ça ne peut pas être plus limpide, a écrit M. Lauzon. La réponse à la question «À qui profite les REÉR?» se passe de commentaire. En période de crise où la classe moyenne et les démunis sont mis de façon exagérée à contribution par nos gouvernements, ces cadeaux fiscaux sont intenables.»
Réactions
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Pour obtenir l'étude «Pour l'abolition des REER, CELI et autres abris fiscaux»: www.cese.uqam.ca
REF.: Journalmetro,
Le titulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM recommande de ramener la cotisation maximale à un REÉR à 5 000 $ par année et d’abolir les Comptes d’épargne libres d’impôt (CÉLI), les Régimes enregistrés d’épargne études (REÉÉ) et «autres abris fiscaux qui servent principalement à une minorité de riches». L’argent qui serait récupéré grâce à l’impôt pourrait servir à financer le réseau de la santé, le réseau d’éducation et le réseau routier et surtout, bonifier le régime des rentes, estime Léo-Paul Lauzon.
«Ayons un minimum de sérieux, de conscience sociale et de compassion, a-t-il clamé. Nous devons avoir des politiques fiscales plus équitables. Nous sommes rendus à défiscaliser les riches et les entreprises et à presser le citron de la classe moyenne. Où est la logique?»
Selon les données de l’Agence du revenu du Canada, seuls 25 % des Canadiens avaient cotisé à un REÉR, en 2007. Leur cotisation médiane s’établissait alors à 2 780 $, bien loin de la cotisation annuelle maximale de 19 000 $, qui est depuis passée à 22 000 $. Léo-Paul Lauzon a également relevé que les Canadiens qui gagnent plus de 100 000 $ par année, et qui ne représentent que 5,4 % de la population, ont accaparé 35 % de toutes les cotisations à un REÉR faites en 2007, soit 11,7 G$ sur un total de 33,2 G$.
Inversement, les personnes qui gagnent 50 000 $ et moins par année et qui représentent 75 % de la population n’ont accaparé que 15 % de toutes les cotisations annuelles. «Ça ne peut pas être plus limpide, a écrit M. Lauzon. La réponse à la question «À qui profite les REÉR?» se passe de commentaire. En période de crise où la classe moyenne et les démunis sont mis de façon exagérée à contribution par nos gouvernements, ces cadeaux fiscaux sont intenables.»
Réactions
- L’Association des banquiers canadiens (ABC) n’a pas souhaité se pencher sur l’étude «Pour l’abolition des REÉR, CÉLI et autres abris fiscaux». Le porte-parole de l’ABC a indiqué à Métro que l’Association «ne commentait pas les propos de Léo-Paul Lauzon».
- Le conseiller financier Fabien Major, de Major Gestion d'actifs, a rédigé un blogue intitulé «Le prof Lauzon délire: «Abolissons les REÉR et CÉLI», en réaction à l’étude publiée mercredi. Fabien Major y écrit que: «Les REER, RRI, REEE et CELI ne sont pas de VRAIS ABRIS FISCAUX. Ils sont à peine des nananes pour les ultrariches et de l’impôt REPORTÉ pour les autres! Avec ces régimes, l’adage qui dit que les deux certitudes de la vie sont «la mort et les taxes» est on ne peut plus vrai».
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Pour obtenir l'étude «Pour l'abolition des REER, CELI et autres abris fiscaux»: www.cese.uqam.ca
REF.: Journalmetro,
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