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jeudi 2 décembre 2010

Union européenne Nouvelle offensive contre les bonus des banquiers

Union européenne - Nouvelle offensive contre les bonus des banquiers
Le centre financier de Canary Wharf, à Londres.
© AFP Photo / Leon Neal

Le ministre britannique des Finances George Osborne a l'intention de s'adresser à ses homologues européens pour relancer les projets communs de régulation sur les bonus des banquiers et éviter ainsi des mesures unilatérales, ont indiqué jeudi ses services.

M. Osborne va écrire à ses homologues européens pour leur suggérer la mise en place de nouvelles règles communes sur la transparence des bonus des banquiers, selon un communiqué du ministère des Finances.

Soumis aux pressions des milieux d'affaires, M. Osborne doute désormais de l'opportunité de contraindre les banques britanniques à révéler le nombre de leurs employés touchant plus d'un million de livres (environ 1,6 million de dollars CAD) par an, assure depuis quelques jours la presse britannique.

De fait, le ministre a déclaré en début de semaine qu'il serait peut-être mieux pour la Grande-Bretagne de promouvoir une évolution des règles au niveau international.

Il reprenait ainsi un argument récurrent des banques britanniques, selon lesquelles toute mesure unilatérale ne pourrait que porter tort à la place londonienne, la première d'Europe, en faisant fuir les talents.

Selon le ministère des Finances, M. Osborne soumettra aux autres ministres européens les conclusions d'un rapport officiel rédigé par un vétéran de la City, Sir David Walker.

Celui-ci avait préconisé l'an dernier que les banques révèlent à partir de 2010 combien de leurs employés gagnent plus d'un million de livres, plus de 2,5 millions, plus de 5 millions et ainsi de suite par tranches de 5 millions.

Il demandait en outre que les banques précisent la composition de ces rémunérations (salaires fixes, bonus et autres gratifications).

Mais ce rapport avait été demandé par le précédent gouvernement travailliste, remplacé en mai par une coalition conservateurs/libéraux démocrates, et Sir David lui-même a récemment déclaré qu'une réglementation à l'échelle européenne lui semblait finalement préférable.

Le Premier ministre David Cameron avait assuré en octobre qu'il ne resterait pas à ne rien faire face aux bonus des banquiers, assurant comprendre la colère de la population à ce sujet puisque le renflouement des banques par l'État durant la crise financière est à l'origine d'une grande partie du déficit public actuel.

Le leader travailliste Ed Miliband a accusé mercredi M. Cameron d'être sur le point de renier ses engagements sous la pression des grandes banques qui multiplient les menaces de délocalisation en Asie de leurs cadres les mieux payés.

Selon certaines estimations, le secteur financier pèse 10% du Produit intérieur brut britannique et emploie un million de personnes, dont plus de 300 000 à Londres.


REF.:

mercredi 1 décembre 2010

Après les Ponts,les autoroutes,les CHSLD en PPP,le gouvernement coupe encore


Québec - Le mouvement contre les PPP durcit le ton
Les opposants à la formule PPP ont tenu un point de presse avant la réunion du conseil d’administration de l’Agence de Santé et de Services sociaux de la Montérégie.
© Agence QMI/ Jean Laramée

LONGUEUIL - Le mouvement contre les PPP dans les services publics monte le ton envers le gouvernement Charest pour dénoncer une «marchandisation des services sociaux», surtout après les problèmes survenus avec le nouveau CHSLD Saint-Lambert-sur-le-golf sur la Rive-Sud où une patiente aurait été victime d’attouchements sexuels.

En point de presse quelques minutes avant le conseil d’administration de l’Agence de Santé et de Services sociaux de la Montérégie, différents groupes ont à nouveau demandé aux administrateurs locaux et à Québec de reculer.

La soirée a bien failli tourner en foire d’empoigne quand un gardien de sécurité a annoncé que le point de presse ne pouvait pas être fait à l’intérieur du siège social de l’agence, situé sur la rue Beauregard. Ce qui n’a pas empêché les opposants aux PPP de s’adresser aux quelques médias présents.

CHSLD de Saint-Lambert-sur-le-golf

Les événements récents au CHSLD de Saint-Lambert, où une résidente aurait été agressée, ne sont qu’un des éléments qui ont revigoré le milieu de la santé dans ses demandes pour contrer les PPP. Rejoint un peu plus tôt jeudi, le président du Groupe Savoie, Eddy Savoie, a indiqué que c’était pour lui délicat et prématuré de faire une déclaration. «Nous n’avons rien à dire pour le moment, pour ne pas nuire à l’enquête qui est en cours, a précisé M. Savoie. La police doit faire son travail, mais c’est certain que nous suivrons son déroulement pour assurer qu’un tel événement de ne se reproduise pas.»

Récemment, l’Association des retraités des secteurs publics et parapublics (AQRP) a dénoncé 24 cas obscurs de violence dans des résidences privées ou publiques pour personnes âgées. Un homme de 83 ans de la Résidence Jardins Lauriers à Longueuil, est décédé par hypothermie en février 2009. La qualité des soins dans le privé fait craindre le pire dans le milieu de la santé au moment où d’autres projets sont en voie d’être lancés, notamment à Granby.

La présidente du conseil d’administration de l’Agence, Claire Pagé, a toutefois jeté une nouvelle douche d’eau froide sur les opposants en leur répétant, comme elle l’avait fait lors de la dernière assemblée publique, que c’est le ministère de la Santé qui avait pris la décision finale. Elle a voulu aussi se faire rassurante sur les mesures de contrôle prises à l’endroit des CHSLD en PPP.


REF.:

Autre histoire d'horreur d'une résidence pour personnes âgées

Saguenay - Une personne âgée retrouvée dans le coma
La Villa des Sables de Jonquière.
©Agence QMI

Une dame de 86 ans a été laissée seule pendant près de 24 heures, en fin de semaine dernière, dans son logement d'une résidence pour personnes âgées du secteur Jonquière, à Saguenay. Elle est toujours à l’hôpital dans un état critique.

EN VIDÉO:
Laissée seule pendant près de 24h

Cette dame ne s'est pas présentée comme d’habitude, samedi dernier, pour prendre le souper à la cafétéria de la Villa des Sables, mais le personnel de l’établissement n’est pas allé vérifier si tout allait bien. Le lendemain, sans nouvelle malgré de multiples appels, la famille s'est inquiétée. Elle a signalé le problème par téléphone et quelqu’un s’est alors déplacé jusqu’à la chambre de la résidente.

L’octogénaire a alors été retrouvée couchée sur le sol dans un état comateux.

La direction de l'établissement a admis qu'il s'agissait d'un événement regrettable. Elle a dit chercher des solutions pour éviter qu'une telle situation se reproduise.

L’Agence de la santé et des services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean a commencé à enquêter sur la Villa des Sables de Jonquière jeudi matin. Un commissaire à la qualité des services, de même qu’une responsable de la certification des résidences pour personnes âgées visiteront les lieux dans les prochaines 48 heures.

«Ils vont vérifier si les critères de la certification ont été respectés, a dit le relationniste de l’Agence, Marc-Antoine Tremblay, et si des mesures supplémentaires pouvaient être mises en place pour s’assurer de la qualité des services.»

Ce n’est qu’une fois l’affaire révélée dans les médias, jeudi matin, que l’Agence a été informée de l’incident a affirmé M. Tremblay. Autrement dit, la Villa des Sables de Jonquière n’aurait prévenu personne suite à l’incident.


REF.:

Le manque de temps et d'argent dans le secteur de la Santé sa donne ça :

Émission «J.E.» - Négligence dans un CHSLD de Lachine
Lyne Arel-Chalifoux a raconté dans une entrevue accordée à l’émission «J.E.», comment à ses yeux, son père de 78 ans a dépéri au cours de sa dernière année au centre d’accueil.
© Agence QMI

MONTRÉAL — Le Protecteur du citoyen enquête sur le centre d’hébergement de soins de longue durée de Lachine, depuis que la fille d’un patient de ce CHSLD a déposé une plainte de négligence.

Lyne Arel-Chalifoux a raconté dans une entrevue accordée à l’émission «J.E.», comment à ses yeux, son père de 78 ans a dépéri au cours de sa dernière année au centre d’accueil.

«Les vrais problèmes ont débuté en septembre 2009, quand ils l’ont déménagé du 5e au 3e étage en raison de travaux de construction», a dit Mme Arel-Chalifoux.

En un an, la fille de Gaston Arel a formulé officiellement quatre plaintes au commissaire aux plaintes du centre d’hébergement concernant : les heures prolongées au lit, l’alimentation sous forme de purée, la dénutrition, une plaie non soignée et le traitement inadéquat de troubles intestinaux.

M. Arel, déjà très affaibli, souffrait du syndrome d’Ogilvy, une maladie douloureuse qui se caractérise par une paralysie du gros intestin et qui provoque un gonflement de l’abdomen.

«Le ventre peut gonfler puisque dans l’intestin il y a une fermentation naturelle. Donc, il y a des gaz qui s’accumulent, des matières aussi qui s’accumulent : il y a une distension du gros intestin» explique Mickeal Bouin, gastro-entérologue au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal.

Un des traitements consistait à insérer un tube rectal pour vider son intestin. Lors d’une visite impromptue, Mme Arel-Chalifoux a retrouvé son père, seul dans sa chambre, en détresse.

«Mon père était au lit, il gigotait, il avait un gros ventre, il était souffrant et il avait un tube rectal entre les fesses et un sac à poubelle vert. Le sac était là pour amasser les déchets, mais il n’y en avait pas parce que le traitement n’avait pas fonctionné. Mais le sac s’était ramassé entre les deux fesses», a expliqué la femme.

Elle a appelé l’infirmière qui lui a «inséré un deuxième tube alors qu’il en avait déjà un dans les fesses […] Si j’avais pu perdre connaissance […], j’étais sidérée», a ajouté Mme Arel-Chalifoux.

Au cours de la dernière année, l’homme a été transporté à l’urgence plusieurs fois pour traiter ce syndrome.

Lors d’une autre des visites de sa fille, le personnel de l’hôpital a découvert une plaie sur un des testicules du patient.

«[J’ai vu] la plaie sur son testicule et [j’ai revu] le sac à poubelle vert entre ses deux fesses et là je me suis dit : "Ça ne se peut pas qu’il ait une plaie comme ça, parce qu’ils lui ont flanqué des sacs à poubelle vert".» Comme si ce n’était pas suffisant, Mme Arel-Chalifoux a appris du médecin du CHSLD que son père souffrait aussi de dénutrition.

Pourtant, elle avait manifesté, par écrit, son opposition à ce qu’on lui donne de la purée parce qu’il refusait de s’alimenter.

À la suite du dépôt des plaintes, le centre de santé et de services sociaux de Dorval-Lachine-Lasalle a vérifié les pratiques de son personnel.

La commissaire aux plaintes, qui donne raison à madame Arel-Chalifoux, dénote sur le plan de la dénutrition que «des mesures ont été prises en 2009 pour répondre aux besoins nutritionnels» de Gaston Arel.

Cependant, il a fallu «attendre en septembre 2010 pour obtenir une évaluation de contrôle».L’enquête a permis de déterminer qu’un «manque de ressources médicales est en partie responsable d’un tel délai.»

Concernant l’insertion des tubes rectaux, l’enquête a confirmé que la «technique n’était pas maîtrisée par l’infirmière» et que l’utilisation de deux tubes et de sacs de plastique «était inadéquate». «Un suivi» a été effectué avec l’infirmière concernée.

Le rapport, qui protège l’identité de l’infirmière fautive, n’apporte aucune précision sur le suivi qui a été fait ni sur l’utilisation de sacs.

La direction du CHSLD Lachine a refusé d’accorder une entrevue à l’équipe de «J.E.» parce que le Protecteur du citoyen mène lui aussi son enquête sur ce dossier. Depuis, Gaston Arel est mort d’une pneumonie à l’hôpital Lachine à la mi-octobre.

L’émission « J.E. » présentera un reportage complet sur cette histoire vendredi à 19 h sur les ondes de TVA.

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Les budgets pour les soins à domicile ont été coupés

Santé - Les soins à domicile amputés

© TVA Nouvelles

MONTRÉAL – Conséquence directe des compressions en santé, les budgets pour les soins à domicile ont fondu, ce qui fait craindre le pire à des milliers de patients.

L'organisme montréalais Ex Aequo, qui défend les droits des personnes ayant une déficience motrice, a rendu public un sondage mené auprès de 270 usagers.

L’étude a permis de constater que 77 pour cent d’entre eux ont subi des réductions de services totales ou partielles ou ont été menacés d'en subir. Au total, il leur manque au moins 868 heures par semaine de soutien à domicile.

Dominique Viel, par exemple, a perdu 45 minutes sur les trois heures que le CLSC de son quartier lui consacrait chaque semaine. Elle vit seule dans un petit logement, mais craint maintenant de se retrouver un jour en institution en raison de la diminution des soins à domicile.

«J'ai vraiment peur de vieillir dans ces conditions-là, a-t-elle confié. Je suis sortie d'une institution psychiatrique pour m'en aller en réadaptation. Je ne veux pas être réinstitutionnalisée, jamais dans 100 ans.»

«Ils coupent beaucoup dans le ménage, ils coupent beaucoup dans les repas, a renchéri Dominique Marsan. On accordait, auparavant, trois heures par semaine pour la préparation des repas. Maintenant, il y a quelques personnes qui arrivent encore à avoir une heure par semaine ou une heure et demie par semaine.»

Claire Dionne, une victime du scandale du sang contaminé, subit elle aussi les contrecoups des réductions budgétaires. «J'avais des heures de massage des jambes à cause de ma douleur, puis on me les coupe pour la moitié de l'année. Ça me permettait de dormir au cours d'une bonne partie de la nuit.»

Aide réclamée

Ex Aequo demande l'intervention immédiate du ministre de la Santé et de l'Agence de la santé de Montréal pour éviter que ces personnes démunies soient de plus en plus isolées de la société.

«Présentement, la dynamique du réseau de la santé et des services sociaux, c'est de faire plus avec moins», a dénoncé Marc-André Burelle-Favron, d’Ex Aequo.


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