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Le ministre britannique des Finances George Osborne a l'intention de s'adresser à ses homologues européens pour relancer les projets communs de régulation sur les bonus des banquiers et éviter ainsi des mesures unilatérales, ont indiqué jeudi ses services.
M. Osborne va écrire à ses homologues européens pour leur suggérer la mise en place de nouvelles règles communes sur la transparence des bonus des banquiers, selon un communiqué du ministère des Finances.
Soumis aux pressions des milieux d'affaires, M. Osborne doute désormais de l'opportunité de contraindre les banques britanniques à révéler le nombre de leurs employés touchant plus d'un million de livres (environ 1,6 million de dollars CAD) par an, assure depuis quelques jours la presse britannique.
De fait, le ministre a déclaré en début de semaine qu'il serait peut-être mieux pour la Grande-Bretagne de promouvoir une évolution des règles au niveau international.
Il reprenait ainsi un argument récurrent des banques britanniques, selon lesquelles toute mesure unilatérale ne pourrait que porter tort à la place londonienne, la première d'Europe, en faisant fuir les talents.
Selon le ministère des Finances, M. Osborne soumettra aux autres ministres européens les conclusions d'un rapport officiel rédigé par un vétéran de la City, Sir David Walker.
Celui-ci avait préconisé l'an dernier que les banques révèlent à partir de 2010 combien de leurs employés gagnent plus d'un million de livres, plus de 2,5 millions, plus de 5 millions et ainsi de suite par tranches de 5 millions.
Il demandait en outre que les banques précisent la composition de ces rémunérations (salaires fixes, bonus et autres gratifications).
Mais ce rapport avait été demandé par le précédent gouvernement travailliste, remplacé en mai par une coalition conservateurs/libéraux démocrates, et Sir David lui-même a récemment déclaré qu'une réglementation à l'échelle européenne lui semblait finalement préférable.
Le Premier ministre David Cameron avait assuré en octobre qu'il ne resterait pas à ne rien faire face aux bonus des banquiers, assurant comprendre la colère de la population à ce sujet puisque le renflouement des banques par l'État durant la crise financière est à l'origine d'une grande partie du déficit public actuel.
Le leader travailliste Ed Miliband a accusé mercredi M. Cameron d'être sur le point de renier ses engagements sous la pression des grandes banques qui multiplient les menaces de délocalisation en Asie de leurs cadres les mieux payés.
Selon certaines estimations, le secteur financier pèse 10% du Produit intérieur brut britannique et emploie un million de personnes, dont plus de 300 000 à Londres.
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