Apple Pay est un service de
paiement mobile proposé par
Apple.
Annoncé le
9 septembre 2014
dans une conférence de presse, Apple a prévu de lancer ce service en
octobre 2014 aux États-Unis, et dans un second temps dans d'autres pays
1.
Ce service permet aux utilisateurs de payer avec leur carte bancaire via leur
iPhone 6/
iPhone 6 Plus ou leur
Apple Watch dans des magasins physiques en utilisant la puce
NFC, ou en ligne
2.
Dans le courant de l'été 2014, Apple a signé des accords de partenariat avec les leaders des cartes bancaires (
Visa,
Mastercard et
American Express3. Par ailleurs, Apple a signé des partenariats avec de grandes enseignes américaines (
Subway,
Mc Donald's,
Target,
Macy's,
Walgreens,
Sephora,
Disney,
Nike…) qui vont accepter les paiements par Apple Pay, totalisant
220 000 points de vente
Les informations de paiement sont enregistrées de manière chiffrée dans le téléphone dans une puce sécurisée nommée «
Secure Element ».
Un identifiant temporaire et unique est généré pour chaque transaction,
ce qui permet de ne divulguer ni le vrai numéro de la carte bancaire,
ni le nom du détenteur au vendeur et de ne pas bloquer sa carte bancaire
en cas de perte ou de vol du téléphone
7.
L'authentification de l'utilisateur sur les transactions effectuées avec
Apple Pay avec un
iPhone 6/
iPhone 6 Plus sont vérifiées grâce au capteur biométrique
Touch ID. Pour ce qui est de l'
Apple Watch,
l'iPhone 6/iPhone 6 Plus couplé avec la montre connectée doit se
trouver à proximité et l'utilisateur doit appuyer deux fois sur le
bouton de sa montre pour valider l'achat
8.
Promesse
d'Apple : nous allons enfin découvrir une solution toute simple et
géniale pour payer avec notre mobile et sur le web. eBay et son Paypal
ont dû s'étrangler en apprenant la nouvelle... car c'est pile leur job
et même leur obsession depuis des années !
eBay n’a pas vécu la
keynote Apple
comme nous. Pendant que la planète high-tech et ses fans ouvraient
grand les yeux et les oreilles le 9 septembre dernier, le big boss
mondial du paiement en ligne (dont plus de 40% des revenus viennent de
Paypal) fondait en larmes. Enfin, je dis ça, mais je n’y étais pas pour
le voir, puisque j’étais là, sur 01net, avec vous. D’ailleurs j’en
profite pour vous remercier d’avoir été si nombreux à passer la soirée
avec nos journalistes web et TV– c’était «
amazing » aurait dit Tim Cook ! Mais je m'égare...
Donc, moi, si j’avais été au
board d’eBay, j’aurais eu envie de couper la connexion, plutôt que de voir naître
Apple Pay. Attendez, je n’insinue pas qu’eBay ait tenté de planter
notre live mondialement suivi… mais, j’imagine que pour ses dirigeants la séquence devait être insupportable.
Non seulement Apple promit, ce soir-là,
de révolutionner le paiement mobile et en ligne, mais en plus tout le
monde y a cru ! Bim ! En quelques minutes, le cours d’eBay perdit 3% à
la Bourse de New York. La courbe chuta brutalement. Et s’enfonça
d’autant le lendemain. Pas le temps d’appeler l’ambulance que déjà
CNNMoney se demandait si Apple n'allait pas tuer Paypal. Aïe.
Les atouts maîtres d'Apple Pay
RIP
Paypal ? C'est aller un peu vite. Dans un premier temps, je dirais que
ça peut faire mal. Ce qui m'inspira le titre de cette chronique : «
Quand Apple pay, Paypal pleure », mais passons sur ce jeu de mots
facile.
Sérieusement, je dois avouer que je
n’espère pas la fin de Paypal. Pas plus que celle d’Amazon, dont
j’utilise aussi le porte-monnaie électronique. Tant mieux, si un autre
service arrive, et si cela devient plus facile et
plus sécurisé
(encore qu’on demande à voir). Mais je préférerais qu’Apple Pay ne raye
pas les opposants de la carte. Un peu d’ouverture, de compatibilité et
de concurrence font toujours du bien.
Entre Paypal et Apple Play, qui rira le
dernier ? Disons qu'on pressent la puissance d’Apple Pay rien qu’à
l’annonce de ses partenaires. Il s’est mis dans la poche des grandes
banques américaines et les trois plus importants réseaux de cartes de
crédit au monde :
Visa,
MasterCard, American Express. Et, côté commerce, c’est du solide
aussi : Mac Doc, Nike, Starbuck… Surtout, Apple a un atout maître qui
échappe à eBay : il embarquera son système de paiement dans ses propres
appareils et aura donc la main sur une bonne partie du business.
C'est notre porte-monnaie qui va pleurer
Reste
à savoir si c'est un vrai marché ? Certains semblent sceptiques quant à
nos changements d'habitude : pourquoi se mettrait-on à payer depuis
notre mobile ou notre montre ? Personnellement, je suis convaincue qu'on
le fera. D’abord, parce que ce sont des appareils que l’on porte
toujours sur soi, ensuite parce qu'on a déjà pris l’habitude de tout
confier à nos smartphones. Peut-être, cela prendra-t-il un peu de temps
de s’habituer à dégager son poignet plutôt que dégainer sa CB, mais nos
gestes changent vite. Il n'y a qu'à voir ce qu'on fait aujourd'hui avec
nos doigts sur les écrans !
Au-delà de ce nouveau geste, il faudra
bien entendu rassurer sur la sécurité du paiement mobile ou montre. Je
reconnais que ce n'est pas gagné - on a mis du temps à lâcher notre
numéro de carte bancaire sur un site internet. Mais je parie qu’on sera
plus enclin à planter notre empreinte pour valider un achat. Parce que
c’est rapide et que tout le monde va proposer le « fingerprint ». Alors,
je ne sais pas si eBay va souffrir, mais notre porte-monnaie, lui, va
pleurer c'est certain.
CurrentC sera le concurrent a Apple Pay :
Voilà qui tombe mal pour le service de paiement sans contact concurrent
d'Apple Pay. CurrentC, le projet du consortium de distributeurs
américains MCX, n'a pas encore eu droit à son lancement commercial et
pourtant, il a déjà été piraté.
Dans un e-mail repéré par le site
Business Insider, CurrentC prévient les personnes s'étant inscrites pour tester la version bêta de l'application que
« des tiers non-autorisés ont obtenu les adresses e-mail de certains d'entre vous ». MCX assure qu'aucune autre information n'a été consultée.
L'organe de communication du service de paiement a confirmé ces
informations en ajoutant que l'application CurrentC elle-même n'aurait
pas été compromise. Par ailleurs, un grand nombre de ces adresses e-mail
serait factice. Elles auraient été créées«
uniquement dans le but de tester le service ».
Le consortium, dirigé par le distributeur Wal-Mart et constitué, entre
autres, d'Exxon, Shell et Target, poursuit son enquête et fournira de
nouvelles informations
« si nécessaire ».
CurrentC se positionne comme une alternative pour les distributeurs qui
ne veulent pas d'Apple Pay. Le service proposera, aux Etats-Unis, une
méthode de paiement sans contact par QR code plutôt que par NFC.
Compatible avec tous les terminaux, les commerçants prélèveront la somme
directement sur le compte de l'utilisateur en scannant le code envoyé
sur son appareil.
Cela permettra aux partenaires de CurrentC d'éviter les frais de 2 à 3%
du montant de chaque transaction imposés par les émetteurs de cartes
bancaires. Les distributeurs qui utiliseront Apple Pay resteront, quant à
eux, soumis à ces prélèvements. C'est la raison pour laquelle
le consortium s'oppose au service et concurrence la firme de Cupertino avec son propre système de paiement sans contact.
La bataille a commencé entre Apple et MCX, qui veulent tous deux imposer
leurs standards. La semaine dernière, les chaînes de pharmacies
américaines Rite Aid et CVS ont indiqué qu'elles n'utiliseront pas Apple
Pay mais CurrentC. MCX imposerait aux distributeurs partenaires du
service de refuser les systèmes de paiement sans contact de la
concurrence, sous peine de recevoir des amendes écrit le
New York Times.
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