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mardi 19 avril 2011

Le site PokerStars.com fermé par le FBI

États-Unis - Le site PokerStars.com fermé par le FBI
C’est désormais une page d’accueil portant le logo du FBI et du ministère de la Justice qui s’affiche sur pokerstars.com. 
© Courtoisie/pokerstars.com

Le site de jeu PokerStars.com vient de faire l'objet d'une saisie par le gouvernement américain parce qu'il aurait effectué des activités illégales. Lorsqu’on se connecte sur le site internet de la plateforme de jeu en ligne, c’est désormais une page d’accueil portant le logo du FBI et du ministère américain de la Justice qui s’affiche.
Le FBI a lancé un coup de filet chez PokerStars.com, Full Tilt Poker et Absolute Poker. Onze dirigeants ont été accusés de fraude bancaire et de blanchiment d'argent devant un tribunal de Manhattan. Deux d'entre eux ont déjà été arrêtés.
La justice américaine espère récupérer 3 milliards $ US auprès des entreprises touchées. En pleine expansion, l'industrie du jeu en ligne attirerait une quinzaine de millions d'Américains.
Et qu’adviendra-t-il de l’argent des joueurs en dépôt sur ces sites? «C’est la question que tout le monde se pose, a déclaré avec dépit Philippe Jetté, dirigeant de www.princepoker.com, le principal site de référence sur le poker au Québec. On ne peut que se croiser les doigts pour le moment et attendre la suite des événements…». Il rassure ses clients en leur disant que PokerStars n’est pas en faillite, tout en avouant qu’il ignore ce qu’il adviendra de cette méga-entreprise.
M. Jetté gère aussi la carrière du champion québécois de poker Jonathan Duhamel qui est porte-parole de PokerStars, après avoir remporté le grand prix des dernières Séries mondiales de poker.
« Rien ne laisse présager que cela aura un effet sur le contrat de Jonathan Duhamel, du moins jusqu'à présent, a indiqué M. Jetté dans un courriel, vendredi soir.
PokerStars continue ses activités ailleurs dans le monde et Jonathan est d'ailleurs membre de l'équipe de pros PokerStars Canada, non pas membre de l'équipe américaine.» «Jonathan doit se rendre en Europe à la fin du mois pour faire la promotion de PokerStars et participer à des événements du European Poker Tour, championnat lui-même commandité par la salle de poker en ligne», a ajouté M. Jetté.
Le jeune champion est commandité par Pokerstars.net un site gratuit de pratique du poker, qui n’était pas sous le coup d’une interdiction, vendredi soir.
Illégal aux États-Unis
En 2006, le Congrès des États-Unis a déclaré le jeu en ligne illégal. Toutefois, les sites web sont accusés d'avoir fait affaire avec des banques étrangères afin de contourner la loi.
«Il y a eu une arnaque en territoire américain. Il y a vraisemblablement eu de fausses transactions orchestrées par le groupe. Et la loi américaine s'applique en territoire américain», a indiqué le spécialiste Bruno Guglielminetti.
Lancé à partir du Costa Rica en 2001, PokerStars est le site le plus utilisé au monde. Propriété de la famille Scheinberg de Toronto, ce site est exploité depuis le paradis fiscal de l’île de Man.
Mais selon plusieurs sources consultées, le site aurait été hébergé à un certain moment par la Commission de jeu de Kahnawake. Cette organisation en ferait de même pour environ 500 sites de poker de partout dans le monde. Il a été impossible de savoir si le site est encore hébergé sur la réserve mohawk.
En 2005, Valeurs mobilières Desjardins avait d'ailleurs révélé que la réserve était devenue le plus important hôte de casinos virtuels au monde, avec des centaines de sites.
Pas d'impôt à payer
L’avantage pour l’entreprise PokerStars.com est qu’elle ne paie aucun impôt et qu’elle peut accepter les paris des joueurs en provenance des États-Unis.
L’entreprise Pokerstars.com empoche des profits dépassant 1,4 milliard $ par année au sein d’un marché qui équivaut à plus de 25 milliards $ selon les chiffres de 2009.
Le site détient 38 millions de membres et accapare 35 % des parts de ce lucratif marché. Loto-Québec avait évalué que ce marché du jeu en ligne atteindra un milliard $ en 2011 au Canada.
REF.: Avec la collaboration de Pierre O. Nadeau, Journal de Québec

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