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MONTRÉAL - Un « tribunal » méconnu du grand public lutte pour sa survie, pendant que des centaines de personnes souffrant de troubles mentaux ou d’une déficience intellectuelle pourraient être privées de beaucoup de compréhension et d’aide.
Méfaits dans la rue, menaces envers des citoyens, désordres publics ou cas de violence conjugale, sont souvent le lot de personnes atteintes de schizophrénie ou de bipolarité et qui se retrouvent derrière les barreaux dans l’attente d’un jugement, complètement dépourvues de toute aide spécialisée.
Toutefois depuis trois ans, et à titre expérimental, il existe pour ces personnes un tribunal qui agit en silence et qui leur évite très souvent des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 18 mois, des peines qui ne changeraient absolument rien à leur comportement. Justice-santé mentale est une initiative de la Cour municipale de la Ville de Montréal qui veut aider ces malades et non les juger.
« On suggère à la Cour municipale de ne pas imposer une peine d’incarcération à ces personnes ou de retirer les accusations concernant des démêlés avec la justice, en raison de leur état », a expliqué Me Julie Provost, responsable d’appliquer ce programme en Cour municipale.
Chaque semaine, quelque 35 accusés acceptent sur une base volontaire de collaborer avec les spécialistes pour améliorer leur comportement et la qualité de vie des gens qui les entourent. Ceux qui refusent l’aide des intervenants sont abandonnés au processus judiciaire normal et doivent purger des peines d’emprisonnement.
Le docteur Michael Mansour, qui évalue l’état des personnes soumises à ce « tribunal », est convaincu qu’un grand nombre d’itinérants pourraient utiliser ce service, mais que ceux-ci vivent en marge du système et refusent l’aide des autorités.
Le programme a été lancé il y a trois ans et son financement (900 000 $) est assuré par l’Agence de santé et des services sociaux de Montréal.
Du côté de la Ville de Montréal, il est impossible de savoir, pour l’instant, si le programme se poursuivra ou non.
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