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dimanche 18 janvier 2009

Solution pour les boues des usines d’épuration des eaux

Un four au plasma pour éliminer les déchets
Le traitement des boues produites par les usines d’épuration des eaux a toujours causé des maux de tête aux municipalités. Les méthodes traditionnelles de disposition de ces boues, comme l’épandage en champ, l’incinération ou l’enfouissement, sont soit polluantes, soit dispendieuses. Mais Mario Masson et Jean-François Woods expliquent que la solution est maintenant à portée de main: un four au plasma qui permet de réduire de 95 % le volume des matières à détruire.

Dans une prespective de réduction : des gaz à effet de serre, des déchets solides vers de l'enfouissement et des coûts, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield implantera un nouveau procédé d'assèchement des boues de son usine d'épuration.

La plus grande part de ses boues sont transportées à un site de transbordement pour être ensuite dirigées vers un lieu d’enfouissement sanitaire. Une autre partie (± 40%) est dirigée vers une fosse de rétention en vue de leur valorisation sur des terres agricoles. «Préoccupée par l’augmentation accrue des coûts de disposition de ses boues, par la production des gaz à effet de serre résultant de l’enfouissementainsi que par les difficultés inhérentes à la valorisation agricole, la Ville désire voir réaliser, à proximité de son usine d’épuration, un système d’assèchement des boues par un nouveau procédé dit d’oxydation humide assisté par plasma (OHAP). Un tel procédé permettra de réaliser des économies appréciables tout en générant des impacts environnementaux positifs dans une perspective de réduction des gaz à effet de serre par le biais d’une valorisation énergétique résultant d’une meilleure gestion des matières résiduelles.» était fier de préciser le maire de Salaberry-de-Valleyfield, M. Denis Lapointe.

Le procédé se caractérise par une oxydation qui s’effectue par l’air à la pression atmosphérique en consommant peu d’énergie. Le traitement s’effectue en continu et les cendres produites sont granuleuses, inertes, sèches, stériles et sans odeurs.
La conception mécanique est basée sur celle des fours rotatifs à faible vitesse et avec peu de chocs. L’oxydation est amorcée par une torche au plasma capable de chauffer un gaz au-delà de 3000 °C. Le plasma produit possède une forte densité d’énergie produisant des réactions catalytiques utilisées dans une zone bien définie. Les réactions du procédé OHAP étant exothermiques, l’énergie excédentaire sera éventuellement récupérée afin de produire de l’électricité, réduisant d’autant les coûts d’énergie.

Les frais que la Ville aura à défrayer pour l’oxydation de ses boues sont de l’ordre de 400 000 $ annuellement, et ce montant sera indexé selon certains indices publiés annuellement par Statistique Canada. La durée de l’entente est de 10 ans avec une option de renouvellement négociable à la huitième année du contrat. Ces frais représentent une économie de l’ordre de 200 000 $ annuellement puisque la Ville ne sera plus à la merci de l’augmentation vertigineuse des coûts réclamés par les compagnies de collecte des déchets et aussi parce que ses boues ne seront plus assujetties à une redevance de 10 $ la tonne métrique humide imposée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs pour l’élimination de matières résiduelles.


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