La disparition du petit Adam Benhamama, le mois dernier, a mis en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les autistes dans leur quotidien.
Deux intervenantes françaises en visite au Québec ont démystifié la problématique de l’autisme et ont comparé les services offerts à la clientèle autiste de part et d’autre de l’Atlantique.
«Les autistes ont très peu d’habiletés sociales», a expliqué d’entrée de jeu Danièle Duhamel, intervenante de l’Institut médico-éducatif de Dunkerque, en France. Mme Duhamel et sa collègue Marion Ghys étaient de passage à Laval, du 1er février au 30 avril derniers, dans le cadre d’un stage offert par la Société de l’autisme et des TED de Laval.
Selon Danièle Duhamel, les autistes sont confrontés à trois principaux types de difficultés. «Une personne autiste éprouve d’abord des difficultés de communication, a-t-elle mentionné. Ensuite, on remarque chez elle des problèmes d’interaction et de socialisation, ainsi qu’un champ d’intérêts très restreint.»
«Par exemple, un autiste ne se rendra pas compte que son interlocuteur n’est pas intéressé par une conversation», a ajouté l’intervenante.
Manque de ressources
Marion Ghys et Danièle Duhamel se sont réjouies que l’on parle de plus en plus de l’autisme dans la Belle Province comme dans l’Hexagone. Toutefois, les deux intervenantes n’ont pas manqué de mentionner un manque de ressources.
«On dispose de moyens pour accompagner les enfants autistes, mais on manque de ressources pour les adultes, a remarqué Danièle Duhamel. C’est un entonnoir. Plus la population vieillit, moins il y a de moyens.»
«La clé, c’est d’investir plus, a ajouté Marion Ghys. Cela dit, il y a beaucoup de réflexion sur l’autisme au Québec.»
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