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NEW YORK - Le groupe de pirates informatiquesLulzSec a annoncé samedi soir la fin de ses activités, en revendiquant une campagne de 50 jours ayant mis à découvert la vulnérabilité des systèmes de plusieurs organismes gouvernementaux et privés, y compris de la CIA et de la police britannique.
Ce message de fin de campagne, annoncé sur le compte Twitter des pirates, a été lancé moins d'une semaine après l'interpellation en Grande-Bretagne d'un jeune pirate informatique de 19 ans présenté par la police britannique comme un membre deLulzSec, dit également LulzSecurity. Le groupe a nié que le jeune homme fasse partie de son équipe.
«Nous sommes Lulz Security, et ceci est notre message final», a annoncé le groupe samedi soir, en lançant un appel aux internautes pour qu'ils poursuivent son oeuvre AntiSec («antisécurité»), semblant viser les sites des autorités.
«Ces derniers 50 jours nous avons perturbé et mis au jour des entreprises, des gouvernements, souvent la population générale elle-même (...), juste parce que nous le pouvions», a précisé le groupe, évoquant «l'excitation pure, ininterrompue, chaotique, de l'amusement et de l'anarchie», et la fin d'une «croisière prévue de 50 jours».
Lulz Security s'était toujours défendu de poursuivre tout but crapuleux.
Vendredi le groupe avait publié des centaines de documents dérobés semble-t-il sur un site internet de la police de l'Arizona, une attaque destinée à protester contre la législation sur l'immigration de cet État du sud-ouest des États-Unis.
À ce moment-là, bien loin d'annoncer son démantèlement, LulzSec annonçait son intention «de publier chaque semaine plus de documents confidentiels et d'informations personnelles embarrassantes de personnels militaires et policiers».
Samedi soir, les «six membres d'équipage» deLulzSec auteurs du message d'adieu ont expliqué qu'ils n'étaient «pas liés à cette identité de façon permanente».
«Derrière le masque, derrière la folie et la pagaille, nous croyons vraiment au mouvement AntiSec, nous y croyons si fort que nous l'avons ranimé, en décevant ceux qui recherchaient un «lulz» plus anarchique. Nous espérons, souhaitons, supplions même que le mouvement se manifeste dans une révolution qui puisse se poursuivre sans nous», ont-ils conclu.
Ces dernières semaines le groupe, qui s'était d'abord fait connaître par des attaques contres des sites de jeux vidéo de Sony et de Nintendo, avait également revendiqué des attaques contre la chaîne de télévision publique américaine «PBS, Sony, la (chaîne) Fox, des sites porno, le FBI, la CIA, le gouvernement américain». Submergé de requêtes, le site public de la CIA, cia.gov, avait été mis hors d'usage pendant deux heures au début du mois.
Il s'en était aussi pris aux sites internet de la présidence et du gouvernement brésiliens, et à la police britannique.
Le 15 juin, LulzSec avait nargué les autorités en publiant un numéro de téléphone basé en Ohio censé l'aider à identifier des cibles, ce qui l'exposait au risque de plus facilement se faire démasquer.
Pour leur part les autorités britanniques ont inculpé le pirate interpellé le 20 juin, Ryan Cleary, pour des attaques commises contre des intérêts britanniques, en particulier le site du bureau britannique des affaires criminelles, lundi dernier. LulzSec avait revendiqué une attaque contre cet organisme.
M. Cleary a également été inculpé pour un incident intervenu il y a bien plus de 50 jours, visant le site de la fédération de l'industrie du disque britannique le 28 novembre.
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